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2022 Semaine 47

Homo Deus surprend à Toulouse
Publié le DIMANCHE 27 NOVEMBRE 2022


Dimanche, Toulouse hébergeait un Quinté surprise, volant au secours de l’hippodrome d’Auteuil impuissant face à un faible nombre de partants. Mais dans le Sud-ouest on sait recevoir, même sur le pouce, et la 17ème étape du Défi du Galop, avec ses dix-sept candidatures, méritait à elle seule le titre d’événement. Dans les boites, les valeurs atteignaient les 46,5 comme celle de Prince de Montfort logiquement intronisé favori. Une valeur refuge pour les turfistes. Trop facile nous direz-vous ! Si le représentant de l’écurie Prod’homme a très convenablement poursuivi son effort dans la ligne droite, il ne s’affichait que quatrième, battu par Pouvoir Royal, qui lui résistait de justesse, et par Olympie qui cueillait le premier accessit après avoir passé le peloton en revue. Mais personne ne reviendra sur Homo Deus qui s’imposait de bout en bout, révélé dès son intrusion à ce niveau par Anthony Crastus pour l’entraînement de François Monfort… qui a quelque part volé le titre de noblesse à un « Prince » qui l’avait devancé en octobre à Longchamp. En 37 de valeur, nous avons découvert le nouvel « Homo ». Celui qui lave plus blanc en rinçant un à un ses adversaires.


La force ascensionnelle de Il est Français
Publié le DIMANCHE 27 NOVEMBRE 2022


On le pensait imbattable après son succès dans le Prix Pierre de Lassus (Grp. III), mais il fut ce dimanche bien plus que ça. Héroïque peut-être. Ou extra-terrestre. Il est Français a bel et bien survolé le Grande Course de Haies des 4 ans, dernier Groupe I de la saison sur l’hippodrome d’Auteuil. En laissant comme il y a trois semaines Ine Anjou, devant un parterre de supporters venus de l’Ouest, à huit longueurs dans le fog parisien. Stationné à Chantilly par la famille George, bien plus connue outre-Manche, le partenaire de James Reveley a amplifié son avance sur le plat pour mettre un terme à l’opposition qui le liait à Ine Anjou depuis le premier passage devant les tribunes. Ce fils de Karaktar a du caractère et une classe surnaturelle qui pourrait dès l’an prochain lui permettre de se constituer un palmarès aussi nourri que les Thélème, L’Autonomie, ou De Bon Cœur, autant de champions à avoir enlevé avant lui ce Prix Renaud du Vivier. Une victoire, mais aussi un hommage à la grandeur des Britanniques qui avaient délaissé les couleurs de Kelvin-Hugues pour parer leur champion de la casaque de son copropriétaire et éleveur, Nicolas de Lageneste (Haras de Saint-Voir) suite à la récente disparition de son épouse. Le réconfort malgré la douleur.


Un quatrième Quinté pour Eileen
Publié le SAMEDI 26 NOVEMBRE 2022


Eileen ne court qu’à bon escient. Il suffit de reconnaître que Romain Derieux a souvent du flair. Il faut également bien avouer qu’au-delà de ses qualités d’entraîneur, le mentor francilien est fréquemment dans la bonne mesure dès lors qu’il faut prendre une décision dans un parcours. Alors que Eileen se voyait refuser le commandement par Emeraude de Bais en plaine, Romain Derieux a subitement laissé passer l’orage, puis de relais en relais, a attendu le dos de Fakir du Ranch pour progresser en haut de la montée avant de le devancer à la régulière sur le poteau. Le timing parfait, même si le représentant de la casaque de Mauricette de Sousa profitait en face d’un petit accrochage entre Déesse Noire et Fakir du Ranch, tandis que Emeraude de Bais, emportée par la foule, sortait du champ légal jusqu’à sauter un piquet comme un piaf. Peu importe tant Eileen a mérité sa victoire, son quatrième Quinté, en volant dans les cent derniers mètres comme deux « Fakir » marchent sur des tapis de clous. Fakir du Ranch et Fakir Mérité, bien entendu, qui cueillaient des accessits disputés devant Charly de l’Aunay et Dénicheur du Vif.


Idéal du Pommeau transforme l’engagement idéal
Publié le SAMEDI 26 NOVEMBRE 2022


Idéal du Pommeau effectuait samedi une petite rentrée. Mais qu’elle était attendue un mois et demi après avoir remporté le Grand Prix de l’UET (Grp. I) tout en laissant de marbre des adversaires comme Italiano Vero. Le Prix de Chenonceaux arrivait tel un miracle dans le programme. Une belle épreuve, avec une fière opposition, mais une course fermée à 385 000€, juste assez pour écarter les candidatures les plus féroces. Alors, Matthieu Abrivard a d’abord voyagé longuement en épaisseur avec le représentant de Sébastien Guarato, puis est venu chatouiller Inmarosa en plaine ce qui ne fit pas spécialement rire la protégée de Léo Abrivard qui contrait un instant le favori. De l’énergie dépensée, mais pas suffisamment pour céder sous toutes les attaques dans la ligne droite, y compris celle de sa camarade d’écurie Héliade du Goutier qui, après deux sorties sous la selle, officialisait un jumelé Guarato. Lauréat de peu et à la fois de beaucoup, Idéal du Pommeau semblait en avoir encore sous le pied. Mais c’est toujours ça d’économisé en vue du Prix Octave-Douesnel (Grp. II) programmé le 10 décembre face cette fois aux meilleurs 4 ans. Ce n’est peut-être plus l’idéal, mais ça y ressemble quand même fortement.


Impressive Machin l’invité surprise du Renaud du Vivier
Publié le VENDREDI 25 NOVEMBRE 2022


Lauréat coup sur coup de deux Quintés, Impressive Machin, dont on ne devine rien des limites, défiera dimanche à Auteuil les meilleurs hurdlers de sa génération dans le Prix Renaud du Vivier. L’écurie d’Augustin de Boisbrunet a le vent en poupe depuis son déménagement en Charente-Maritime. A tel point que le fils de Gris de Gris, transformé dès qu’il entend le bruit du lâcher les élastiques, peut désormais bousculer la hiérarchie.

Dans le Prix Renaud du Vivier, Impressive Machin tentera d’apporter à Augustin de Boisbrunet un premier Groupe I. Rien n’est impossible ! Surtout pas quand on quitte les terres océanes pour monter dans la capitale en empruntant l’autoroute des gagnants. C’est en effet ici, aux Mathes, à vingt minutes de Royan, que stationne le nouveau fleuron de l’écurie Augustin de Boisbrunet. Au cœur de 74 boxes flambant neufs sur des installations bâties sur mesure. « On a sorti un centre d’entraînement de terre aux Mathes. Il n’y avait rien. Seulement du sable. Cela a facilité la construction des pistes. On bénéficie d’une qualité d’entraînement optimale qui nous permet à la fois de gagner du temps et de préparer les chevaux dans les meilleures conditions. C’est tout à fait ce que je recherchais. J’étais arrivé dans le Centre-est un peu par hasard, mais je savais très bien que je n’allais pas produire toute ma carrière à Moulins malgré le calme de la campagne et une position centrale qui facilitait les déplacements. Pour avoir connu, chez Guillaume Macaire, Royan et son hippodrome, j’avais envie de retourner dans ce coin-là. Comme je suis originaire de Poitiers, ce n’est pas très loin et l’on jouit ici d’une qualité de vie inégalable ». Des travaux à l’installation, en passant par la gestion d’un personnel qui suivait à 80% le patron dans ce périlleux déménagement, l’écurie De Boisbrunet a joliment franchi tous les caps sans que quiconque ne trouve parallèlement la moindre faille dans les résultats. Bien au contraire ! En quinze mois, près de cent gagnants se sont succédés aux balances. Et pas des moindres. Prenons par exemple le cas de Indivis dont l’incroyable ascension s’est soudainement stoppée, par une fracture en cours de soins, sur le bullfinch lors du Prix Maurice-Gillois ; évoquons encore les insolents succès dans les handicaps de Genteel Star ou de Beautiful Secret ; soulignons aussi les trois bâtons consécutifs plantés au palmarès de Lord of World,…  Alors, qu’importe l’équation à plusieurs inconnus qu’il faudra résoudre ce dimanche avec Alain de Chitray dans la Grande course de Haies des 4 ans. Augustin de Boisbrunet aborde cette échéance sans même rougir face à cette opposition. « Je suis d’un naturel assez positif. Le cheval est en forme et l’on ne s’élancera pas en position de favori. Autant de facteurs qui aident à la sérénité. La pression, je l’avais surtout lors de ses deux handicaps car j’étais presque sûr de pouvoir gagner le premier. Il ne fallait pas non plus se louper au second pour parvenir à nos objectifs. Alors oui, on monte une marche supplémentaire, mais je suis certain qu’il a le niveau pour se confronter aux meilleurs. Il peut manquer d’expérience, mais il vient tout de même de « se farcir » deux gros handicaps sans même prendre un coup de bâton. Il détient un peu de marge. S’il lui arrivait d’être battu par des concurrents comme Il est Français ou Hawaï du Berlais, on ne lui en voudrait surtout pas. Il arrive en tout cas avec un moral gonflé à bloc. Pour moi, il sort tout simplement de l’ordinaire », prévient Augustin qui agite son éventail d’éloges.

"Il y a juste à appuyer sur les boutons"

« Impressive a le mental des bons. C’est un dormeur. Dans son box il s’économise. Il est très commode. Il a mis du temps à se familiariser aux obstacles car il manquait un peu de force, mais il a toujours possédé une vraie gestuelle et un bon passage pour finir ponctué par une grosse accélération. Il est facile à monter. Il peut suivre tous les trains. Et, comble du comble, c’est un cheval facile à préparer qui fait tout ce qu’on lui demande. Il y a juste à appuyer sur les boutons. Il ne connaît jamais le stress. Quand il arrive au rond de présentation il sommeille. Il se réveille uniquement quand les élastiques sont lâchés ». L’amour dans les mots, l’œil scintillant, la détermination à son apogée. Il suffit de demander à l’entraîneur à quelle place peut figurer son champion dimanche à l’arrivée pour qu’il vous réponde sèchement, amusé. « A la première ! ». Ironique, mais surtout pas utopique. « Un premier Groupe I serait génial. Terminer dans les trois premiers serait déjà merveilleux. S’il conclut quatrième en courant bien, je serais néanmoins satisfait. Je veux bien accepter la défaite à condition de ne pas avoir d’excuse ». Le compte à rebours a commencé. Le tempo est donné. Impressive Machin est attendu sur les balais avant de revenir sur le steeple au printemps, spécialité pour laquelle il était programmé avant de décevoir à Dieppe. « Pour ses débuts sur les gros à Auteuil, j’étais certain de le voir gagner, mais il est tombé à la rivière. Il s’est fait mal. J’ai dû l’arrêter un mois. A Dieppe, ensuite, on y allait pour prendre un coup d’avance et être dans le bon timing pour l’automne avec les Prix Orcada et le Gillois. Sa rentrée ne fut pas bonne. A ce moment-là, je me suis dit qu’il fallait changer mon fusil d’épaule, tente autre chose. On est donc revenu à ses premières amours, c’est-à-dire le 3600 m en haies à Auteuil où il a toujours été étincelant. Puis tout s’est enchaîné ». Finir l’hiver en empruntant la sortie des artistes. L’écurie charentaise le mériterait tant avant d’effectuer une courte pause. « Les prochaines semaines vont être calmes. J’ai peu de chevaux pour Pau. Cinq ou six au maximum. Ce sera du coup par coup sans objectif précis. On attendra le printemps pour voir en piste ce que je considère être une bonne génération de 3 ans. Joliland vient de bien débuter à Auteuil, alors que La Grillère est tombée à la première difficulté à Fontainebleau. C’est vraiment dommage car j’aurai bien aimé la voir à l’oeuvre. Ce sont deux jeunes sauteurs de haut niveau. J’ai également rentré un contingent de 2 ans qui me parait intéressant. Beaucoup ont du modèle et un peu de papier ». Tout parait si simple pour l’effectif de Augustin de Boisbrunet depuis son arrivée aux Mathes. Il suffit d’aligner et d’additionner les titres. Condition, il est vrai, sine qua non pour défier les meilleurs hurdlers et réaliser dimanche la bonne opération.


L’hiver tend les bras à Gamay de l’Iton
Publié le MERCREDI 23 NOVEMBRE 2022


Le Grand National du Trot jouait mercredi sa quatorzième partition. La dernière en province avant la grande finale à Vincennes le 4 décembre. Quatre des cinq premiers du classement général avaient pris position dans les raquettes de départ, mais aucun n’allait pouvoir s’illustrer. Car après avoir très vite relayé Dona Viva, Gamay de l’Iton a voulu profiter de son avantage initial au premier poteau. Toutes voiles dehors avec Gabriele Gelormini, le fils de Bird Parker a opéré une première sélection en face, puis décrochait le wagon des deux favoris en début de ligne droite pour entrer en gare de Mauquenchy sans la moindre erreur d’aiguillage. Flower By Magalou ajustait tout à la fin Falco d’Havaroche devant Edy du Pommereux et Duel du Gers. Affichant un net regain de forme, Gamay de l’Iton se rapproche à grandes battues de ce meilleur niveau qui lui avait permis l’hiver dernier de devenir un placé de Groupe II en s’intercalant s’il vous plaît entre Ampia Mede Sm, Ganay de Banville et le regretté Galius. C’est dire si à 6 ans un bel avenir lui semble promis…


Shake Me Handy à sa main
Publié le MARDI 22 NOVEMBRE 2022


Difficile de prendre Shake Me Handy la main dans le sac mardi sur l’hippodrome de Deauville. Comprenez dès lors que le représentant de Stéphan Cérulis a remporté le Quinté haut la main. Aurélien Lemaître a réussi le coup parfait. Sa tactique s’est avérée payante. « La pluie a rendu la fibrée plus rapide et on s’est dit qu’ils auraient du mal à revenir de l’arrière. On a donc pris le risque de partir d’assez loin » lâchait-il au micro de nos confrères d’Equidia. S’en suivait une grande évasion sous le regard médusé de Ozan avec qui Gérald Mossé n’a pu contenir l’offensive du lauréat ni conserver du reste le premier accessit que lui chipait aux abords du disque Sassy Rascal, seule revenante des ténèbres du peloton. Mubaalegh et Scottish Saints, dans une même foulée, finissaient tout près. Lauréat de Quinté il y a un mois, Shake Me Handy a donc récidivé. Avec cent mètres supplémentaires qui n’étaient pas pour le servir. Avec trois kilos de plus aussi ! Les autres n’ont encore pas fait le poids !


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