Actualités
2023 Semaine 07

Jaguar Marancourt une grosse cylindrée
Publié le DIMANCHE 19 FEVRIER 2023


Depuis son succès dans un Groupe III le 1er avril, Jaguar Marancourt s’était mis en veilleuse. Sa classe n’avait pourtant rien d’un poisson d’avril. Jouant les seconds couteaux au plus haut niveau, il avait retrouvé le sourire dans un Quinté en fin d’année malgré une courte défaite imposée par Géricault. Dimanche, l’élève de Fabrice Souloy voyait poindre son meilleur engagement de l’hiver dans le Prix d’Orthez. Un Groupe III certes moins flamboyant qu’un Prix Ready Cash, mais plus accessible malgré une petite rentrée. Gabi Gelormini a fait de la fraîcheur de son associé un atout en laissant Josh Power conduire le peloton, puis s’est fait tout petit jusqu’au moment de trouver l’ouverture providentielle à une centaine de mètres du but. Dubhe Prav revenait de loin, trop tard pour jouer la gagne, mais dans le bon tempo pour régler Jaguar du Goutier. Pour s’intercaler entre deux « Jaguar », Santo Mollo possède aussi une grosse cylindrée. Fabrice Souloy n’est en tout cas pas étranger à cette victoire même si elle intervient pour des propriétaires italiens, qu’elle fut construite par un driver Italien qui de surcroît devance un compatriote transalpin. On en perd parfois notre latin…


Koctel du Dain à l’issue d’un long corps à corps
Publié le DIMANCHE 19 FEVRIER 2023


Just A Gigolo, tenant du titre du Critérium des Jeunes l’an passé, connaît depuis dimanche son successeur. Et il le connaît même très bien pour le côtoyer tous les jours dans la cour de Philippe Allaire. Philippe Allaire, un entraînement qui revient comme un refrain dès que la jeunesse part à la conquête des plus beaux trophées. Dans ce Prix Comte Pierre-de-Montesson, le premier Groupe I du programme pour la jeune génération, Koctel du Dain lui en a offert un cinquième. Un titre, certes provisoire, de meilleur poulain de 3 ans obtenu après un terrible corps à corps avec l'animateur Kamehameha. Au coude à coude, roue dans roue, sur toute la ligne droite et au final, après un long quart d’heure de réflexion, une sanction disciplinaire prise à l’encontre du partenaire de Bjorn Goop qui a penché sur sa droite, gênant la progression de l’associé de David Thomain. Arrivée inversée par les commissaires. Les retrouvailles entre le fils de Uniclove et celui de Boccador de Simm s’annoncent d’ores et déjà mouvementées. Dans leur dos, Théo Duvaldestin ne pouvait composer un meilleur parcours pour  Kanada qui n’a néanmoins jamais pu inquiéter un jumelé qui devrait de bon cœur se contester le pouvoir dans les semaines à courir.


Gendréen un bon allié pour un record égalé
Publié le DIMANCHE 19 FEVRIER 2023


Deux performances à saluer dimanche dans le Quinté, le Prix d’Arras. D’abord celle d’Alexandre Abrivard qui enregistre à cette occasion sa 93ème victoire du meeting pour devenir le codétenteur d’un record hivernal détenu par Eric Raffin. Mais également celle de Gendréen, un amour de cheval qui comptabilise désormais dix succès lors de ses quatorze dernières apparitions. Prétendre que le protégé de Laurent-Claude Abrivard est en retard de gains frise l’évidence, alors, comme pour rendre sa mission plus ardue,  le fils de Boccador de Simm s’est permis quelques foulées de galop peu après le départ vite réprimandées par un driver, certes en grande forme, mais relégué en queue de peloton. Malgré cela, on retrouvait déjà le duo de choc en bas de la montée, vite épaulé par Ghalie du Goutier. Les deux favoris aux manettes, le spectacle débutait et se jouait en plusieurs actes, l’associée de Théo Duvaldestin semblant prendre un minime avantage à mi-ligne droite, mais Gendréen, dur et talentueux comme un « Abrivard », remettait un coup de clé décisif. Derrière, Great Tigress reléguait Enjoy the Game au quatrième rang devant Divallo qui n’a pas fait un décimètre de plus le long de la corde.
 


Pour Royal Right c’était tout droit
Publié le SAMEDI 18 FEVRIER 2023


L’impression laissée par Royal Right dans un réclamer le 9 février, alors qu’il dominait notamment Halimi pointé en 39,5 de valeur, laissait augurer à court terme une performance bien plus avantageuse. Personne n’avait du coup envie de voir partir ce fils de Frankel au top de sa forme. En le défendant 26 111€, son entourage tchèque martelait ainsi son obsession de le voir regagner les boxes d’Ingrid Koplikova. Samedi, le Prix des Bouches-du-Rhône, le Quinté cagnois, leur a rapidement donné raison. Sans la moindre émotion. Installé dès l’ouverture des boîtes en tête de l’épreuve, Royal Right a haussé le ton à mi-tournant final pour immédiatement se mettre hors de portée de ses principaux rivaux. Encore dernière pour aborder la ligne droite, Belharra avalait goulument le peloton en pleine piste pour ajuster Namaste aux abords du poteau. Ethion, quatrième, répondait encore à l’appel devant Sir Sparkalot. Si Royal Right a crevé l’écran en s’adjugeant son premier Quinté, son partenaire Alexis Pouchin, lui, engrange un huitième succès en dix jours. Quand la forme et la réussite se conjuguent tout devient plus simple…


Chez les Desmarres on Jubile en famille
Publié le VENDREDI 17 FEVRIER 2023


Après trois générations de dur labeur, entre élevage et entraînement, la famille Desmarres tient peut-être avec Jubilé Prior le petit bijou pour remporter un premier Groupe I. Sa redoutable pointe de vitesse aura ébahi cet hiver le tout Vincennes à l’instar d’un entourage qui assiste avec émerveillement à sa montée en puissance. Qui mieux que son jockey, Aurélien Desmarres, pouvait nous conter cette ascension ?  

On s’en souviendra comme l’une des révélations du Meeting en cours. Il s’était certes dévoilé au printemps en se plaçant au niveau Groupe, mais Jubilé Prior, dont la dureté n’a d’égale que sa vitesse, a depuis dépassé toutes les attentes. Le petit prodige élevé par Sylvain Desmarres ajoutait à son palmarès deux semi-classiques tout en passant tout proche du Prix de Vincennes en étant simplement dominé aux abords du poteau par Jessy de Banville. Depuis, ses adversaires de 4 ans le regardent d’un autre oeil. Aujourd’hui, Jubilé Prior fait peur, terrorise l’opposition. Il étonne, surprend aussi de course en course si l’on se réfère à son entourage. Même son jockey, Aurélien Desmarres, a encore du mal à y croire. « A ses débuts, sa vélocité et sa bravoure lui permettaient de faire la différence. Pour être franc, on ne le sentait pas aussi qualiteux que ça. A chacune de ses productions, il a un peu plus prouvé qu’il était capable d’y aller, qu’il progressait. Cet hiver, il n’a du reste fourni que des bonnes valeurs. Dimanche, encore, dans le Prix Louis Le Bourg (Grp. II), sur les six cents derniers mètres, il a été chronométré en 1’11’’5 soit une seconde de mieux que J’Adore, le gagnant, et une demie seconde plus vite que Jessy de Banville, la deuxième. Malheureusement, on s’est retrouvé un peu trop loin dans le parcours. En haut de la montée, il n’était pas aux avant-postes, pas trop dans la bagarre, et les autres nous sont repartis sous le nez. Cela a un instant glacé sa motivation. Dans la ligne droite, il s’est tout de même parfaitement ressaisi. Et, croyez-moi, ça avançait dur pour finir. Il a désormais montré ses capacités sous la selle. Il n’y a pas pléthore d’épouvantails de sa génération dans la spécialité. Tout le monde se vaut à peu près et nous faisons désormais partie des chevaux en vue. Même si rien n’a été définitivement programmé, le Prix du Président de la République s’impose désormais pour lui comme un objectif s’il y parvient dans sa forme actuelle. On va donc essayer de préparer ce Groupe I au mieux. Cet hiver, il n’y a plus grand-chose à son programme à part le Prix des Centaures où l’on pourrait affronter quelques juments plus aguerries comme Idéale du Chêne ou Hannah des Molles. On devrait donc lui donner un petit break, le faire revenir à la maison pour décompresser, avec un retour à la compétition en avril ou mai. C’est en tout cas ce que je vois de ma fenêtre. A mon oncle Sylvain et à Jean-Michel Bazire d’en décider », confie Aurélien, un compagnon de route optimiste et conquis qui ne tarit pas d’éloges sur son poulain entraîné depuis début décembre par le géant sarthois.

Aurélien, la troisième génération

Un choix rapidement payant. « Nous n’avions plus trop de vieux chevaux pour le tirer à la maison. Ils étaient plus ou moins au repos. Du coup, parmi nos poulains, il se retrouvait trop seul pour trotter. Comme on ne possède qu’une piste, il la connaissait aussi par cœur. Il en avait fait le tour. Il était tombé dans une sorte de routine. Il lui fallait changer d’air pour retrouver un peu de niaque. Il ne présentait plus le dynamisme qu’il avait montré lors du Prix Gai Brillant (Grp. II) en avril dernier. Il fallait donc tenter quelque chose. On a sollicité Jean-Michel Bazire et il a accepté de nous le prendre. Ce n’est pas n’importe qui. C’est le numéro un. Alors tant mieux pour nous ! En tout cas, cela a eu l’effet escompté. Le changement d’environnement l’a reboosté et Il demeure toujours perfectible ». Et tant pis s’il laisse un vide au Prieuré, le lieu-dit dans le Maine-et-Loire ou s’est épanoui le fils de Prince de Montfort. Là, dans le berceau du trot, on élève et on entraîne les « Prior » depuis plus d’un demi-siècle.  « Mon grand-père avait lancé cette activité complémentaire en marge de sa ferme laitière. Au début c’était uniquement pour le plaisir. C’est surtout mon oncle qui a développé l’affaire familiale, avec l’aide de mon père (Alain, ndlr) par la suite. On a tous choppé très rapidement le virus. C’est gratifiant pour eux d’avoir produit des chevaux comme Jubilé ou Caban Prior. Ça booste un peu l’élevage maison. Qu’il est agréable quand tu vois trotter Jubilé Prior de constater que tu n’as pas créé tout ça ni passer toutes ces heures pour rien », poursuit Aurélien. A Huillé, chaque année, une douzaine de poulinières dessinent l’avenir du trot. Dans ce havre de paix cohabitent aussi deux entraînements. Celui de Sylvain, bien sûr, et depuis la saison passée celui du neveu. « J’ai les miens et Sylvain a les siens. J’ai surtout récupéré les trotteurs que mon père et mon oncle avaient un commun ». Sans concurrence. Juste pour un bonheur partagé. Pour être encore plus forts et viser toujours plus haut. « Si Jubilé Prior gagne un jour notre premier Groupe I tant mieux ! Mais là n’est pas le plus important. Qu’importe le niveau du cheval ou la catégorie, il faut gagner des courses pour continuer à vivre de notre passion et éventuellement faire prospérer notre activité. Je ne demande pas de gagner l’Amérique tous les ans. Mais un petit Prix de Cornulier pour mettre un point d’honneur à toutes ces années de monte, je ne dirais pas non ». 

Fabrice Rougier


Louis de Bavière frappe d’emblée dans les handicaps
Publié le MERCREDI 15 FEVRIER 2023


Jean-Claude Rouget n’affiche jamais ses meilleures statistiques dans les handicaps. Là n’est pas la priorité ! Mais quand un bel engagement se fait jour pour l’un de ses pensionnaires dans la catégorie, le Palois y va généralement de bon coeur. Ce fut le cas mercredi dans le Prix du Var, le Quinté cagnois. Louis de Bavière, un alezan irlandais, découvrait ce type de tournois avec une valeur en chute libre passée de 38 à 34,5 qui lui valait la faveur du bottom-weight, puis profitait de sa position dans la meilleure stalle côté corde et d’une piste en sable fibré pour s’installer en tête. Et personne ne pourra contester sa supériorité comme lors de son seul succès dans un maiden à Pau. Ni le favori Pierre Le Grand, qui ne s’attendait pas à croiser Louis sur la Côte d’Azur, ni Pump Pump Junior toujours à la lutte après trois victoires et neuf nouvelles livres supplémentaires dans les bagages. Cortez Bank, à qui le betting n’accordait aucun crédit, finissait quatrième le long du rail devant Martial Art. Coralie Pacaut, la partenaire du vainqueur, brosse pour sa part ses statistiques et s’adjuge une seconde victoire de rang après celle de Wasashop trois jours plus tôt. Terriblement percutante bien que trop peu sollicitée…  


Encore et Haufor !
Publié le MARDI 14 FEVRIER 2023


Chaque hiver c’est la même ritournelle. Les « Bigeon » volent. L’expression est inoxydable. Même s’il est vrai que le début d’année de l’écurie est inhabituellement passé inaperçu, si ce n’est par la présence du classique Hip Hop Haufor, vainqueur fin novembre du Prix de Bretagne (Grp. II), en Mayenne il existe suffisamment de clochers pour remettre les pendules à l’heure. Après la victoire de Quinté de Is Magic Haufor, lundi, le driver Damien Bonne a été pris la main dans le sac en pleine récidive dès le lendemain, dans le Prix de la Genevray, en compagnie de Jovial Haufor. Les deux compères ont longtemps attendu avant que se forme un wagon de trois enfin conduit par Jaco le Grand, puis se sont lancés à la poursuite de Jigsaw d’Amour dont le nom portait à lui seul un tendre message pour la Saint-Valentin. Pas de sentiments aux abords du poteau de la part du fils de Un Amour d’Haufor, mais une pointe de vitesse acérée à en décrocher les cœurs. Jackpot d’Orgueil, troisième, est vraiment un tout autre cheval déferré des postérieurs. Il devançait Jef du Caïeu et Jicomte. En une victoire, le 4 ans Jovial Haufor fait fructifier par deux son compte en banque tout en affichant un chrono de 1’11’’7. A n’en pas douter, l’hiver prochain, les « Bigeon » voleront encore !


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