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2023 Semaine 08

Ampia Mede Sm reine de Paris
Publié le DIMANCHE 26 FEVRIER 2023


Dimanche, le Prix de Paris (Grp. I) à Vincennes, le traditionnel marathon du trot avec ses 4150 mètres à couvrir, a permis à Ampia Mede Sm de quitter la Capitale par la grande porte. Deuxième du Prix d’Amérique, lauréate du Prix de France, la jument entraînée par Fabrice Souloy a remis le couvert tout en dressant la nappe pour l’ « Américain » Hooker Berry. Car, oui, « Ampia » a fait le boulot, après une longue course d’attente, en se décidant à partir à la rencontre de Harlem de Bucy, le petit poucet entraîné par Christophe Ecalard, et de Hohneck tous deux déjà en pleine explication dans le tournant final. Hooker Berry lui emboîtait expressément le pas, mais Jean-Michel Bazire ne regagnera jamais un pouce de terrain sur la partenaire de Franck Nivard. C’est au contraire Harlem de Bucy, nouveau résident au plus haut niveau, qui allait donner du fil à retordre à la reine du tout Paris en l’accompagnant jusqu’au poteau. Hooker Berry perdait la belle mais empochait le dernier accessit (56 000 € tout de même) devant Hussard du Landret,  un modèle de tenue, et Honey Mearas longtemps restée côté corde à l’abri du vent. Ampia Mede Sm quitte Vincennes les valises bien remplies. En capitalisant plus de 650 000€ sur la cendrée cet hiver la bella ragazza de la scuderia Serafino Ciro aura à la jeunesse de ses 7 ans tout simplement doublé son compte en banque.


Grandeur Nature a la hauteur d’un Grand-steeple
Publié le SAMEDI 25 FEVRIER 2023


On ne chôme pas à Auteuil. Samedi, à l’occasion de la réouverture, on se camphrait déjà les muscles en vue du Grand Steeple-chase de Paris (Grp. I) dans le Prix Robert-de-Clermont-Tonnerre (Grp. III). Bien souvent, dans cette épreuve préparatoire sur les gros, le lauréat débarque en provenance des Pyrénées. Dès lors, Metasequoia, deuxième du Grand Prix de Pau, symbolisait l’arbre qui cache la foret au point de partir favori. Mais que les supporters de la casaque Papot ont dû souffrir. Relégué en queue de peloton avec son compagnon d’écurie, le vétéran Poly Grandchamp, voire même détaché du cortège de plusieurs longueurs, l’associé de Kévin Nabet a pris tout son temps pour rentrer dans sa course et n’a réellement fait que la ligne droite pour échouer à un peu plus d’une longueur du « Chaillé-Chaillé » Grandeur Nature. Placé à la pointe du combat depuis la double barrière, le partenaire de David Gallon ne fut jamais réellement inquiété sur le plat et s’enrichit d’un second Groupe III après son « Morgex » acquis à l’automne 2020.  Comme son compagnon de couleurs, Poly Grandchamp fournissait un excellent dernier kilomètre pour sa rentrée sans faire de cette passerelle vers la belle un objectif. Entre Haras de Saint-Voir et « Papot », Auteuil a déjà revêtu ses habits de lumière.


Sambrillon ouvreuse inattendue de la saison d’Auteuil
Publié le SAMEDI 25 FEVRIER 2023


Les seize partants du Prix Beugnot retrouvaient Paris après un hiver à Pau, à Cagnes ou au pré. Plus rares, certains n’avaient pas déserté la Capitale comme Sambrillon qui a fait de Fontainebleau et de son château une résidence secondaire. Elle y enregistrait du reste deux victoires de handicap avant de totalement sombrer lors de son ultime représentation. Une performance trop mauvaise pour être exacte, après un mauvais départ, qui conduisait quatre jours plus tard son permis d’entraîner André Sannier à la supplémenter. Bien vu ! Sambrillo, avec Risk du Brizais, Picnic et Moujic, n’a pas trouvé un mais trois princes charmants pour lui balayer la route avant de faire la différence sur le plat tout en évitant de justesse que la foudre Geelong Sport ne lui tombe dessus aux abords du poteau. Troisième, le favori Six One recherche désespérément son premier Quinté et devait une fois encore se contenter d’un accessit devant Folly Foot, auteur d’une bonne rentrée sous 70,5 kg, et Moujik qui trouvait le temps long dans la ligne droite. Une ouverture en fanfare sur la butte de l’obstacle pour un metteur au point qui n’entraîne que trois chevaux dans le Pas-de-Calais ainsi que pour le jockey Gwen Richard qui récoltent leur premier Quinté. Sambrillon, un vrai conte de fées…


Nathalie Desoutter : Dimanche fut le plus dur obstacle à franchir
Publié le VENDREDI 24 FEVRIER 2023


Après vingt-quatre saisons intenses, entre plat et obstacle, Nathalie Desoutter a décroché dimanche à l’occasion de l’ultime réunion du Meeting de Pau sa 699ème victoire sur Athena du Luy. Mais surtout la dernière d’une carrière remarquable. Nous l’avons rencontrée en milieu de semaine encore sous le choc de toutes les marques de sympathie qui lui ont été témoignées, mais surtout ravie d’avoir mis un terme à son activité à ce qu’elle juge être le bon moment.

Tant d’admiration devant ce petit bout de femme. « Dame de fer », « Machine de guerre » « Exemple de courage et de ténacité », … depuis une semaine la presse est dithyrambique. Elle n’a de colonnes que pour Nathalie Desoutter. Rares sont les hommages aussi vibrants, aussi rassembleurs, reçus de son vivant. La communauté hippique se masse et se veut unanime. Inhabituel constat. Dimanche fut le jour du déchirement. Alors que l’hiver quitte Pau, la jockey abandonne le métier, jette l’éponge en sortant du ring. Non sans adresser à ses supporters, sous forme de clin d’oeil, un dernier succès sur Athena du Luy. Le 699ème d’une carrière entamée en 1999 chez Didier Guillemin. Cette même année, la Petite Fée Anne-Sophie Madeleine quittait les pelotons après avoir été avec Béatrice Marie l’une des pionnières dans la discipline de l’obstacle. Un passage de témoin. Un symbole fort pour des générations de cavalières qui n’osaient pas croire en cette époque à la misogynie d’un métier. « Quand j’ai commencé mon apprentissage, j’aurai signé pour une telle carrière. J’en retiens qu’en persévérant, on finit toujours par aller plus loin. Désormais, il y a la décharge pour les femmes jockeys. Les filles sont également mieux acceptées. Mais ça ne suffit pas. Si le métier est moins verrouillé, la difficulté en soi est restée identique. Il faut constamment se battre, se montrer en piste ». Notre landaise aura ainsi composé jusqu’au dernier coup de cravache. Aimée, adulée, cible d’un respect et d’un amour souvent inavoués. La vague de sentiments qui soudainement déferlait sur le Pont-Long, Nathalie l’a prise en pleine poire comme on percute le rail-ditch à pleine vitesse. « Ça prend les tripes. C’était génial, une journée extraordinaire. Mais pour rien au Monde je ne voudrai revivre une telle journée. C’est trop fort en émotion ». Une larme apparaît dans sa voix. Celle que l’on pensait invulnérable échappe une timide sensibilité. Mercredi, soit 72 heures après l’arrêt des combats, elle restait groggy.

Des coups de plus en plus douloureux

Nathalie commençait à peine à réaliser, à se projeter du passé vers l’avenir. Sans savoir comment passer ce mur en pierres. « C’est la première fois que je prends des vacances sans savoir de quoi demain sera fait. Pour l’instant je savoure. C’est dur, c’est lourd comme décision, mais ça ne pouvait pas mieux se terminer. Toutefois, dimanche fut certainement le plus dur obstacle que j’ai eu à franchir de toute ma carrière. Maintenant il va falloir rebondir. La vie n’est jamais facile. Mais quoi qu’il arrive, je demeure ravie de ce que j’ai pu accomplir jusque-là ». Qui ne le serait pas ? Une quinzaine de Groupes, treize Quintés dont celui encore fumant du 13 novembre dernier à Auteuil. Des exploits, un quart de siècle durant, que seules les fractures parvenaient à freiner. Maintes fois tombée, Nathalie s’est toujours reconstruite. Une vie mouvementée qui se résume entre l’entrée des artistes et la sortie de secours. Aussi robuste dans le « off » que dans le « in ». Mais aux bourgeons de sa quarantaine les saisons devenaient trop rigoureuses. « A mes 40 ans, je voulais déjà m’arrêter, mais je ne me sentais pas prête. J’ai juste prolongé. Il fallait choisir le bon moment. Toute l’année je fais beaucoup de kilomètres tout en préparant nombre de chevaux pour l’hiver à Pau. Je ne joue pas ma saison sur un meeting, mais Pau a toujours été l’endroit où mes clients m’ont fait confiance, où l’on a souvent été les meilleurs, entre guillemets, donc il aurait été dommage d’avoir effectué tout ce travail sans en profiter. Je me suis dit allez hop un dernier meeting. Cet automne j’ai connu de lourdes chutes, j’ai pris des coups. Plus les mois passent et plus ils font mal. Comme je dis, je pense que j’ai assez poussé. Si certains ont été surpris par ma décision cela signifie quelque part qu’ils ne me connaissent pas tant que ça. Pour mes proches cela devenait une évidence. Je voulais arrêter en évoluant encore à un bon niveau. D’autre part, je ne pensais pas posséder suffisamment de bonnes cartouches pour la réouverture parisienne. Athena du Luy a donc choisi le bon moment pour me faire sortir par la grande porte ». Nathalie Desoutter appartient désormais à la légende et rejoint au disque dur de nos plus beaux souvenirs Christophe Pieux. Deux grands passionnés qui auront tant apporté aux courses jusqu’à l’épilogue. Qu’importe le danger ! « Je n’ai jamais voulu compter les fractures, reprend la toute jeune retraitée. Dans ces moments, la famille est importante. J’ai également de nombreux amis qui m’ont toujours aidée à me relever. Et puis il y a surtout les chevaux. On évoque souvent nos pépins physiques, mais le plus grand malheur de ma vie est d’avoir perdu mon père. Suite à cela, seuls les chevaux m’ont permis de rebondir. Ce sont eux à qui il faut rendre hommage. Ils m’ont fait vibrer et m’ont permis de me battre jusqu’au dernier poteau d’arrivée ». Voilà plusieurs matins, et ce n’était plus arrivé depuis bien longtemps, que le réveil de Nathalie ne sonne plus. Pas question pour autant de succomber au charme d’une grasse matinée. Entre habitude et audace, pour elle, la vie se savoure dès l’aurore. Son ultime bonheur palois restera pour nous un magnifique coucher de soleil.
F. R.


Heytesbury Lane s'ouvre une nouvelle Eire
Publié le MERCREDI 22 FEVRIER 2023


Mercredi, dans le Prix Jacques-Géliot, avant-dernier événement de plat du Meeting cagnois, six des sept premiers à l’arrivée du Prix de Cannes convergeaient vers le rond de présentation. Une course clé, pour nombre de turfistes, qui n’ouvrira malheureusement pas les portes du Quinté. Face cette fois aux anciens du circuit, les 4 ans, si ce n’est Offranville cinquième en terminant comme une balle, sont restés bien discrets. A l’exception toutefois de Heytesbury Lane qui s’était essayée aux Quintés dans le Prix Henri-Rossi. Une autre voie qu’avait également exploré son expérimenté compagnon d’écurie Wonder Boy. Positionnée en tête dès l’ouverture des boîtes par Léo Roussel, Heytesbury Lane a conservé Amédras, le lauréat de l’édition 2022, à son extérieur, puis a filé dans un canter jusqu’au miroir. Compté à plus de trois longueurs, le courageux Amédras était néanmoins devancé par Wonder Boy, l’un des chouchous de la Côte d’Azur pour un couplé gagnant 100% Edouard Monfort. Zerostress pimentait substantiellement les rapports en s’affichant quatrième. Avec une piste légère, après des débuts dans les Quintés où elle avait dévoilé une certaine générosité, nantie d’un tout petit poids et d’un numéro de boîte à l’intérieur, l’irlandaise Heytesbury Lane, arrivée en France au printemps dernier, découvrait bien des paramètres pour se faire un nom chez les Gaulois. Le plus difficile restant de bien le prononcer…


Go On Boy, le bon petit gars de Romain Derieux
Publié le MARDI 21 FEVRIER 2023


On a frôlé la catastrophe mardi. Alors que les lots se font moins denses en cette dernière partie de Meeting, de nombreux virus en étant pour partie responsables, Vincennes a failli se voir privé de son Quinté. Treize partants seulement. Pas un de plus ! Le minimum syndical. La qualité aura toutefois dominé nos désirs de quantité. Avec un Go On Boy que tout le monde connaît. Victorieux dans le Critérium des 4 ans avant d’être déchu de son titre, lauréat du Prix de Washington à Enghien, placé dans le Critérium Continental et dans celui des 5 ans, le protégé de Romain Derieux n’était de surcroît pas battu dernièrement au moment de son incartade dans le Prix de France. Face à des adversaires évoluant aux étages inférieurs, le fils de Password a profité dès le haut de la montée de l’effort en troisième épaisseur de Goéland d’Haufor pour se rapprocher de Galago du Cadran et Eileen, un duo de tête déjà très entreprenant. Constamment couvert par l’élève de Christian Bigeon, il suffisait à Romain Derieux d’appuyer sur l’interrupteur à cent mètres du but pour s’attirer les lumières d’un premier Quinté cet hiver. Go On Boy était déjà passé si proche dans le Prix de Brest. Goéland d’Haufor a fait le boulot sans en percevoir la salaire. Espoir du Noyer, avec qui Benjamin Rochard a dû réaliser un slalom géant dès la mi-ligne droite, ponctuait sa sortie par une séduisante troisième place devant Fanfaronneur et Great of Madrik.   


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