Prometteur Lauderdale ![]() On l’avait vu faire d’excellents débuts alors qu’il était stationné chez Freddy Head. On l’a connu toujours aussi pimpant quatorze mois plus tard quand il réapparaissait sous la férule de François Rohaut. Et l’on devrait suivre son ascension pour quelques mois encore. Lauderdale a doublé la mise dimanche dans les handicaps en remportant le « Prix du Journal Le Veinard » tout en laissant une impression de grande facilité. Vincent Cheminaud a réellement construit son titre à trois cents mètres du poteau avant de conserver ses aises sur Crisalsa, qu’Alain Bonin avait particulièrement affûté, et Picnic Royal qui s’accrochait à la lice pour ne pas concéder le dernier accessit à Sagano. Le favori Thunderspeed évitait aux Quintéistes une douche froide en se classant cinquième. Les Testérins Maurizio Guarnieri, Christophe Ferland, Frédéric Pardon, Jacques Piednoel, Sandrine Gavilan et Frédéric Seguin n’auront pu éviter le raz-de-marée palois sur ce Quinté girondin. Leur rébellion est d’ores et déjà annoncée pour la suite de cette réunion dominicale et lors de la réunion premium de ce lundi. Christophe Ferland a du reste immédiatement sonné la révolte en s'octroyant Le Critérium du Bequet (Listed-race) trente minutes plus tard.
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Jacques Le Dantec : On essaye à La Teste d’offrir le meilleur outil de travail possible ![]() Dimanche Le Prix Le Veinard servira de support au Quinté plus sur l’hippodrome de La Teste de Buch. Une véritable aubaine, quelque part une fierté, pour notre quotidien que d’avoir le Président Jacques Le Dantec et son équipe dynamique pour partenaires. Depuis plus de dix ans, l’hippodrome du Béquet et son centre d’entraînement ont subi une profonde rénovation saluée par tous. Rencontre avec le responsable testerin qui ne compte pas en rester là.
Le Veinard : Il y a déjà presque un an, vous succédiez à Jean-Marie Plassan à la présidence de la société de courses de La Teste après avoir officié près de 14 ans à ses côtés en tant que vice-président. Que s’est-il passé depuis votre élection ? Jacques Le Dantec : D’abord, il faut poursuivre l’œuvre de son prédécesseur. C’est la moindre des choses. Ensuite, j’essaie d’apporter, comme chacun de nous ici, une touche personnelle. Beaucoup avait déjà été fait dans le secteur des courses, que ce soit des boxes aux tribunes, mais le centre d’entraînement avait besoin d’un peu dynamisme. On y notait une certaine vétusté. On a fait beaucoup de choses au niveau des bâtiments. On a remis toutes les installations électriques aux normes, on a construit des ronds de marche, on essaye d’offrir le meilleur outil de travail possible à nos entraîneurs. Malheureusement, en parallèle, nous subissons de plein fouet les effets de la covid. Cela se traduit sur une sensible baisse des effectifs sur le centre d’entraînement. Mon but, aujourd’hui, est d’arriver à attirer de nouveaux entraîneurs sur La Teste. Nous possédons deux terrains viabilisés qui sont à vendre, des parcelles de 5000 mètres carrés prêtes à accueillir des socio-professionnels dans ce cadre idyllique, ce n’est pas un mot exagéré, du Bassin d’Arcachon. Je voudrais également ajouter que nous reprendrons cette année tout une partie de piste de 450 mètres qui était ancienne et inutilisable (fond de forme, drainage, arrosage, etc,),… mais le nerf de la guerre, vous vous en doutez, reste les finances. Ces 450 mètres supplémentaires ont nécessité une enveloppe de 120 000 €, mais c’est acté, planifié, les travaux débuteront à partir du mois d’octobre. L. V. : On sait que la crise sanitaire pourrait avoir de graves répercussions et conséquences sur les courses. Nos sociétés de province sont plus impactées qu’ailleurs. Est-on sur le fil du rasoir ? J. L.-D. : Il faut que les sociétés parisiennes, que la société mère, comprennent que nous, centres d’entraînement de province, sommes obligés de financer le déficit de l’entraînement par le biais des courses. Donc on est inquiets d’assister au retour de la covid. Ce dimanche 25 juillet, ce sera pour nous la première réunion où le pass sanitaire sera obligatoire. Jusqu’à maintenant, nous respections la jauge des mille spectateurs. On remarque qu’il y a moins de monde, alors on se pose beaucoup des questions. Si l’on refuse du public dimanche, il naîtra un sentiment de vexation d’être refoulé, les gens ne reviendront plus. Je suis toujours d’un grand optimisme, mais nous subissons la crise de plein fouet. Je la ressens à tous les niveaux. Même au point de vue du petit propriétariat. Dans le Sud-ouest il est en souffrance. En ce moment, sur le site, on tourne à 400 chevaux. Il nous faudrait arriver entre 450 et 500 pensionnaires pour rentabiliser les frais que je souhaite opérer pour améliorer l’outil de travail. Aujourd’hui tout démarre avec un billet de 100 000 €. Une réfection de piste c’est 100 000 €, son arrosage c’est 100 000 €, donc je n’ai pas suffisamment d’avance et de visibilité pour engager de tels travaux. Je n’ai pas de rond d’Havrincourt pour dresser les futurs sauteurs par exemple alors qu’on éprouve aujourd’hui le besoin de reconvertir des petits chevaux à l’obstacle, une discipline où il reste encore un peu d’argent à prendre malgré les écuries mammouths. L. V. : Les subventions se feraient-elles de plus en rares ? J. L.-D. : Avec la subvention qu’on nous accorde, on ne peut pas y arriver. On est déficitaire à chaque fois. On peut évoquer le trou abyssal de l’hippodrome de Chantilly, mais on a aussi besoin d’un coup de main en province. Les partants sont faits à partir des professionnels qui sont installés sur notre territoire. Le Sud-ouest c’est Mont de Marsan, c’est La Teste, Royan et Pau, une région qui dispose de quatre gros centres d’entraînement. Il faut que Paris en tienne compte. Sans faire une opposition Paris/Province, les hippodromes parisiens ont quand même des avantages. Un coup de clé pour ouvrir les portes d’une seule réunion à ParisLongchamp, loyer du site à la Ville de Paris et masse salariale comprise, coûte déjà 500 000€. Pour nous, provinciaux, il nous suffirait de 40 000 ou 50 000 € par an pour notre centre d’entraînement afin qu’on puisse simplement sortir de l’auberge. Ce n’est donc pas si énorme. L. V. : Quel premier argument vous vient à l’idée pour séduire les nombreux vacanciers de la Côte ? J. L.-D. : Notre chargée de communication organise à chaque réunion une animation nouvelle. Dimanche, on a bien entendu focalisé sur le Quinté « Le Veinard ». Offrir aux parieurs un handicap divisé bien composé, c’est pour nous la garantie d’une journée réussie. En fin de réunion, nous organiserons un after avec un d’j pour que les gens puissent rester. Il est important pour le public de prolonger le bon moment qu’il vient de vivre et de partager. Il y aura aussi un « escape game » géant pour les enfants. Le lundi 26 juillet aura lieu un spectacle de pool dance, le 31 juillet on basculera dans une reconstitution de la Belle époque, le 1er août ce sera une journée cabaret et le 20 août le concours du plus beau chapeau en la présence de Miss France 2021. Le Prix de Diane testerin en quelque sorte. L. V. : On vous sait très attaché à votre Fédération. Pour elle, vous ne faites pas les choses à moitié… J. L.-D. : A mon arrivée, j’ai souhaité une mutualisation à la fois du matériel et des compétences sur les trois hippodromes de qui ont une piste en gazon (La Teste, Le Bouscat et Toulouse). Notre chargé de piste et notre responsable de la communication travailleront sur ces trois structures car il est normal, quand on a une très belle équipe, d’en faire profiter les autres sociétés. Comme vous le dites, je suis un fervent défenseur de la province, du maillage territorial, bien que conscient qu’on devra à l’avenir faire face à une obligation de regroupements de petites sociétés. Soyons objectifs ! Le cœur des courses ne bat pas lors des Jeudis de ParisLongchamp. Le cœur des courses, il vibre le 15 août à Pompadour avec tous ces spectateurs qui convergent des quatre coins de la Corrèze, il est à Craon lors des Trois Glorieuses, il est à La Teste, un berceau d’élevage avec ses ventes Osarus et cette particularité des Anglo-Arabes. Il est donc important de promouvoir ce maillage afin que cette triangularité entre la population, le jeu et les courses perdure le plus longtemps possible. Propos recueillis par Fabrice Rougier
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Houle de Rivière fait des vagues à Enghien ![]() Jamais plus loin que cinquième (ce qui est bien plus compliqué au trot qu’au galop) lors de ses neuf précédentes productions en piste, Houle de Rivière s’est enfin vu récompensée samedi dans le Prix de l’Esplanade, le Quinté disputé à Enghien. Une victoire à laquelle il conviendra d’associer son driver, Alexis Collette, qui l’a intelligemment rapprochée dans le dos de Hannah avant de se montrer intraitable dans les cent cinquante derniers mètres. Un scénario idéal, cousu main, pour le premier succès de Quinté du jeune professionnel. De quoi faire naître chez son entraîneur Laurent-Michel David des émotions qui visiblement remontaient du fond des entrailles. Dans ce métier, le bonheur disparaît souvent aussi vite qu’un rayon de soleil dans le Val d’Oise. L’entraîneur ornais saura mieux que personne apprécier l’instant, d’autant plus qu’il intervient dans une période plutôt faste pour l’écurie qui enregistre son vingt-deuxième gagnant en 2021, soit son meilleur score à cette période de l’annéedepuis ses débuts il y a 25 ans. Houle de Rivière a tout terrassé sur son passage. Et si c’était elle qui émergeait de la nouvelle vague des 4 ans ?
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Gitano Jack à la vitesse de l’éclair ![]() Un violent orage, une coupure de courant sur tout le site de l’hippodrome s’étendant même à l’ensemble de la ville,… il y avait de l’électricité dans l’air vendredi soir peu avant le Quinté à Cabourg. Pour assister à un éclair sur la piste, il fallait néanmoins attendre les alentours de 20h45, l’épreuve ayant été décalée de trente minutes. Bien que s’élançant du second poteau Gitano Jack, lui, ne manquait pas de jus lors de cette semi-nocturne normande. Capable dans ses beaux jours de donner des ampoules à ses adversaires, le partenaire de Franck Nivard, survolté, entrait dans la ligne droite à l’extérieur de Fabry et de Gabello Jephi et court-circuitait rapidement l’opposition qui lui était proposée. Graffiti Bond et Gard concluaient correctement sans envisager mieux que les accessits dans cet ordre. Le cheval de classe du lot a vaincu. Les turfistes qui l’avaient introduit favori diront qu’il s’agissait d’une bonne « prise ».
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Thierry Lemer : Conserver mes clients, ma plus grande satisfaction ![]() Qu’importe ses origines nantaises, Thierry Lemer a définitivement posé ses valises il y a 16 ans au centre d’entraînement de La Teste-de-Buch qu’il a vu se moderniser au fil du temps. Le Sud-ouest au cœur, vous l’apercevrez forcément aux balances des hippodromes de Toulouse, Mont de Marsan ou du Bouscat, quelques-uns de ses fiefs. Nous avons eu la chance de croiser son parcours quelques jours avant notre partenariat avec l’hippodrome girondin.
Ce dimanche, Le Veinard réglera sa montre à l’heure girondine. Cap sur le Bassin d’Arcachon ou nous avons rencontré l’entraîneur Thiery Lemer installé sur le centre d’entraînement de La Teste-de-Buch depuis 16 ans. Un stationnement définitif après avoir écumé la Normandie et le Grand Ouest. « J’ai fait Deauville, Beaupréau, Nort-sur-Erdre. Dans les années 90, je croyais beaucoup en Deauville. J’avais l’impression que c’était l’endroit où il fallait être. J’en suis parti au bout d’un an. J’ai cultivé très jeune mon amour pour le Sud-ouest lorsque jockey je travaillais pour la famille Boutier à Mont de Marsan. Mais je ne souhaitais pas de ce retour aux sources, pas plus que je ne voulais être enclavé dans les montagnes de Pau. Mon épouse étant d’origine bordelaise, La Teste est rapidement devenu l’emplacement idéal. Comme disait Aznavour, je préfère quand même ramer au soleil », explique ce mentor charismatique sous le regard bienveillant de Chopastair dont la photo rayonne au bureau. Pour autant, l’homme a tourné la page. Ces victoires de Groupe sont loin et ne ressurgissent que dans la mémoire collective. « On retourne dans le passé quand on rencontre quelques copains, qu’on évoque nos vieilles rigolades et qu’on aborde l’évolution de la profession. On se retourne sur sa carrière uniquement dans ces moments. Il reste aussi des albums photos. Ça fait parfois peur quand on les ouvre, mais la plupart des clichés que j’ai conservés résultent surtout d’histoires humaines. La qualité du cheval n’est pas forcément le principal critère. Je privilégie les relations qui se sont construites au croisement de nos vies personnelles, professionnelles et qui ont laissé plus de bons souvenirs que de mauvais. En 27 ans d’entraînement, on conserve de belles anecdotes. Il faut quand même rappeler que mon premier propriétaire a été François Plouganou en 1994. Mais dans ce métier, on abrite toujours dans un box un cheval qui vous dira j’ai une course dans quinze jours. On attend donc ce moment avec impatience. Alors, je préfère regarder devant ».
"Je n'ai pas eu trop à me plaindre" Et surtout tout mettre en œuvre pour conserver sa trentaine de représentants et ses propriétaires en ces temps délicats. « Dans l’ensemble, je n’ai pas eu trop à me plaindre. J’ai connu par le passé et uniquement par le fruit du hasard des effectifs bien plus étoffés. Rien n’est prémédité dans le choix de mes clients. Au fil des rencontres, certains sont restés fidèles comme Bernard Vaitilingon avec qui l’on travaille depuis 11 ans, même s’il habite très loin, ou les frères Devillairs et l’écurie Martial qui ont réinvesti en fonction de leurs capacités et de leur réussite depuis plus de 10 ans. C’est ma plus grande satisfaction. C’est à ce propos que j’aurai tendance à taper sur la grande maison du galop qui nous bassine sans arrêt pour rechercher de nouveaux propriétaires. Mais la première chose à faire c’est tout de même de conserver ses anciens associés. Un petit commerçant recherche à fidéliser une clientèle. C’est pareil pour nous. La question qu’on devrait se poser serait donc plutôt pourquoi on n’a pas su garder les anciens ? Je n’ai pas la réponse. J’ai peut-être, sans avoir la science infuse, quelques éléments à apporter. Il y aura toujours des gens passionnés malgré ce que ça leur coûte. Prenons l’exemple des réclamers. Quand vous signez par exemple un contrat de location, un cheval est considéré comme un bien immobilier. Vous avez un tableau à vendre. Vous le mettez chez Drouot vous avez un prix de réserve, tout ce qui est au-dessus revient au vendeur de la toile. Pourquoi alors dans un réclamer, tout ce qui est au-dessus échappe au propriétaire ? Drouot prend sa commission d’organisation et de courtage mais ne prend pas l’excédent. Vous imaginez la manne financière qui échappe à ceux qui fabriquent les courses. Je ne suis pas un homme de chiffres ou de stats, mais les trois-quarts des gens qui possèdent des chevaux de réclamers ou de handicaps réinvestissent en fonction de ce qu’ils perdent ou de ce qu’ils gagnent. S’ils vendent un cheval 25 000 €, ils réinvestiront tout l’argent car ça les a amusés, mais s’ils ne gagnent que 15 000 € ils ne réinvestissent que 15 000 €. Au bout d’un moment la source se tarit », prévient-il en homme averti. "On partait de très loin et tout s'améliore à La Teste" Heureux néanmoins sur ses terres testerines. « Quand on a connu La Teste avant et ce que c’est devenu aujourd’hui en seulement dix ans, c’est quand même assez fabuleux. Il y a eu un travail de fond très bien exécuté et surtout un échéancier de travaux intelligent. Chaque projet a été fini avant d’en commencer un autre. On dispose aujourd’hui d’une belle piste, d’un bel hippodrome avec mille ou deux mille spectateurs à tous les voyages. Le centre d’entraînement, de plus de 80 hectares, est entièrement clôturé, sécurisé, toutes nos infrastructures s’améliorent avec le temps, il y a de l’espace. Ils partaient de très loin et progressivement tout s’améliore ». Dimanche, vous croiserez forcément Thierry Lemer sur son bout de territoire. Il y présentera notamment L’Archet dans le handicap divisé du Prix Le Veinard et Mevalik un peu plus tard dans la réunion. « L’Archet devrait basculer dans la seconde épreuve (entretien réalisé mercredi, ndlr). Il a réalisé une très bonne rentrée après quelques vacances. Je pense qu’il faut le garder. C’est un lot dans ses cordes, il est pris à sa valeur. Il lui manque une petite étincelle, mais en haut de tableau de la deuxième épreuve, c’est un client. Quant à Mevalik, elle fait l’arrivée de chacune de ses courses. Elle va encore je pense très bien courir. Elle dispose dans ce lot d’une chance régulière ». Il faut parfois peu de partants au cours d’une réunion pour ramener un trophée. A cela Thierry réagit sur le vif, « parfois il en faut aussi malheureusement beaucoup plus qu’on ne le pense ». Pas faux ! Fabrice Rougier |
Axelle, Pauline, Golden Rajsa, trois femmes et un coup fin ![]() Le Grand Prix des femmes jockeys était proposé ce jeudi à ParisLongchamp. Le quatrième du nom. Dépendant de l’entraînement de Stéphanie Nigge, Plantlove avait triomphé lors des deux dernières éditions sous les selles consécutives de Coralie Pacault et d’Axelle Nicco. Des femmes dont plus personne ne conteste la présence au sein des pelotons. Au niveau des Quintés, la rugissante Delphine Santiago, notamment, mais aussi Maryline Eon ou encore Ambre Mollins n’ont jamais eu peur de relever ce défi. Et de passer à plusieurs reprises ce fameux poteau des gros handicaps en tête. Des femmes ? Non, pas seulement ! De grandes sportives dont l’ambition n’est plus de faire jeu égal, mais de devenir comme l’écrivit Aragon l’avenir de l’homme. Axelle Nicco, jockey tenante du titre, a pris ce soir un nouveau tournant dans cette révolution en venant subtiliser au terme des 1900 mètres, à la faveur du balancier, un succès que l'infortunée Perrine Cheyer s'était appliquée à bâtir de bout en bout sur Gladys Senora. Derrière chaque femme mise ce soir à l'honneur se cache aussi un cheval, une jument. Comme Golden Rajsa qui était décorée à cette occasion d’un quatrième Quinté, tous soigneusement préparés par son entraîneure Pauline Menges, avant une retraite bien méritée de poulinière. Une chic jument qui, dans un dernier effort, gommait d’un coup de rein toute la mélancolie d’un entourage engendrée par ce sordide numéro seize dans les boîtes de départ. Tapis rouge pour Golden Rajsa ! Sans celles et ceux qui les transcendent au quotidien, le sourire de nos femmes jockeys ne seraient pas vraiment les mêmes.
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Valour en pleine bourre ![]() Chez les 3 ans, la forme reste l'un des critères sur lesquels il est possible de s'appuyer. Surtout dans cette catégorie des handicaps que beaucoup découvraient pour l’occasion. Elle n’était pourtant pas celle sur qui tous les parieurs jetaient leur dévolu mercredi soir à Vichy et pourtant Valour, le plus petit poids de la course, pouvait se targuer au rond de présentation de rester sur une victoire à Senonnes. D’avoir aussi un bon numéro de corde. Et cerise sur le gateau un bon jockey en la personne de Théo Bachelot. Edouard Monfort pouvait attendre presque serein le déroulement du Quinté et même s’installer dans un confort total à partir du moment où sa protégée s'installait en tête. Dès la sortie des boîtes du reste. La fille de Dawn Approched accélérait le mouvement dans le tournant final, entrait souveraine dans la ligne droite et ne laissait à quiconque le droit de rêver au succès. Coobird, à créditer d’un bon finish, s’y frottait. Mais s’y piquait. A l’instar de Fêtarde, toujours maiden (mais quel amour de pouliche !) et de Garrick Harmony. Moins tranchant qu’à l’accoutumée, dans une épreuve cependant qui n’a pas vraiment souri aux attentistes, le favori Ilôt Secret sauvait le minimum, à savoir une place dans ce second et déjà dernier Quinté du Festival du Galop de Vichy. Les nostalgiques de l’Allier se consoleront en attendant le mois d’août et ses sept nouvelles dates à Bellerive réservées aux galopeurs.
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Bubble Smart n’était pas venue pour buller ![]() Victorieuse récemment à Compiègne en passant dix longueurs à son principal adversaire du jour Palus Argenteus, Bubble Smart, vous l’imaginez, n’était mardi pas du rendez-vous de Vichy pour prendre un bain de soleil. Et qu’importe les six livres administrées par le handicapeur. Fidèle à sa tactique, le protégé de Christophe Escuder dominait son monde, amplifiait déjà ses foulées dans le tournant final, mais ne pouvait réagir, sous ses 60,5 kg, à tous ses assaillants dont Aristocrate qui décollait comme un avion aux abords du premier poteau. On pensait à ce moment-là que la pensionnaire de Mikel Delzangles était tombée sur bien plus forte. Heureusement, Gérald Mossé n’a pas que la science du train, il a également eu ce timing idéal pour lancer une associée survoltée qui arrachait non loin du but le succès à Christopher Grosbois et Alain Couétil. Electron Libre, monté à l’économie dans le dos des animateurs par Maxime Guyon, distillait quelques promesses d’avenir chez les stayers en prenant le dernier accessit devant Côté Jardin et Belgian Prince, bon finisseur à l’intérieur. Avec ce Quinté le Festival du Galop de Vichy prend son véritable envol médiatique pour un plein de sensations jusqu’à vendredi avec en point d’orgue, dès ce mercredi, le Grand Prix (Grp. III) que Diamond Vendôme et Christophe Escuder essaieront de reconquérir deux ans après leur succès. Il va y avoir du sport à Bellerive !
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