Now We Know, maintenant nous savons… ![]() Avec ses 100 000 € d’allocations, le Grand Handicap de Deauville verse des primes plus conséquentes qu’un habituel Groupe III. Le rendez-vous est donc surligné au programme des spécialistes. Etre un bon miler et accepter la ligne droite demeure un plus. En d’autres termes, tenue correcte exigée. C’est pourquoi l’on retrouvait dans les boîtes Mon Ami L’Ecossais, le tenant du titre, Vilaro, son dauphin, et Go To Hollywwod, quatrième l’an passé. Mais aucun d’eux ne répétera cette valeur. Après la course, il est plus simple de le savoir. Now We Know diraient les Britanniques. Now We Know peuvent également clamer tous les supporters de Stéphane Pasquier qui remportait dimanche son 203ème Quinté après avoir longuement profité de la progression de Prince Hamlet. Entre eux s’intercalait Pegasus, totalement isolé, après s’être lancé dans une sorte de contre-la-montre qui l’en sort grandi. Sky Power, peut-être un instant gêné aux entournures le long du rail, échouait au pied du podium devant Musetta… sans même un air d’accordéon. D’autant plus que trente minutes plus tard, Marianafoot s’adjugeait devant Tropbeau son premier Groupe I pour Jérôme Reynier dans le Prix Maurice-de-Gheest. Son neuvième succès de rang en France aussi. Now We Know pleurent les Britanniques. Rangez les cornemuses !
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Salesman en représentation ![]() Joute apéritive au Grand Handicap de Deauville, un Quinté dominical de gala, le Grand Handicap des Collectivités locales laissait apparaître samedi au papier la suprématie de l’écurie de Yann Barberot. Avec le favori Goya Senora, invaincu sur le parcours, et sa camarade Ficelle du Houley, l’entraîneur deauvillais pouvait attendre sur le pied de guerre ses confrères parisiens. Seulement, avec son 16 dans les boites, le partenaire de Cristian Demuro changeait totalement de tactique pour assister Esson aux commandes. Mais rien à faire, « Goya » préfère progresser sur les autres et le faisait rapidement savoir à son jockey. C’est alors que Darshano connut son heure de gloire en lançant la contre-attaque. Mais au jeu du chat et de la souris, y compris dans les handicaps où sa présence se fait plus rare, André Fabre croque souvent le dernier. Salesman et Maxime Guyon passaient à leur tour la surmultipliée pour un succès aux couleurs Wertheimer. Darshano restait bon deuxième devant Ficelle du Houley, revenue de loin, Piet, pourtant souvent contraint aux extérieurs, et Sinilga. En trois participations dans les gros handicaps, Salesman enregistre déjà sa deuxième victoire. Sans ses exploits dans les Quintés, il est presque anecdotique de rappeler que le fils de Dubawi serait encore maiden.
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Espoir Permis trouve le code à Cabourg ![]() Le Prix des Lycopodes était servi en plat principal de la nocturne sur l’hippodrome de Cabourg vendredi. Le lycopode, une plante toute aussi connue sous le nom de pied-de-loup. Mais ce fut plutôt un pied-de-nez de la part de David Thomain qui s’est longtemps fait discret à l’avant d’un peloton qui s’organisait pour éviter le retour de quelques clients aux 25 mètres. On attendait beaucoup du favori Efaro pour endiabler la course, mais le protégé de Dominik Locqueneux cafouillait au départ, comme on pouvait le craindre, se retrouvant rapidement loin derrière aux côtés des trotteurs plus riches. Elfe Pierji n’amusait pas le terrain, relayé par une Epée tranchante à un tour de l’arrivée. Puis vint le tour en face de Dream Shot pour finir d’agacer Empereur du Cébé qui disparaissait sur faute alors qu’il osait un rapproché. Seul Efaro regagnait un terrain considérable, mais l’élève de Cyril Lelarge giclait au meilleur moment du dos des animateurs pour se mettre en un tour de clé hors de portée. Comme Efaro, Ever Dream Music réalisait un somptueux dernier kilomètre pour arracher la troisième allocation au courageux Dream Shot. Petit entraîneur sarthois, uniquement par la taille de son effectif, Cyril Lelarge a ces dernières années nourri l’actualité en qualité d’éleveur avec des chevaux comme Uncaring ou Havana d’Aurcy du nom du haras où il exerce. De là à remporter un Quinté… Espoir Permis porte désormais un nom qui sonne juste.
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Clairefontaine règne désormais en Maitre ![]() Axelle Maitre, ici avec le Président François Grandcollot, est à l’affût du moindre détail dans l’intérêt général.
Chaque hippodrome de province a son charme, son cachet, son histoire. Après avoir visité Vittel la semaine passée, nous partons à la découverte de Clairefontaine dans le Calvados où les galopeurs s’en donneront à cœur joie tout au long du mois d’août. Après l’état des lieux d’Axelle Maitre, secrétaire générale, on ressort de ce décor féérique avec une seule idée en tête. Revenir au plus vite ! « A Clairefontaine, je m’y suis vu jouer, l’ambiance était si belle que j’y reviendrai… ». Angle d’attaque un peu puéril pour un papier me direz-vous ? Mais la vérité ne sort-elle pas de la bouche des enfants ? Ou plutôt de celle d’Axelle Maitre, secrétaire générale de l’hippodrome normand. Une fonction du reste bien anecdotique si on la compare à son investissement au quotidien. Méthodique, ordonnée, perfectionniste, à l’écoute de ses invités des deux côtés de la lice, Axelle a ce don d’ubiquité qui en fait la courroie de distribution des lieux. Et si son sourire se fige parfois dans ses pensées, se condamnant sans cesse à apporter le meilleur d’elle-même, elle redevient romantique, poétesse, conteuse à l’évocation de son environnement. « On essaie que perdure cette vieille tradition du Petit Clairefontaine dans le sens où tout ce qui est petit est mignon. On revendique notre statut d’hippodrome champêtre. On a beau posséder 60 hectares, 25 hectares de pistes, tout ici apparaît dans une moindre mesure. Petit, joli, mais également fleuri avec cette année des variétés plus modernes aux tons chauds et clairs. Désormais, vous y pénétrez par l’allée principale sous un ciel de parapluies bleus et blancs aux couleurs de l’hippodrome. Vous y découvrez un village permanent avec des exposants qui se donnent beaucoup de mal pour présenter des stands sympas. Mais Clairefontaine, ce sont aussi des tribunes dans un cadre bucolique, une navigation libre du départ du rond de présentation, qui n’est pas fermé au public, jusqu’à l’entrée de piste. Oui, on reste petits, mais nous avons aussi envie de gâter tout le monde avec un espace restauration (trois restaurants, quatre bars, un snack) proposant des prix abordables ». Un hippodrome d'une propreté absolue Le bouche à oreille aidant tout autant que la beauté qui nous entoure, Clairefontaine héberge sur son site une moyenne de 70 000 spectateurs par saison, plus de 10 000 enfants en leur royaume, sans compter les professionnels des courses. Les recettes PMH avoisinent quant à elles les 100 000 € par réunion. Mais aux yeux d’Axelle, là n’est sûrement pas l’essentiel. Le simple bonheur des autres suffit au sien. Chaque remontée positive est savourée à son juste goût. « Ce qui marche cette année du feu de dieu, ce sont les visites guidées des coulisses de l’hippodrome chaque matin à 10h. Un film explicatif y est présenté, c’est une nouveauté 2021. Puis, deux anciens professionnels des courses dévoilent la face cachée du métier. Découverte des balances et explications sur le poids, du vestiaire des jockeys, de la salle des commissaires, de la tourelle des juges, des photographes. On plante le décor. On se veut accueillants. Mais l’on se veut également pédagogues. Ceux qui parlent le mieux de Clairefontaine y sont déjà venus au moins une fois. Je regarde souvent les avis qui peuvent nous être donnés sur les réseaux sociaux. C’est important d’être en phase avec notre clientèle. Quand je lis un exemple parmi tant d’autres, « excellent hippodrome, très propre, très bien entretenu, personnel correct, ravi d’y avoir passé la journée », c’est gratifiant pour toute l’équipe car c’est exactement l’image qu’on veut laisser. Il y en a marre des endroits sales, j’ai donc déployé 200 poubelles sur tout le complexe. Ce n’est rien. C’est du détail, mais à Clairefontaine on a la culture du détail dans une ambiance qu’on souhaite festive et hippique ». "Des courses dont nous sommes fiers" Secrétaire générale, mais aussi un fabuleux guide qui vous vante son outil comme un produit de luxe, tel l’écrin de ce que le sport hippique apporte de plus spectaculaire. N’ayons pas peur des mots. Oui, Clairefontaine avec son édifice à l’architecture traditionnelle normande, ses allées qui fleurent bon la campagne et qui bâtissent une proximité presque naturelle, est un petit joyau. Un patrimoine qui a su se personnaliser, faire de son authenticité un label après des années où il apparaissait dans l’ombre de La Touques. « Depuis une dizaine d’années, nous ne nous appelons plus Clairefontaine-Deauville mais Clairefontaine. Au moins c’est plus clair. Le public qui vient à Tourgeville sait très bien où il met les pieds. Nous proposons des courses dont nous sommes très fiers, qui ne sont certes pas aussi prestigieuses qu’à La Touques. C’est pourquoi nos publics sont différents. Si l’on a envie de venir sur un hippodrome, il faut aussi découvrir l’autre, car si l’on vend tous les deux des courses de chevaux, on ne le fait pas de la même manière », reprend Axelle Maitre qui ne recule devant rien. Pas même sur la question qui divise du Pass sanitaire. « Depuis son instauration, on cartonne. J’ai mis en place des tests systématiques aux entrées. On rassure les gens en leur expliquant qu’ils peuvent venir aux courses quoi qu’il arrive sauf s’ils ont le covid. Je les ai installés à l’entrée avec vue directe sur le poteau d’arrivée et sur l’écran géant. Après dix minutes d’attente maximum, ils sont ravis de nous rejoindre. L’hippodrome est beau, on s’y sent bien, si vous savez accueillir les gens, même pour un test covid, tout se passe généralement bien ». Ce n’est qu’au bout d’une bonne heure d’échanges que nous avons réussi à coincer notre hôte en osant lui demander conseil pour privilégier l’une des neuf prochaines réunions qui nous attendent au mois d’août dans le Calvados. « C’est trop difficile. On les retient toutes. Il n’y a que des grandes journées à Clairefontaine. Je me lance. Comme on est dans l’environnement des courses, du jeu et donc de la chance, je choisirai la réunion du vendredi 13 août. Mais il faut absolument retenir la journée du lundi 9 août intitulée « Keep Cool avec le Journal Le Veinard ». Axelle est aussi impétueuse, joyeuse et spontanée au point d’écrire la chute de l’article. En totale « Maitrise » ! Fabrice Rougier Hippodrome de Clairefontaine à Tourgeville (Autoroute A13 sortie Deauville direction Benerville) : Réunions et animations du mois d’août : 9/08 (Keep Cool avec Le Quotidien Le Veinard) ; 11/08 (légendes hippiques) ; 13/08 (Casino de Villers-sur-Mer) ; 16/08 (Normandie en folie) ; 18/08 (Tattoo festival) ; 20/08 (Produits terroir) ; 23/08 (Grand Steeple et Festival du cinéma américain) ; 25/08 (Rendez-vous avec Paris Tuf) ; 27/08 : (journée S.O.S.). |
Almeida Girl dans le bon tempo ![]() D’une louable régularité depuis le début de l’année, il a fallu un déplacement du côté de Lyon pour que Almeida Girl apprenne enfin à triompher. Depuis, la pouliche entraînée par Fabrice Vermeulen enchaîne… pour son simple plaisir. Car elle est joueuse « Almeida », même pendant la course quitte à donner quelques sueurs froides à Christophe Soumillon. C’est dire ! Car si l'expérimenté jockey pensait avoir créé facilement la décision, sa partenaire se relâchait à cent mètres du poteau avant de redonner le fameux coup de rein pour se prémunir de Serido qui avait remarquablement conclu le long des tribunes. Comme la lauréate, Snow Empress à connu des hauts et des bas dans la phase finale mais s’est finalement accrochée au dernier accessit que Al Ula (qui n’est pas un fils de Be Bop) a vainement revendiqué. La bien née Sparklia posait, cinquième, le rouge sur le Quinté deauvillais proposé jeudi, le Prix de la Fédération des éleveurs de galop. L’élevage parlons-en puisque Almeida Girl est la sœur utérine du prometteur Nirlit qui, mardi sur ce même parcours, s’essayait dans le Prix de Cabourg, un Groupe III pour les 2 ans. Llanita, après ce joli succès de son premier produit, n’a peut-être pas fini de surprendre ses éleveurs de l’Eure, l’Ecurie La Vallée Martigny. La mention spéciale n’est dans ce contexte jamais de trop !
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Crescendis la surprise du Parc des Princes ![]() Sans Neymar, Ramos ni M’Bappé, mais plutôt avec Crescendis mercredi soir à Soisy dans le Prix du Parc des Princes. Si sur le papier et avant le match, le trotteur entraîné par Jean-François Senet pesait moins lourd que toutes ces stars avec ses 341 330 € de gains, il peut au moins désormais se targuer d’avoir remporté un Quinté à Enghien… après deux expériences similaires du côté de Vincennes. Ce dont les trois autres ne pourront jamais se vanter ! A 9 ans, présentée sans ses crampons, la fille de Querido de Blary a progressé durant le dernier tour dans le sillage de Copsi avant de placer une redoutable accélération dès l’entrée de la surface de réparation. Le kop parisien exultait devant l’exploit, à plus de 40/1, du professionnel de Grosbois. Animateur longtemps incorrigible, Charme de Star empochait le dernier accessit qu’aurait tout autant mérité Euro du Chêne, encore en position de serre-file à la sortie du tournant final. Pour sa rentrée ferré, Désir Castelets arrachait le cinquième billet. Rien n’est décidément impossible pour Eric Raffin. Pas plus que pour Jean-François Senet qui sortait pour sa part d’une incroyable démonstration dominicale. Entre Montier-en-Der, Compiègne et Le Dorat, celui qui fut autrefois l’entraîneur de Jerka de Janeiro ou de Sire de la Creuse avait vu son effectif triompher à cinq reprises. Et Senet… peut-être qu’un début !
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Hot Spot éclaire déjà Deauville ![]() Il y est parvenu au terme de sa quatrième participation. Le jour du grand lancement du Meeting de Deauville. Que rêver de mieux ? Hot Spot tient son Quinté depuis le Prix de la Villa Lucie disputé mardi à Deauville. Le pensionnaire de Gaspar Vaz ne s’était pourtant pas simplifié la tâche en s’imposant comme à la parade dans un handicap landais trois semaines plus tôt. Sept livres supplémentaires dans la musette pour un doublé, c’est le cas de le dire, qui prend encore plus de valeur. Pris légèrement de vitesse au moment du démarrage, sur ce bref parcours de 1300 mètres, Hot Spot a dû puiser dans ses ressources pour aller chercher l’animateur Shere Calm, qui ne coinçait qu’à un hectomètre du poteau, et contrer le bon effort final de Power Jack à son intérieur. Spring Street trouvait un boulevard le long du rail pour arracher le quatrième ticket à une cote spéculative à Griegos. Mais rendons à César ce qui lui appartient. On ne remporte pas en tant que jockey trois Quintés (Lauderdale, Sitoutvabien et Hot Spot) en l’espace de dix jours sans une pointe de génie et beaucoup de sang-froid. Avé Vincent Cheminaud !
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