Amedras entre polyvalence et classe ![]() Lauréat d’un Quinté cet hiver sur la Côte d’Azur, deuxième ensuite sur le profil bien différent de l’hippodrome du Putois à Compiègne, Amedras était dimanche raccourci par son mentor Christophe Escuder pour découvrir le fameux « toboggan » de ParisLongchamp dans le Prix de Chevilly. Sur un terrain bien moins souple qu’on pouvait l’envisager deux jours plus tôt. Mais, là encore, Amedras se moque des éléments. Polyvalent, vite sur jambes, le partenaire d’Eddy Hardouin occupait d’emblée les avant-postes avant de déposer Be My Day à trois cents mètres du miroir. Comme lui, Essai Transformé a bien encaissé sa récente pénalisation et se classait deuxième laissant Brouillard, True Romance et Ludo se disputer les primes secondaires. Amedras devra désormais poser ses valises à l’étage supérieur. Qu’importe l’hippodrome, la distance, le terrain et même les adversaires, le fils de Anodin a tout pour lui… sauf le nom de son père.
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L'after Eight avec Victoriane Goetz ![]() Totalisant trois podiums dimanche dernier avec ses trois partants sur trois hippodromes différents, Victoriane Goetz a surtout survolé la première étape du Trophée Vert grâce à Eight. Rencontre avec la fille de Valéry, entraîneur depuis trois ans, qui perpétue la tradition familiale.
Qui n’a jamais croisé un dénommé Goetz sur un hippodrome ? Peu de doigts se lèvent… Depuis « Péji », et cette voix qui a longtemps pailleté les courses dans le petit écran, le cheval est devenu le dénominateur commun de trois générations. Dimanche, à l’L’Isle-sur-la-Sorgue, à mille lieues de leur Normandie, Valéry Goetz était à la tête de Eight, le lauréat de la première étape du Trophée Vert 2022. Presque aussi fier et heureux qu’à l’époque des exploits de Lys Pettevinière. Ces kilomètres de bitume, il les a engloutis pour sa fille retenue par la deuxième place à Vire de Happy Chichevet. Jeune entraîneur responsable d’une écurie d’une dizaine de trotteurs depuis 2019, Victoriane Goetz a donc vécu le week-end dernier sa passion à tout bout de « champs ». Pour être complet, son conjoint Thomas Beauchêne ramenait également de son court voyage à Saint-Aubin-les-Elboeuf un accessit d’honneur avec I Touch The Sky. Un tir groupé qui lançait réellement la saison de la petite entreprise familiale. « Nous n’avons pas trop de chevaux de Vincennes dans nos boxes. Jusqu’au mois de mars c’est donc une période toujours compliquée. Nous sommes, chaque année, impatients de voir le printemps arriver et les pistes en herbe rouvrir », précise la professionnelle qui s’est provisoirement installée au sommet du Tour de France des trotteurs sur herbe. Il aurait été dommage de manquer pareil engagement sur une piste vauclusienne bichonnée par ses bénévoles. « Cette victoire m’a fait énormément plaisir. C’est la plus belle de ma carrière. Remporter une étape du Trophée Vert n’est pas anodin. Eight avait connu un petit passage à vide avant sa troisième place rassurante à Cagnes-sur-Mer. Au travail, il montrait un net retour en forme. Il était nickel. On s’est alors dit qu’il fallait tenter le coup. Nicolas Ensch a bien fini le travail en lui donnant la course en or. Il n’a pas eu besoin de baisser les œillères. Eight ne soufflait même pas après la course. Poulain, il avait multiplié les pépins de santé et avait dû être arrêté. Nous l’avions donc récupéré et il a fait depuis son petit bonhomme de chemin. Mais là, il vient de franchir un palier. Malheureusement, il dépasse le plafond des gains lors de la prochaine étape à Ecommoy. Il pourrait alors prendre la direction de Toulouse pour une belle course le 20 avril » indique la jeune femme qui garde néanmoins son Calvados au cœur et au corps. La plage en guise de pistes Son établissement situé à Merville-Franceville n’a rien d’un simple paysage. C’est un décor, un tableau avec le bleu maritime en perspective. « Je travaille où entraînait déjà mon papa. Outre nos représentants à l’entraînement, nous proposons une pension à une dizaine de chevaux qui bénéficient des bienfaits de la baignade et plus généralement de la mer. Chez nous, il n’y a pas de pistes. Ils sortent chaque jour sur la plage. On y va directement à cheval puisqu’elle jouxte notre propriété ce qui est un atout indéniable. J’ai la chance d’avoir ma sœur Coppelia pour m’aider chaque matin. Thomas me rejoint quant à lui dès que sa journée de boulot est finie chez Arnaud Maillard ». Tout est planifié, parfaitement millimétré, avec ce souci constant du mot « soins » qui revient perpétuellement sur ses lèvres. « La plupart de nos trotteurs effectuent en ce moment leurs rentrées. On les reprend gentiment pour préparer et réparer. Tous ont eu des problèmes locomoteurs. On ne peut pas les travailler trop dur. On construit avec eux, avec leur moral, avec leurs problèmes. Sans brûler les étapes », poursuit-elle en assistant néanmoins à quelques belles surprises ces dernières semaines. Et ce n’est qu’un début. « Il faut oublier les trois courses de rentrée de I Touch The Sky. Il a souffert des poumons. Il est désormais sur le bon chemin et, sans être un champion, il gagnera son avoine sur l’herbe. Comme lui, Happy Chichevet devrait bien faire au niveau « réclamer ». On ne peut rien reprocher à Hydra de Beaulac. Elle a été préservée cet hiver pour ne pas finir surclassée. Elle a repris le boulot et pourrait faire son retour dans un petit mois. En tout cas, on l’a fait naître et on l’adore. Hedoniste d’Em donne entière satisfaction au travail. Ele est passée à côté de son année 2021. Même si elle reste caractérielle elle a souvent joué de malchance. Si elle s’assagit, sa candidature sera intéressante en province. Après deux courses de rentrée et des soins elle est en tout cas à 100%. Elle n’a pas du tout les allures pour être attelée, mais pourrait s’épanouir au monté. Juvacat de Caponet effectuera ses grands débuts cet été. Il s’agit d’une vraie jument pour porter la selle, bien qualifiée. Enfin, Figolu Frazéen est une excellente recrue. On l’avait hébergé au printemps de l’année dernière avant qu’il redescende chez Nicolas Ensch pour le meeting de Cagnes. Malheureusement il a « rebougé ». Ses propriétaires nous ont demandé si l’on souhaitait le louer. On n’a pas hésité une seconde. Pour l’instant, on s’affaire à sa jambe et on le reverra, j’espère, en piste aux beaux jours. C’est peut-être notre tube de l’été ». Fabrice Rougier |
Diable de Vauvert remet le couvert ![]() Cleangame était samedi de passage à Vincennes dans le Prix Jean-Riaud (Grp. III). Bien décidé à reprendre le cours de ses victoires après avoir subi la loi de Ampia Mede Sm deux semaines plus tôt. Seulement, le champion de Jean-Michel Bazire motive l’opposition. Il apparaît désormais comme le cheval à battre. Alors Fakir du Lorault a pris ses responsabilités, sans tergiverser. Elie de Beaufour et Nicolas Bazire espéraient prendre tête et corde en plaine, mais François Lecanu répliquait sèchement. Partie remise pour Elie de Beaufour qui comptait sur son camarade d’écurie pour décanter la situation mais, là encore, Fakir du Lorault réagissait, se transcendait. Jusqu’à mi-ligne droite même où il poussait le meilleur hongre du territoire à la rupture. Quelle force et quel courage de la part de l’élève de Mickaël Charuel qui accusait à son tour le coup à quelques encablures du poteau. Quand ça barde devant, les attentistes cirent leurs sabots et à l’issue d’un parcours favorable Diable de Vauvert mettait tout le monde d’accord sur une courte mais spectaculaire pointe de vitesse. Rebella Matters et Ce Bello Romain s’invitaient derrière dans le trio. Le vainqueur du Prix de Paris 2022, certes à un niveau moindre, remporte son quatrième Groupe, le second avec Tony Le Beller. Quand Bertrand et Tony figurent sur la feuille de match, les autres ont du souci à se « frères ».
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Avec Face Time la visioconférence tourne court ![]() Face Time possédait le plus gros patrimoine au départ du Prix d’Aubusson, le Quinté ce samedi, alors qu’il venait de marteler dans le Prix de Sedan que son compte en banque était encore bien maigre eu égard à sa qualité. La concurrence avait donc du pain sur la planche. Mais au final, Matthieu Abrivard et son élève ne lui laissera que quelques miettes. En tête dans le tournant final, son pilote ayant malicieusement déjoué les risques d’un numéro piège en dedans, Face Time portait un grave coup au moral à ses poursuivants en début de ligne droite. Tous touchés, sauf Usain Töll qui se cramponnait. Gabi Gelormini essayait désespérément de provoquer le favori. C’était peine perdue. Glamour Queen, qui avait suivi la progression d’Usain Töll en troisième épaisseur, glanait la troisième allocation devant Falco d’Havaroche et Goëland d’Haufor qui vole bien plus haut que les rapports du Quinté. Les statistiques de Face Time donnent quant à elles le tournis. Une troisième victoire consécutive, un quatrième Quinté, un cinquième succès cette année, le sixième de toute sa carrière sur les 2100 mètres de Vincennes,… N'en jetez plus !
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![]() Fabrice Rougier
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Le trois en un de Dylan Salmon ![]() Ses rêves de victoires à Auteuil s’écrivent aujourd’hui au passé. Dimanche, Dylan Salmon a remporté le Prix du Président de la République, le handicap le plus prisé au royaume de l’obstacle. Bien plus qu’un titre, le jeune professionnel au service de Julien Mérienne s’est enorgueilli d’un Groupe III et d’un premier Quinté grâce à Road Mix Tavel entraînée par Daniela Mélé.
Dimanche, derrière les élastiques, au moment du dépouillement, Dylan Salmon n’avait sûrement pas obtenu dans la précampagne le même temps de paroles que nombre d’autres candidats. Lui qui, à 21 ans, intégrait la colonne des jockeys pour la première fois de sa carrière dans un Groupe. A près de 40/1, le jeune jockey était donc l’oublié des instituts de sondages quand s’élançaient les dix-huit protagonistes du Prix du Président de la République. Auteuil, l’Elysée de l’obstacle, une pelouse mythique sur laquelle le Mayennais n’avait jamais réussi à s’imposer. Chaque chose a une fin. Chaque scrutin a sa surprise. « Dimanche matin, même si mes amis croyaient beaucoup en moi, je préférais ne pas trop y penser. J’étais persuadé sur l’ensemble de ses performances, notamment sa deuxième place dans le Montgoméry (Grp. III), qu’elle pouvait prétendre à un bon chèque. De là à gagner… Du reste, j’ai du mal à redescendre de mon nuage. Au fil des heures, je crois que je réalise un peu plus mon bonheur. C’est magique de tomber sur des chevaux comme ça. Elle restait sur deux chutes. Son entourage s’est posé beaucoup de questions. La jument a pris de la force cet hiver. Madame Mélé n’avait pas caché que sa protégée avait aussi évolué physiquement. C’est pourquoi ils ont décidé de la relancer. Bien leur en a pris », nous indiquait Dylan en milieu de semaine un brin opportuniste en suppléant Théo Chevillard. « Madame Mélé a fait appel à mes services à 72h de l’événement, la veille des partants. Mais ça suffit largement pour se mettre la pression », en rit-il, pas peu fier d’avoir balayé son premier rail-ditch and fence d’un revers de manche. « Quand on est bien dans sa course, on ne le sent pas venir. On s’aperçoit que c’est le prochain, on a deux secondes d’appréhension, et puis on s’approche sans vraiment réfléchir, on se concentre et on essaye d’assurer la foulée. Elle l’a sauté à la perfection. C’est une demoiselle qui a gros de moyens et qui pouvait encore se négliger sur les petits obstacles, mais plus ils sont impressionnants plus elle prend ses précautions. Elle n’a couru que vingt-trois fois. Elle est toute neuve et possède de la marge d’autant plus qu’il s’agissait d’une rentrée. Elle va encore monter sur cette course et sûrement se diriger vers le Grand Steeple de Compiègne. Madame Mélé saura lui trouver le meilleur itinéraire », reprend le gamin de Château-Gontier qui avait néanmoins failli déclarer forfait la veille. « Quand Pharaon m’a envoyé au tapis la veille à Fontainebleau, je me suis fait galoper sur le bras. Je pouvais à peine le bouger et je me suis posé un tas de questions. Je n’étais guère optimiste quant au maintien de ma monte dans le « Président ». Le matin de la course quelques douleurs persistaient, mais je me sentais en capacité de courir. Quand on est sur la selle, c’est reparti et on oublie tout. J’en conviens, ce n’est pas un métier facile tous les jours ». Le Lion d'Angers et Craon, hippodromes de jeunesse Ni pour le jockey, ni pour son entourage, même si sa maman, la « première dame », n’est pas étrangère à cet exploit. « Avec ma mère, dans mon enfance, on allait souvent sur les hippodromes du Lion d’Angers et de Craon. J’ai voulu essayer de monter et ça m’a immédiatement plu. J’ai donc intégré la maison familiale hippique de Pouancé. Elle m’a depuis toujours suivi et vient m’encourager dès qu’elle le peut. Elle a quelques parts de chevaux. C’est une passionnée. C’est également un rêve pour elle de me voir gagner des courses comme celle-là. Il n’y a rien de plus beau que de partager ces moments en famille », savoure Dylan, propriétaire pour un luxueux instant des balances d’Auteuil. La récompense, enfin, après avoir tout appris ou presque durant trois ans chez Etienne et Grégoire Leenders. Mais c’est Julien Mérienne qui en fera une révélation. « On a concrétisé un très beau meeting de Cagnes avec mon patron. Il me fait énormément confiance. J’en suis ravi. D’autres clients m’accordent vraiment leur confiance comme madame Mélé avec qui je travaille désormais régulièrement ou monsieur Nicolas Paysan qui m’a notamment beaucoup aidé l’année dernière. Des professionnels extérieurs me sollicitent aussi de plus en plus fréquemment. A moi d’être rigoureux et à leur écoute ». Quatre succès à Cagnes, deux victoires dans la foulée à Pau suivies d’un doublé à Angers, sans évoquer les deux trophées parisiens du mois d’avril, à Fontainebleau puis à Auteuil,… Dylan Salmon décolle. Prend de l’altitude et ira très haut. Bien plus haut que ce pays des rêves qu’il a atteint le 3 avril. « Mon objectif premier était de remporter une course à Auteuil. J’avais été battu une semaine plus tôt d’une courte encolure dans un Quinté avec Iban Roque pour l’entraînement de mon patron. Ce jour-là j’avais oscillé entre satisfaction et déception. Cela dit, je me suis bien rattrapé puisque j’ai à la fois remporté ma première victoire à Auteuil, mon premier Groupe et mon premier Quinté. C’est du trois en un ». Après Haut Folin, Le Garlaban, Imac Wood, Kadex et Road Mix Tavel la sixième lame commune, depuis le début de l’année, de Daniela Mélé et de Dylan Salmon paraît imminente. Attention, ce tandem déchire ! Fabrice Rougier |
Kahuna remporte sa bataille de Normandie ![]() Victorieux d’une deuxième épreuve de handicap au sortir du Meeting azuréen, Kahuna a immédiatement transformé l’essai à l’échelon supérieur à l’occasion du Quinté deauvillais qui s’est joué jeudi sur les 1900 mètres de la Psf. Au jeu des sept différences, on pouvait noter un raccourcissement de la distance, un changement de corde, un nouveau jockey, Fabrice Véron succédant à Jean-Bernard Eyquem, mais la stratégie de course, elle, est bien restée la même. Positionné dans le dos de Full Précieux, Kahuna partait de loin pour éviter les bouchons de 14h et rejoignait le poteau souverain malgré les très belles conclusions de l’increvable Khochenko, encore antépénultième à 350 mètres du dénouement, et de Super Super Sonic dont personne n’oubliera le retour en piste. Exciting, quatrième et finalement tout proche du lauréat, précédait My Charming Prince. On retiendra que Kahuna a remporté en Normandie sa deuxième bataille dans le Prix de l’Opération Overlord. C’est de bonne guerre !
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Cléa Miquellerie fait d’Angers son Amérique ![]() Agée de 10 ans, Cléa Miquellerie a surpris tout son monde mercredi dans le Grand Prix Angers Loire Métropole (Grp. III). Alignée pour la première fois par Frédéric Héon au niveau semi-classique, la belle alezane qui avait déjà montré sa forme trois semaines plus tôt à Caen s’est appuyés sur son avance de vingt-cinq mètres pour accrocher à son tableau de chasse quelques gros calibres comme Feydeau Seven, Décoloration, Carnaval du Vivier,… mais aussi Epsom d’Herfraie que « Cléa » renvoyait à ses études a mi-ligne droite avant de se frotter victorieusement à Rebella Matters que Jean-Michel Bazire était parvenu à qualifier dans le Prix d’Amérique. C’est dire la performance de la fille de Nil du Rib qui aurait pu cependant prétendre à une toute autre carrière si elle n’avait pas exclusivement été droitière. Après le coup de deux de Fakir du Lorault en 2018, Cléa Miquellerie décerne un troisième Groupe III à Frédéric Héon. Le résultat de huit ans de complicité avec celle qu’il façonne depuis ses débuts. Et là, ce n’est plus une simple victoire, c’est de l’amour !
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Marrakech Moon par l’Autoroute de l’Ouest ![]() Grâce à Marrakech Moon, Jérôme Reynier s’est octroyé mardi le Prix des Autoroutes de l’Ouest. Peu commun pour celui qui emprunte toute l’année avec son équipe en long, en large et en travers l’Autoroute du Soleil. Mais pour le professionnel phocéen tous les chemins mènent à Saint-Cloud. Comme ils dirigent vers Chantilly ou au plus proche à Borély deux hippodromes où, la veille, il avait cumulé quatre succès. Non, rien n’effraie ce globe-trotter. Surtout quand il enrôle dans ses projets les plus aboutis notre cravache d’or Mickaël Barzalona. A 400 mètres du disque, Marrakech Express survolait déjà les débats et traversait la ligne droite sans rencontrer le moindre concurrent. Finissant en trombe à l’extérieur, Goldino Bello déréglait les jumelles des puristes quand il débordait Trobreizh, sans pour autant faire vaciller le poulain de Calas compté à plus d’une longueur. Norwegian Sir et Invincible Light complétaient le Quinté. Retrouvé depuis qu’il évolue avec des œillères, Marrakech Moon n’a visiblement pas fini de mettre le souk dans les gros handicaps.
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