Actualités
2022 Semaine 13

Road Mix Tavel, Présidente sans mener campagne
Publié le DIMANCHE 03 AVRIL 2022


Deuxième à l’automne dernier du Grand Steeple-chase de Deauville, deuxième du Montgomery, Road Mix Tavel n’a même pas souhaité mener campagne avant d’aborder, dimanche, le plus éprouvant handicap d’Auteuil, le Prix du Président de la République. Aucun meeting non plus ! C’est donc fraiche et motivée que se présentait la candidate de Daniela Mélé au départ des 4700 mètres. Prête à franchir, avec une certaine élégance du reste, les dix-huit obstacles du parcours. Comme la rivière des tribunes où coulaient Black Boa et Filup ou encore l’impitoyable rail-ditch and fence fatal à Grand Oncle et Galet des Fosses. Animateur pour franchir la montagne du steeple, King Elvis y laissait aussi quelques plumes au contraire de Furie d’Ainay qui galopait librement pour intégrer la ligne droite en position de présidentiable. Mais entre les deux derniers balais, le jeune Dylan Salmon demandait à son associée un ultime effort pour s’envoler vers son plus beau succès. Une victoire indiscutable que Furie d’Ainay et Alain de Chitray ont pourtant longtemps tutoyé avant de se suffire de l’accessit d’honneur pour un jumelé composé des deux seules femelles de ce Quinté. Captain Speaking, Polisud et Darling des Bordes, seul favori à l’arrivée, couchaient un peu plus les matelassiers. Jamais un gagnant, sur les six dernières éditions, n’a été affiché sous la barre des 10/1. Ne devient pas « Président » le préféré des sondeurs !


Ridwaan ou la revanche de Pasquier
Publié le SAMEDI 02 AVRIL 2022


Ridwaan s’est adjugé samedi le second Quinté de sa carrière. Le deuxième sur les 2000 mètres de Saint-Cloud. On sentait Stéphane Pasquier un peu contrarié d’être passé si proche de la victoire dans le Prix de la Gascogne le mois dernier. Et quand on connaît le tempérament de battant de ce jockey, on se doute, bien avant 15h15, qu’une vengeance est en cours de téléchargement. Monté non loin des leaders, juste derrière Riocorvo, le représentant de Fabrice Vermeulen filait tout schuss en longeant le rail dans la ligne droite, s’octroyait deux longueurs sur le peloton à deux cents mètres du disque, mais devait s’employer jusqu’au bout pour écarter de justesse un Rue des Irlandais bien plus convaincant qu’il ne l’avait été à Cagnes cet hiver. Bene Bene, bien qu'évoluant très rapproché, inscrivait une fois encore son nom dans la bonne combinaison d'un événement en devançant Have Dancer et Waldkauz. Boum boum Pasquier a encore frappé ! La 208ème fois dans un Quinté !


Du sirop pour Agave
Publié le SAMEDI 02 AVRIL 2022


Reçue trois sur trois. Après le Prix de la Cascade dans son année de 2 ans, le Prix Rose de Mai (listed-race) pour sa rentrée, Agave est restée invaincue samedi à Saint-Cloud en remportant le Prix Pénélope de ce que son jockey a voulu. A 350 mètres du but, la pensionnaire d’André Fabre fondait sur Anne de Cleves puis rejoignait le poteau sans vraiment puiser dans ses ressources même si Queen Trezy, deuxième, fournissait pour sa rentrée cent derniers mètres qui ouvrent les portes de tous les possibles à Carlos et Yann Lerner. A quelques semaines du Prix de Diane, Agave s’annonce comme une sérieuse cliente et pourrait permettre à Olivier Peslier de remporter son premier classique cantilien pour les pouliches de 3 ans. Les trophées, parlons-en, André Fabre ne sait plus qu’en faire. Rien que ce Prix Pénélope lui est revenu à neuf reprises dans sa carrière. What else !


Le renouveau du Haras du Bocage
Publié le VENDREDI 01 AVRIL 2022


Claire Mercier (notre photo) est au chevet avec Antoine d’une trentaine de jeunes pur-sang.

Propriétaires depuis un peu plus d’un an du Haras du Bocage en Normandie, Claire et Antoine Mercier ont transformé cet établissement historiquement lié aux trotteurs en prestation de grande qualité pour les pur-sang. Elevage, débourrage, pré-entraînement, chevaux au repos,… et forcément beaucoup de boulot. Qu’importe les heures pourvu qu’on ait l’ivresse.

Leur force c’est leur jeunesse. Leurs coudes bien huilés pour dépasser l’insurmontable. La passion du cheval ancrée à jamais. Claire et Antoine Mercier sont partis de rien mais pas de n’importe où. De l’Afasec comme tant d’autres gamins découvrant émerveillés l’envers du décor. Ils ont grandi, appris, bâti une famille, cru en leurs rêves pour devenir aujourd’hui les propriétaires du Haras du Bocage à Canapville dans l’Orne. Un établissement qui, jadis, vit naître les trotteurs au doux label « du Ruel » que « Vanika » éleva au plus haut niveau au début des années 2010. Un beau challenge pour ces amoureux du pur-sang en poste depuis le début de l’année 2021. « Au Haras de Monfort-et-Préaux, qui est depuis devenu Sumbe, mon mari fut, entre autres, étalonnier de Le Havre pendant près de 9 ans. J’y ai également exercé durant cinq années comme premier garçon d’écurie. Sylvain Vidal nous a donné cette envie d’entreprendre, de nous lancer. On s’est alors dit qu’il était temps de mettre notre énergie au service de notre passion. Quitte à bosser dur, autant le faire pour nous. On a eu cette opportunité, à deux pas d’où nous travaillions. De fait, on savait qu’on bénéficierait d’une veine de terre identique ce qui facilite notamment la gestion des herbages. Dans le triangle d’or, en plein Pays d’Auge, la terre est exceptionnelle. L’herbe qui pousse ici, on ne la retrouve pas ailleurs. C’est un gros atout pour l’élevage. Aucun aliment, aucun complément ne remplacera nos prairies. Une herbe de qualité ou vous l’avez ou vous ne l’avez pas. Nous sommes en plus proches de Deauville ce qui nous permet de travailler pour le débourrage ou le pré-entraînement avec des entraîneurs locaux. Enfin se situer entre l’Orne et le Calvados facilite l’accès à la saillie. Nous sommes au croisement de tous les grands haras normands », pointe Claire entre le nettoyage d’un box et un coup de peinture dans un autre.

Une passion partagée en famille

« Tout le monde nous dit qu’on a bien avancé en un an et demi mais nous remarquons surtout qu’il en reste encore beaucoup à faire. Quand nous sommes arrivés ici il n’y avait rien. Aujourd’hui il y a deux pistes entièrement refaites (une en sable de 1000 mètres avec un dénivelé et une plus petite de 350 mètres propre aux débourrages et aux retours à la piste, ndlr), un rond de longe, un marcheur,… On aime bien que tout soit impeccable. Nous sommes dans une période un peu plus creuse avec des chevaux de 2 ans qui quittent le pré-entraînement.  Ceux qui ont couru tout l’hiver vont bientôt arriver pour se reposer. C’est donc un peu plus calme. On a besoin de ces temps morts, de ces deux ou trois mois moins intenses, pour karcheriser les boxes vides et leur apporter un coup de fraîcheur. Pour nous l’hygiène est primordiale. Il faut que ce soit propre pour que tout le monde se sente bien, c’est notre priorité. Ce métier on le comprend ou on ne le comprend pas ! Quand vous n’avez connu que les chevaux depuis que vous êtes toute jeune, la question des horaires ne se pose pas. Ce travail nous paraît si normal. On a la chance d’avoir une fille qui est comme nous très passionnée et qui du coup participe à nos journées, parfois même à nos nuits. Agée de 10 ans, elle sort les juments suitées, sait depuis longtemps réaliser un poulinage, ça me laisse rêveuse. Partager cette passion en famille nous aide énormément. On a souvent l’impression que le soleil ne se couche jamais, mais c’est ce qui est très excitant », reprend celle qui a également pris goût aux courses aux côtés d’Alain Royer-Dupré ou de Nicolas Clément lors de son apprentissage.

"On donne la vie, il y a une part de magie"

Il a néanmoins fallu au couple faire un grand saut dans le vide. Sans possibilité en cas d’échec de se rattraper aux racines. Sans être les enfants de quelqu’un. En s’imposant plutôt comme les alliés de tous. « Le bilan de notre première année d’exercice est plutôt bon avec une trentaine de pur-sang sur le haras toutes activités confondues, à savoir un peu d’élevage, beaucoup de débourrage et de pré-entraînement. Quelques chevaux viennent uniquement se reposer, pour profiter des herbages et reprendre doucement la piste. C’est le cas de National Service qui est un miler de niveau Groupe. Il est parti mardi à Calas chez Jérôme Reynier. Avoir accueilli un cheval de ce niveau dans nos boxes est un honneur. On espère le revoir très bientôt sur un hippodrome. Nos premiers chevaux débourrés viennent également de quitter notre haras et les échos qui nous parviennent de leurs entraîneurs sont positifs. Cela nous encourage. Quant à l’élevage, trois poulains sont déjà nés cette année et on en attend un quatrième. On limite les naissances pour vraiment prendre le temps, faire de la qualité. Pour que nos terres restent belles, il ne faut pas non plus les surcharger » reprend Claire qui, adolescente, voyait déjà son avenir à grande vitesse. « J’avais deux passions, les chevaux et les courses automobile. Petite, j’avais dit sois je serai dans le rallye, soit je serai dans les chevaux. J’ai choisi les chevaux. Ça va moins vite, mais c’est autant d’adrénaline. Je ne regrette absolument rien. Rien n’est plus féérique que l’élevage. On donne la vie. C’est ici que l’histoire commence. Il y a une part de magie, même si rien n’est simple, même si on passe parfois du rose au noir. C’est un métier de tous les instants. Il faut être vigilant tout le temps. Et comme on dit, le travail finit toujours par payer ».

Fabrice Rougier


It’s All a Dream et ses rêves cantiliens
Publié le JEUDI 31 MARS 2022


Entre Chantilly et Its All a Dream se construit une belle histoire. S’il avait fait de Cagnes le paradis de sa jeunesse, le protégé d’Andrew Hollinshead n’avait pas forcément eu le coup de foudre en découvrant l’hippodrome des Princes de Condé dans son année de 4 ans. Un an plus tard il adoptait enfin le climat de l’Oise et paradoxalement le fils de Elusive City apparaissait tel un soleil. Jeudi, dans le Prix de la Journée des Plantes, sur son parcours, It’s All a Dream ne comptait pas distribuer des fleurs, ni offrir la moindre occasion d’éclore à ses invités. Rapidement derrière les animateurs l’associé de Maxime Guyon mettait d’abord ko Total Knockout à mi-ligne droite, puis soutenait son effort jusqu’au poteau pour endiguer la spectaculaire conclusion de Ciccio Boy peu marqué à l’évidence par ses récentes onze livres de pénalisation. Royaumont et Baciver échouaient quant à eux de peu. Maxime Guyon a ainsi ponctué son mois de mars d’un quatrième Quinté après ceux de Woff, Electron Libre et Salesman. Pour beaucoup de jockeys aussi, comme le rappelait le nom du lauréat, c’est tout un rêve…


Victoire de Divine Monceau et soutien à Yannick
Publié le MERCREDI 30 MARS 2022


Salon-de-Provence accueillait mercredi la deuxième étape du Grand National du Trot. Sans le patron des lieux, Yannick-Alain Briand, au cœur d’une affaire de dopage sur laquelle toute la lumière doit être faite. Sa mise en examen et son placement sous contrôle judiciaire, tout comme sa compagne Sophie Blanchetière, interrogent et indignent le mundillo. Notamment dans son Sud-est où tous les professionnels du pourtour méditerranéen expriment leur solidarité envers un adversaire irréprochable. Jean Uroz, porte-parole en cette circonstance de tous les acteurs de sa Fédération, sous la bannière « soigner n’est pas doper », ne mâchait pas ses mots lors d’un mouvement de protestation sur la piste qui retardait le départ du Quinté de trente minutes. « Nous manifestons notre mécontentement et assurons notre soutien à Yannick et Sophie qui ne peuvent plus exercer leur métier. Yannick est un gars honnête, un gros travailleur. Il a été élu président des socio-professionnels du Sud-est à l’unanimité, je dis bien à l’unanimité, cela suffit à démontrer que c’est n’est pas un voyou. Tant qu’il n’y a pas de preuves, il est innocent et l’on ferait mieux de le laisser travailler plutôt que de le salir ». Adversaires, mais tous unis ! Après cinq faux départs, la compétition reprenait ses droits sans Evariste du Bourg qui se fâchait dès la volte. Drôle d’ambiance ! Contre toute attente Dottarus, à près de 100/1, creusait l’écart dans le tournant final sans pouvoir résister à Divine Monceau pilotée par l’impérial Alexandre Abrivard qui découvrait l’hippodrome de la Crau. Lui qui, 6 ans plus tôt, avait réussi à faire triompher Scarlet Turgot dans le Prix de Cornulier. Tout ramenait décidément à Yannick ce mercredi. Du tumulte surgit toujours l’espoir.


Monsieur Xoo de Saint-Cloud
Publié le MARDI 29 MARS 2022


En ce mardi 29 mars, Monsieur Xoo aura cloué le bec à tous ceux qui le considéraient plus comme un point d’appui qu’un gagneur. Fréquemment affiché à l’arrivée des Quintés, habitué à la lourde charge de 60 kilos, le partenaire de Christophe Soumillon remettait également les pieds sur cette pelouse du Val d’Or où il n’avait jamais déçu en quatre tentatives. Elle avait même fourni les planches de son dernier succès dans les handicaps. Sur une piste insuffisamment profonde pour nombre de ses adversaires, Monsieur Xoo, lui, a galopé librement dans la première moitié du peloton jusqu’à mi-ligne droite avant de trouver un soupirail providentiel pour trouver son jour en venant coiffer sur le gong un Big Call en plein épanouissement. Troisième, Trick Of The Mind, redevenu compétitif en 32 de valeur, ajustait au terme d’un brillant coup de reins les inséparables à la photo Zillion Sun et Bene Bene. Il ne manquait plus qu’un Quinté pour couronner l’excellent trimestre de l’écurie de Yann Barberot. Monsieur Xoo l’a fait. Tout un symbole !


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