Idao de Tillard deux fois meilleur que les autres ![]() Certains voyaient en lui le cheval d’un exploit quand le roi était souffrant cet automne. Idao de Tillard leur a répondu ce dimanche 26 janvier en signant un deuxième Prix d’Amérique consécutif. C’est bien lui le patron. Le trotteur d’une génération comme l’ont été avant lui les Face Time Bourbon, Bold Eagle et Ready Cash. Déferré des quatre pieds pour la première fois, avec ses petits bracelets de 180 grammes, Idao de Tillard doit aussi sa grande classe à un joaillier, Monsieur Thierry Duvaldestin. « C’est le summum des entraîneurs de chevaux » dira Alexandre Abrivard, deuxième et fair play, qui a lui aussi su resusciter avec son père Just Love You. Vincennes, place des grands hommes. « Je n’ai pas fait grand-chose, je suis juste monté derrière » expliquera à son tour Clément Duvaldestin, doublement titré dans la plus grande course au Monde du haut de sa jeunesse. Après avoir progressé en épaisseur « là où il n’aime pas de trop », selon son driver, Idao de Tillard a fondu sur Hussard du Landret, cinquième au passage du poteau, sans se soucier de Just Love You, Go on Boy et Josh Power, lancés à pleine vitesse à ses trousses. Tout cela en 1’11’’1 dans un chrono bien inférieur à celui de l’an passé. Idao de Tillard sera des trotteurs qu’on n’oubliera jamais, ceux qui font aimer le trot et font respecter les femmes et hommes qui l’entourent.
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Heuristique la fantastique ![]() Heuristique était au départ du Prix Jacques Andrieu la moins riche de ce Groupe II réservé aux trotteurs monté d’âge. Un compte en banque trois fois inférieur à celui de Filwell ou de Edition Géma, mais en partant avec vingt-cinq mètres d’avance. Une avance suffisante pour la protégée de Jean-Philippe Raffegeau qui luttait un instant devant les tribunes avec Go or Not avant de prendre l’avantage dans la descente. A partir de là, la fille de Very Nice Marceaux a épuisé ses adversaires au train. « Dans la montée, c’est là qu’elle est la meilleure » expliquait son jockey Paul Ploquin peu après l’arrivée. On l’a tous remarqué. Le favori Filwell a bien tenté de venir à son extérieur dans le tournant final, mais c’était peine perdue. Heuristique repartait de plus belle, écoeurait Filwell, et s’imposait de toute une classe devant Gor or Not qui résistait de peu à Hannibal Tuilerie. « Elle a un moteur hors normes » ajoutait celui qui s’affirme de jour en jour comme l’un des meilleurs - si ce n’est le meilleur – pilotes sur la selle. Pour son premier essai concluant à ce niveau, Heuristique voit désormais grand et son entourage peut déjà penser, avec prudence, au Prix de Cornulier 2026.
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Un Prix Bold Eagle présidentiel ![]() Les meilleurs 5 ans ayant fait l’impasse sur le Prix d’Amérique convergeaient samedi à Vincennes pour le Prix Bod Eagle, un Groupe I très prisé sans le très ambitieux Keep Going, chef-de-file de la génération. Mais Mathieu Mottier avait tout de même une sacrée cartouche dans cette « poule » avec Kokote. Et quand on sait le talent et la réussite du jeune entraîneur, on se doutait bien que tout était possible. Pilotée de la plus belle des manières, très vite en tête, en attendant que Koctel du Dain la couvre, Kokote a voyagé dans la montée en classe affaire et n’a fait que la ligne droite tout en résistant aux deux Italiens de l’écurie Gocciadoro, East Asia et Executiv Ek. Dominé, le millionnaire Koctel du Dain concédait les accessits pour terminer au pied du podium devant Immortal Doc. « On avait tout misé sur aujourd’hui. Elle a passé un palier incroyable » confiait Mathieu Mottier, le professionnel dont les associés volent sur le Meeting d’hiver, au micro d’Equidia. Mais le grand gagnant de ce classique pour les 5 ans est assurément Jean-Pierre Barjon, propriétaire et éleveur, dont la casaque constitue le jumelé pour de coquettes allocations dépassant les 300 000 €. Le président a les clés du Temple du Trot.
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Les déplacements heureux à Cagnes de Happy Danica ![]() Happy Danica aimerait certainement s’acheter une résidence ou plutôt un box secondaire à Cagnes. Lors de ses deux déplacements de l’hiver, la jument entraînée par Alexis Garandeau s’est imposée deux fois. D’abord le 14 décembre, dans le Prix Varenne, et encore ce mercredi dans le Prix Une de Mai, l’un des beaux Quintés de l’hiver sur la Riviera. Galba Ringeat et Gibus, sur une piste détrempée, n’y sont pas allés de main morte devant, le second contrant un bon moment le premier à un tour de l’arrivée. Un effort que les deux animateurs vont payer dès le tournant final quand ils se regardaient passer impuissants une Happy Danica qui prolongeait son effort après avoir ramené le wagon de trois. Coriace, la fille de Briac Dark ne laissera ensuite jamais l’ombre d’une chance à Gala de Crennes, la bonne recrue de Pierre Repichet. Honky Tonk Blues s’affichait troisième après un superbe parcours donné par Nicolas Ensch tout en devançant Great of Madrik et le favori Hede Darling qui n’a pas eu son coup de reins habituel. Happy Danica signe ainsi le sixième Quinté de sa belle carrière… en espérant signer un jour le compromis de vente pour « nicher » près de la Cantine et de la grande bleue.
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Never Risk enchaîne à Pau ![]() Mais que cette équipe est diabolique ! Emmenée par un Hugo Merienne que rien n’arrête, l’écurie de Lamorlaye a une nouvelle fois remporté un Quinté sur les obstacles. Après Kassell Allen, First Dream, Kikounette et Khal Tyron, ce fut, mardi, à Pau, dans le Prix René Cramail, au tour de Never Risk d’enlever le cinquième événement de l’entraînement en grande forme en l’espace de trois mois. Coup double pour l’associé de Gabin Meunier qui s’était déjà imposé dans un handicap au Pont Long le 15 décembre. Il lui a fallu venir à bout de la résistance de Ventura Highway qui avait dû auparavant contrer la double attaque de Furioso de Fan d’Apple’s en sortie de tournant final. Troisième, Mohican, récemment acheté à réclamer sur la Côte d’Azur, réussissait ses premiers galops pour Julien Carayon tout comme Furioso, quatrième, évoluant lui aussi depuis peu sous les couleurs de Yannick-Alain Briand en association avec Yannick Henry. Favori New President conservait de peu le dernier fauteuil du Quinté que revendiquait également Klarix. Comme le disent nos amis anglosaxons, il y a « Never Risk » - ou presque – en suivant les pensionnaires de Hugo Merienne.
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