Le Prix Ténor de Baune (Grp. I) offrait aux 5 ans un billet pour le Prix d’Amérique dimanche à Vincennes. Epic Kronos a été le plus rapide pour l’estampiller et figurera à l’évidence, au regard de sa prestation, parmi les favoris de la plus belle course au Monde. Personne n’a pu en effet emboîter le pas de l’élève de Daniel Redén quand, à mi-montée, il figeait sur place l’éphémère animateur Koctel du Dain. Il est vrai que ce dernier s’était déjà livré un fratricide combat avec ses congénères français, Keep Going et Kanto Avis, en bas de la descente. Aucun d’eux ne sera du reste affiché sur l’écran géant à l’arrivée de cette belle épreuve classique du Meeting. Les Européens ont assuré le spectacle et principalement les Suédois puisque Immortal Doc, emmené par Jean-Michel Bazire, a été le seul à donner un semblant de réplique au vainqueur de l’UET drivé en confiance par Paul Ploquin. Derrière les troupes Scandinaves, l’Italien Executiv Ek capitalisait la troisième allocation devant Krack Time Atout et Kamehameha. Le « Tenor de Baune » a souvent été le bon tremplin pour dominer l’Amérique. Les Suédois auront un superbe porte drapeau pour mettre un terme à une domination française qui dure depuis 8 ans.  

Pas des plus heureux à deux reprises, ce qui explique cette très ponctuelle irrégularité, Hurricane Carter a redoré son blason samedi en remportant de bout en bout le Prix de Strasbourg. Face aux seuls « vieux », sans 6 et 7 ans, sans l’ombre d’un étranger, le protégé de Séverine Raimond avait il est vrai bien des arguments. Dès lors, Yoann Lebourgeois n’a surtout pas souhaité prendre le moindre risque. Après avoir été le plus rapide à la volte, sans jamais être vraiment attaqué par Headscott, nez au vent depuis un tour après avoir raté sa mise en jambes, se permettant même le luxe de réduire l’allure dans la montée, Hurricane Carter a pu conserver d’intactes ressources pour endiguer l’effort entrepris par Hero Sibey depuis le tournant final tout en gardant la mesure sur Harison du Plessis qui l’avait toujours marqué à la culotte. Headscott, quatrième, perdait son invincibilité avec Anthony Barrier tout en faisant preuve de courage, alors que Grand Trio Ludois officialisait la bonne combinaison du Quinté. De santé fragile, Hurricane Carter totalise tout de même 19 victoires en 43 productions. Des statistiques qui suffisent pour souligner l’excellent travail de son éleveur-propriétaire et de Cyril Raimbaud.

Il galope bien plus vite que le handicapeur. Malgré sept kilos cumulés depuis le début de l’année pour lui amputer une partie de ses chances rien n’y fait. Dobba s’est enorgueilli jeudi de son troisième handicap de la saison dans le Prix de la Suisse Normande à Deauville. Déjà lauréat, sans devoir sortir de ses gonds, le 21 novembre sur le sable cantilien, l’élève de la famille Lerner a dû cette fois davantage s’employer dans les cinquante derniers mètres pour priver Talentuoso et Marvin Grandin d’un Quinté qui leur semblait promis. Ciao Pa’, lauréat de ce gros handicap l’an passé, a longtemps cru doubler la mise avant de perdre le dernier accessit aux abords du poteau au profit de Wootton Melody. Enfin, Soledad, le top-weight, s’appropriait la cinquième place d’un événement sans véritables surprises. C’est donc un 3 ans sur la montante qui a dominé ses aînés. Il est vrai qu’à cette période de l’année les poulains ont bien plus poussé. Et notamment ce Dobba qui a déjà tout d’un grand.