Actualités
2020 Semaine 44

Gangster du Wallon vers d’autres braquages
Publié le DIMANCHE 01 NOVEMBRE 2020


Quelle déception pour le peuple mayennais d'avoir subi dimanche le huis clos sur l'hippodrome de Laval. On sait toute la passion de ce bout de France pour le sport hippique et le programme valait vraiment le détour. Outre le Grand Prix de la Ville de Laval, où le grand favori Diable de Vauvert raflait son troisième Quinté de l'année avec Gabriele Gelormini, d'autres attractions donnaient un certain relief à cette réunion provinciale comme la présence, par exemple, de Gangster du Wallon qui venait, pour la seconde fois en quinze jours après sa réapparition aux Sables d’Olonne, se dégourdir les jambes à l'attelé, dans le Grand Prix André de la Vaissière. Pour l’athlète de Damien Lecroq la préparation semble se dérouler sans anicroche et on l'a même rapidement vu aux avant-postes alors qu'il rendait cinquante mètres aux moins riches de l'épreuve. Comme on dit dans le jargon, avant de reprendre la route de Vincennes, ce petit crack de la spécialité du monté s'est bien ouvert les poumons. Vainqueur coup sur coup l'hiver dernier du Prix Raoul-Ballière (Grp. II) et du Prix de Vincennes (Grp. I, notre photo), prenant alors le leadership chez les 3 ans, il n'avait pu confirmer en début d'année en raison de problèmes d'allures. Des soucis visiblement oubliés pour retrouver au plus vite - nous l'espérons pour son entourage et pour son jockey Benjamin Rochard - le chemin des plus beaux classiques. 


Drusenheim, une victoire tant attendue
Publié le DIMANCHE 01 NOVEMBRE 2020


Drusenheim, une élève de Loïc Groussard, est sur la brèche depuis quatre ans et demi. Si cette fille de Roi du Coq avait bien eu l’occasion de pousser quelques cocoricos aux balances, y compris sur les hippodromes d’Enghien et de Paris-Vincennes, elle n’avait jusqu’alors jamais réussi à s’imposer. Brave et généreuse, cette jument de 7 ans qui a fait connaître dans toute la France ce petit village du Bas Rhin, a pourtant longuement essayé puisqu’il s’agissait dimanche à Laval de sa quatre-vingt-deuxième sortie publique. Et ce fut la bonne dans la discipline du trot monté avec, pour l’accompagner sur la selle, l’adroit Adrien Lamy, le jockey spécialiste sur le Plateau de Gravelle du Prix de Normandie (Grp. I) qu’il a remporté trois fois.  Déferrée des quatre pieds, pour la seulement seconde fois de sa carrière, « L’Alsacienne » chère au mentor mayennais s’est même autorisée d’écarter d’un revers de manche César de Vrie que toute la France ou presque voyait s’imposer sans coup férir avec Eric Raffin. Certains succès ont un goût particulier. Nul doute que Drusenheim aura été la reine de la cour en rentrant dans son écurie à deux pas de Bellevue.


Kilfrush Memories le valait bien
Publié le SAMEDI 31 OCTOBRE 2020


Lauréat de son Quinté en plein cœur du mois de juillet à Deauville, Kilfrush Memories avait prouvé à deux reprises depuis que les sept livres supplémentaires accordées par le handicapeur ne représentaient pas un obstacle pour rééditer. Et en ce samedi, dans le Prix de la Vierge de Lorette, les impressions laissées se sont traduites en victoire après un excellent parcours donné par Stéphane Pasquier dans le coton des animateurs. Baileys Blues, toujours maiden, pensait pourtant son jour proche mais, à cent mètres du Graal, l’élève d’Anne-Sophie Combrez devait accepter la défaite et, pire encore, laisser l’accessit d’honneur à Kiloecho tout aussi régulier que lui. Les sprinters préférés des turfistes répondaient ainsi présent pour un tiercé composé, s’il vous plaît, des trois favoris. Pour son premier handicap, le bottom-weight As Tonic créait ensuite une demi-surprise en devançant Pradaro toujours vu à la pointe du combat après avoir repris du mordant dans les réclamers. Placé de Groupe III à l’âge de 2 ans, le lauréat entraîné par Fabrice Chappet ne pourra émettre qu’un seul regret : celui d’une saison qui touche à sa fin alors qu’il n’aurait certainement pas refusé, la forme aidant, de retrouver au plus vite les courses principales. Patience « Kilfrush », nous aussi on rêve déjà du printemps…    


1000 victoires : Romuald Mourice règle ses comptes
Publié le VENDREDI 30 OCTOBRE 2020


Photo : Jean-Michel Tempier

Il ne court jamais pour perdre, il ne réagit jamais pour rien dire, il reste tout simplement un professionnel de talent que beaucoup adulent, que certains détestent pour son franc-parler. Il n’en a cure. Il répond sur la piste et dans les colonnes du Veinard. Car, nous, on a choisi notre camp… et bien avant qu’il ne signe dimanche dernier à Salon-de-Provence sa millième victoire d’entraîneur après 24 ans d’une carrière rondement menée. Morceaux choisis d’une rencontre toujours sympathique.
 
1000 victoires :
« C’est beaucoup de boulot, beaucoup de maux de tête et d’antalgiques absorbés. Maintenant on me parle de mille victoires en tant que driver, mais je n’y arriverai jamais car avec ce boulot et ses contrariétés on finira tous par crever un jour ».

Son personnel :
« En marge de mes succès personnels, mes gars en gagnent également beaucoup et tant mieux. Ça ne rigole cela dit pas souvent, il faut aimer ce que l’on fait. J’ai toujours été bien entouré. Tout le monde n’ose pas venir travailler avec nous, car il y a beaucoup de boulot, mais au bout du compte, quand tu fais le constat, ils apprennent, ils gagnent leur vie et se font plaisir en course. Du coup, c’est un peu une sélection naturelle. Les bons n’hésitent pas à nous rejoindre. Ils sont doués dans un sulky, ils sont bons dans la cour, ils méritent d’être récompensés. Nos apprentis réussiront. Si la chance les accompagne, ils y arriveront plus tard. Ils n’appartiennent pas à la catégorie de ces petits guignols qui vont prendre un agent pour essayer d’écraser la gueule du voisin ».

Ses installations :
« Je le dis depuis le début. De m’être installé à Charleval est un facteur améliorateur. C’est un outil de travail performant qui m’a amené de meilleurs chevaux, de meilleurs clients et tout le reste pour pouvoir progresser. C’est une fierté. Pour le petit normand de mes deux que je suis, avoir réussi à monter un truc pareil dans le Sud, j’en suis fier. Quand je vois les installations qui existent pour travailler par chez nous, par rapport à ce qui se fait là-haut, oui je peux être satisfait. Comme dans tous les boulots, pour être performant, il faut que tous les maillons de la chaîne soient efficaces. Il faut que la piste soit bonne, que les chevaux et les propriétaires soient bons, que les salariés se sentent concernés, il faut que la patronne derrière suive, sinon le miracle n’existe pas. Il y a de l’entretien, faut constamment resabler, tout coûte beaucoup d’argent, mais j’ai réalisé ce projet pour deux raisons, à savoir améliorer l’outil de travail et pouvoir le revendre afin de m’assurer une retraite plus confortable ».

Vincennes :
« On y va parfois pour se faire plaisir. On ne cherche pas à faire péter les scores pour reprendre une expression à la mode. On entend être constant et ce sur le long terme. Il n’y a que comme cela qu’on s’en sortira. A partir du moment où tu commences à faire du chiffre et avancer, il faut absolument répéter l’année d’après, puis deux ans après et ainsi de suite. Et il faut aussi que ça dure durant trente ans. Si tu fais les montagnes russes durant toute ta carrière t’es mal ».

Cagnes :
« A Cagnes on est toujours dans le bon tempo. C’est un épisode qu’on prépare deux fois par an. Il faut de bons chevaux. Pour cet hiver, je suis plus optimiste qu’habituellement, même s’il me manque encore des bons  chevaux, il ne faut pas le cacher. Les insensés sont ceux qui pensent qu’ils sont meilleurs que les autres. Mais je suis assez confiant. Je reste cependant encore moyen avec les « H », mais j’ai des « G » et des « F » très corrects. Néanmoins, je demeure un petit artisan. Je ne fais pas dans le bling-bling. Plus sérieusement, c’est compliqué de gagner avec une course quand certaines écuries débarquent avec des trotteurs dont la valeur est dix fois supérieure à celle de ton partenaire. Moi je brasse un peu de tout, mais à force de brasser de tout, on finit toujours par tomber sur quelques pépites. Je ne peux pas attendre que mes clients achètent un cheval à 100 000 €, sinon je ne suis pas prêt de remplir l’écurie. Cela dit, je n’ai surtout pas à me plaindre de leurs choix. Mes propriétaires sont des gens très fidèles sur lesquels je peux compter. Avec eux, on est place, nous formons une super équipe ». 
  
Le confinement :
« Les chiffres du PMU étaient bons et là on revient dans le flou. Malgré l’arrêt contraint, on a accumulé 67 victoires en 2020. C’est un bon score. Certes. On peut voir les choses ainsi. Mais je suis à moins 400 000 € par rapport à l’an dernier. On arrivait à payer les emprunts en cours, mais là il va en manquer. Comment on va faire ? L’Etat passe du pognon aux clubs hippiques et pour nous zéro comme d’habitude. C’est vraiment une période particulière. Avec deux mois de courses perdus  et 25% d’allocations en moins, si certains s’en sortent il faudra qu’ils m’expliquent. C’est impossible. Si l'on venait à nous reconfiner et qu’on ne rattrape pas les effets de la deuxième vague de la covid, je ne vois pas comment un trotteur pourra un jour atteindre 150 000 € dans sa carrière. Les chevaux ne montent plus en gains. C’est problématique. Je suis bien content d’avoir 50 balais dans ce contexte. Et encore, j’aimerai en avoir dix de plus. Aujourd’hui il faut être sur tous les fronts, partout et toujours. Quand tu as 25 ans tu le gères. Quand tu en as 50, il t’arrive d’en avoir plein le cul. Le coronavirus tu n’as pas le choix, tu le subis. Mais la baisse des allocations deux fois, ça se traduit par moins 25%. Alors quand une écurie comme la mienne prend 2 millions à l’année, si on ne prend que 1,5 million ça devient catastrophique. Si le boucher, le boulanger ou le restaurateur du coin fait 25% de chiffre d’affaire en moins, ça va se passer comment pour lui ? Il ferme ! Chez nous ce sera pareil ».

L’avenir :
« J’ajoute un bâton vert chaque 31 décembre. Et quand ma femme arrive à payer toutes les factures à la fin du mois, elle met un bâton vert aussi. Elle possède ce recul, vu de l’extérieur, qui nous est nécessaire. Moi je broie du noir et j’ai la tête dans le guidon. Alors j’avance, j’avance et je suis content d’avancer. Alors qu’elle, elle voit les emmerdes qui s’accumulent. Tout est cher. Les allocations chutent, mais pas le maréchal, ni la bouffe, pour le foin c’est pareil, le gasoil et le péage n’en parlons pas, quant aux conditions salariales je pense qu’il doit tellement y en avoir qui ne peuvent plus payer la MSA qu’on finit par payer la dette pour eux. On peut aussi évoquer les locations des boxes à Cagnes. Avant, quand tu avais un partant qui ne finissait pas dans les cinq premiers, ils t’enlevaient dix euros. Maintenant, comme toute bonne chose, ça n’existe plus. On est les bonnes poires du système. On ne fait que cracher, cracher, cracher. Chaque année qui passe est quelque part une année de moins à faire ».

Propos recueillis par Fabrice Rougier


Les Loges assure son entrée en scène
Publié le JEUDI 29 OCTOBRE 2020


Cela faisait deux mois et demi que Les Loges n'avait plus brûlé les planches sur un hippodrome. Mais avec Pascal Bary, les éloignements donnent souvent lieu à de belles retrouvailles. Dans le Prix de Longchamp, qui clôturait la saison au Bois de Boulogne, la fille de Le Havre a pris son temps, bien canalisée par Cristian Demuro dans le sillage de Sea Watch. Ce n'est qu'à 300 mètres du disque que la pouliche évoluant sous les couleurs de Gérard Augustin-Normand est venue mettre la pression sur sa prédécesseure et filer vers son deuxième succès, le premier dans un Quinté. Comme il y a trois semaines, l'élève de Francis-Henri Graffard acceptait l'accessit d'honneur en résistant à Sous les Nuages, éternel figurant dans chacune de ses participations au niveau des gros handicaps. Toujours maiden, Blue Swan n'en demeure pas moins en progrès et devançait Royal Ghost qui ne demandait que quelques centaines de mètres supplémentaires pour revendiquer un bien meilleur classement. A l'heure où les courses hippiques demeurent dans une sombre incertitude liée au contexte sanitaire, ParisLongchamp baisse donc son rideau. Espérons simplement pour toute la filière que ce ne sera pas avant tout le monde. 


Altéa de Piencourt lance le Meeting d'hiver
Publié le MERCREDI 28 OCTOBRE 2020


Premier Quinté du meeting et premier coup de théâtre. Alors que Jean-Michel Bazire avait, comme l'an passé avec Cleangame, dominé le Quinté qui lance les hostilités sur le Plateau de Gravelle, les commissaires en ont, après enquête, décidé autrement, offrant la victoire sur tapis vert à Junior Guelpa et Altéa de Piencourt. Un succès toutefois ô combien mérité pour l'élève du professionnel varois qui n'avait plus à justifier son assentiment pour la grande piste. C'est du reste la doyenne de la course qui, à 10 ans, avait attaqué la première à mi-ligne droite Charme de Star et Eric Raffin désigné comme joker de luxe en raison de la suspension jusqu'à samedi de son driver habituel Jean-Philippe Monclin. Dominée non loin du but par Crusoé d'Anama, la fille de Ni Ho Ped d'Ombrée voyait ainsi ses efforts récompensés. Courageux, Charme de Star progressait d'un rang et retrouvait l'accessit d'honneur devant Doum Jenilou recouvrant tout son potentiel et dont il faudra se souvenir pour la suite du sublime dernier kilomètre. Class Action et Bonheur de Nay suivaient dans cet ordre. La casaque jaune et noire de Stéphane Guelpa aura donc écrit le premier chapitre d'un recueil de quatre-vingt-quatorze réunions qui nous guidera jusqu'au 6 mars prochain avec en son coeur pas moins de onze Groupe I. Espérons simplement que le public pourra être au rendez-vous lors des premiers temps forts programmés au mois de décembre. Et ça, c'est un peu comme le succès de Crusoé d'Anama, à savoir d'une grande précarité !    


Rossi-Reynier, le ticket choc de Marseille
Publié le LUNDI 26 OCTOBRE 2020


Avec deux listed-races au programme, le Prix Delahante et la Treizième étape du Défi du Galop, le Parc Borély était l’antre d’une superbe réunion ce lundi. Le Handicap de Marseille n’en était pour autant pas affecté, demeurant en PACA l’un des institutions de cette catégorie. Non loin de là, à Calas, les écuries de Jérôme Reynier et de Frédéric Rossi figurent parmi les fers de lance du turf phocéen et le Quinté du jour l’a une nouvelle fois martelé avec une explication jusqu’au poteau entre Kayrat et Champ de Mars. L’associé de Grégoire Legras, malgré un exécrable numéro dans les boîtes, a longtemps fait illusion, mais dans un dernier coup de rein après un effort de toute beauté, le partenaire d’Ambre Molins arrivait à point nommé pour le devancer d’un bout de nez. Comme dirait l’autre, entre ces deux-là, il n’y avait pas le Champ de Mars, mais c’est bien Frédéric Rossi qui poinçonnait son titre d’accès vers le photographe succédant à… Jérôme Reynier, lauréat de cette joute l’an passé avec Motivaroom. Côté corde, Blue Hills s’adjugeait la troisième place avec Antonio Orani (toujours pour la team Reynier) devant Oyambre (encore pour Frédéric Rossi) et le régulier Gipsy Jet Set qui, sous 60 kilos, s’est néanmoins bien défendu face à cette « coalition ».


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