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2020 Semaine 46

Moises Has surprend James du Berlais
Publié le DIMANCHE 15 NOVEMBRE 2020


Qu’il est déjà loin le temps du Prix Pierre-de-Lassus ! Ce jour-là, James du Berlais passait cinq longueurs à Moises Has. Une préparatoire qui plaçait l’élève de Robert Collet sur un piédestal  avant le sacre suprême pour les 4 ans, le Prix Renaud-du-Vivier (Grp. I). Beaucoup de forfaits dimanche, ils n’étaient que sept au départ, mais une revanche très attendue si l’on en jugeait les cotes de ces deux adversaires a priori au-dessus du lot. Et pourtant, en cet avant dernier dimanche classique à Auteuil, ces deux sauteurs d’exception n’ont pas été exemplaires, « James » négligeant plusieurs balais alors que « Moises » traversait pour sa part la dernière haie au lieu de l’absorber. Le fils de Martaline, ralenti dans son action au moment de lancer le sprint sur le plat, subissait alors un instant la loi de James du Berlais, mais à la force et au courage le représentant de François Nicolle relevait la tête pour s’imposer du minimum au terme d’un excitant bras de fer. Steven Colas remportait alors ce Groupe I, un niveau où il ne s’était plus imposé depuis  12 ans. C’était avec Œil de Maître pour Jean-Paul Gallorini dans la Grande Course de Haies d’Auteuil. James du Berlais, déjà deuxième du Prix Alain-du-Breil à la fin du printemps, à une courte encolure de For Fun, continuera pour sa part à rêver de ce premier Groupe I qu’il mériterait tant.   


L'uppercut de Heartbreaker One assomme l'opposition
Publié le SAMEDI 14 NOVEMBRE 2020


Trois Groupe II. Rien que ça ! A peine démarré, le Meeting d’hiver avait déjà beau poil ce samedi. Pour « monté » en puissance, le Prix Louis-Thillay conviait sous la selle quelques prometteurs 3 ans dont Heartbreaker One, le plus riche de l’épreuve, qui débutait néanmoins dans la spécialité. Luc Roelens, qui n’est pas le premier venu, avait certainement une petite idée derrière la tête pour tenter pareil challenge avec ce lauréat du Prix Paul-Viel. A la sortie, avouons qu’elle était lumineuse. Monté par Hanna Huygens, une jockey qui ne découvre pas tous les jours de telles occasions en Belgique pour dévoiler tout son talent, le fils de Alto de Viette s’est envolé dans la ligne droite comme pour déjà se rendre (sans passer par la case départ) vers le Prix de Vincennes afin d’y recevoir les 76 500€ promis au lauréat le 27 décembre prochain. On en est encore loin ! A l'attelé, la montée des marches se poursuivait également pour atteindre le Critérium des 3 ans dans les Prix Reine du Corta (pouliches) et Abel Bassigny (poulains). Hirondelle Sibey, malgré une semi-rentrée et un parcours peu favorable, s’est brodé une seconde étoile semi-classique, alors que Hohneck imprimait un quatrième succès consécutif et restait invaincu avec Yoann Lebourgeois en finissant plus fort que Hooker Berry. La machine est lancée sous les yeux d’Helgafell, son compagnon d’entraînement. Voilà qui promet...


La flambée de Milliondollarrhyme
Publié le SAMEDI 14 NOVEMBRE 2020


N’est pas à deux reprises quatrième de l’Elitloppet qui veut. Alors, pour ses grands débuts en France, Milliondollarrhyme était ce loup blanc tant redouté dans le Prix du Languedoc (Grp. III) servant de repaire au Quinté +. Mais tout aurait pu mal se passer sans la science du train d’Eric Raffin. D’abord mal embarqué à l’extérieur des leaders, puis repris longuement pour trouver un espace dans le wagon de deux, une fois encore malheureux dans la montée piégé le nez au vent, contraignant son partenaire à attendre un nouveau dos, le protégé de l’entraîneur Frédérick Larsson a ensuite dû s’introduire dans le soupirail de la corde pour venir clouer le bec d’un Ce Bello Romain qui avait pourtant tout mis en œuvre pour remplir son contrat. Le sulky d’or a encore frappé. Dreambreaker devançait le « languedocien » Coach Franbleu, déjà deuxième de cette épreuve derrière Chica de Joudes l’an passé, dans la lutte au dernier accessit. Violetto Jet, après un bout-vite à l’extérieur dans l’ultime courbe, devait se satisfaire de la cinquième allocation.


Dans les veines d'Edouard Amoussou coulent les Guégué
Publié le VENDREDI 13 NOVEMBRE 2020


Piqué par le virus des courses dès son arrivée en France, notamment grâce à Philippe et Guy Verva, Edouard Amoussou a d’abord embrassé le statut de propriétaire avant de devenir éleveur des « Guégué » dont Cocaan de Guégué porte notamment aujourd’hui en piste les espoirs. De la découverte du turf à sa participation à la filière, itinéraire d’un inconditionnel depuis plus de quarante ans.

 « Je ne connais malheureusement pas tout le  monde quand je me rends sur un hippodrome, mais par contre beaucoup me connaissent » introduit-il notre rencontre dans un élan de convivialité. Edouard Amoussou n’est pas le genre de propriétaire à vouloir tirer sur la sonnette d’alarme dès le premier échec.  Voilà près d’un demi-siècle qu’il suit les courses avec assiduité. Des souvenirs plein la tête. Des anecdotes à foison. Le cœur sur la piste. « J’ai commencé dans les chevaux il y a 45 ans. Mon premier trotteur, je l’ai eu avec les frères Verva qui finissaient à peine leur apprentissage chez Léopold Verroken (l’entraîneur de Eleazar, Vourasie, Jorky et bien d’autres, ndlr). Puis cette passion a tourné en aventure ». Une aventure comme l’a été toute la vie de cet Africain venu en France dans sa jeunesse pour parfaire ses études. Dans ses veines coule aujourd’hui le Guégué. Un nom qui peut prêter à sourire.

Toque Orange en ouverture

Mais pour Edouard, dont le sérieux est à l’épicentre de chaque préoccupation, il s’agit avant tout d’une marque de fabrique. « De fil en aiguille, de propriétaire je suis passé au statut d’éleveur. Il fallait dès lors que mes produits aient un label, une signature. C’est ainsi que les « Guégué » sont nés. Il s‘agit tout simplement d’un cours d’eau qui traverse une ville d’Afrique Centrale, comme peuvent l’être en France l’Orne, la Sarthe ou la Mayenne. Comme l’est aussi le Blequin, si cher à Bernard Delva, le président de l’hippodrome du Croisé-Laroche, et à Daniel Prudhomme ». Un aboutissement pour ce ressortissant d’Afrique de l’Ouest qui avait à son arrivée en France, comme beaucoup d’Africains du reste, découvert les sensations des joutes hippiques et les joies qu’elles procurent. En peu de temps, cette immersion nourrit son engouement. D’abord turfiste, puis propriétaire, le hasard voulait qu’il s’installe dans l’Orne, le berceau du cheval. Bel endroit pour y associer la rivière des crocodiles qui passait à quelques encablures de son lieu d’origine. « Tout a débuté avec Toque Orange par Chambon P, se souvient-il. Une souche Montesson achetée aux ventes Trotting Promotion (Lionel Fontenay), alors que j’étais en compagnie de Philippe et Guy Verva qui ont gravé en bonne place leur nom dans le trot en France. Guy qui avait au passage fait retentir dès son plus jeune âge la Marseillaise à l'issue d'une victoire à l'Etranger », précise t’il encore, respectueux envers ces professionnels des Hauts-de-France. Reconnaissant aussi. Cette jument deviendra naturellement sa première poulinière. Les « Guégué » sortaient ainsi de leur lit permettant à Edouard Amoussou d’assouvir ce qui n’était encore que du domaine du rêve. Aujourd’hui, son élevage totalise plus d'une trentaine de victoires glanées dans près de mille participations. Le fruit de cinq poulinières qui, par roulement, ont donné quelques produits démonstratifs tels que Jolyane de Guégué, Tam-Tam de Guégué, Abou de Guégué, voire Cocaan de Guégué dont la carrière se poursuit... et bien d'autres.

De Kerjacques à Viking's Way

Pour faire fructifier son élevage, Monsieur Amoussou privilégie les vieux sangs connus tels que Kerjacques, Quioco, Fakir du Vivier, Ura, Florestan et actuellement Viking’s Way et ses descendants. « Ce n'est pas pour faire des chevaux précoces, mais une fois leur croissance terminée et leur squelette bien soudé, c'est du solide qui dure longtemps. Dans la vie, il faut savoir attendre pour le grand plaisir du propriétaire-éleveur que je suis devenu et qui voudrait voir ses chevaux trotter sur les champs de courses le plus longtemps possible ». Pour l'épauler dans ses conquêtes, il a confié ses espoirs à Khadim Sené, un jeune entraîneur particulier récemment installé en Normandie, qui a actuellement sous sa responsabilité sept « Guégué », dont Cocaan, Fiovie et Akwa (bien qualifiée en 1’17) ainsi que les inédits Hakoway, Hawansou, Heliosa et Icoicy qui attendent leur tour. Sagement. Dans la pure tradition « familiale ». Afin de poursuivre une saga qui donne à la vie de cet amoureux du cheval tout son mordant. Et à l’Afrique une ambassade supplémentaire pour promouvoir notre si cher art.

Fabrice Rougier


Le Roi et la Présidente paradent à Vincennes
Publié le JEUDI 12 NOVEMBRE 2020


« A qu’il est bon de retrouver le Plateau de Gravelle ». Sans lire dans les pensées de Face Time Bourbon – difficile de se mettre dans la tête de ce champion – l’élève de Sébastien Guarato effectuait jeudi comme un retour attendu au bercail après sa défaite napolitaine. Des retrouvailles avec Paris qui se sont avérées convaincantes dans le Prix Marcel-Laurent (Grp. II). Si sa présence précoce pouvait surprendre, alors qu’on l’attendait au départ du Ténor de Baune,  le roi de Vincennes a vite dissipé les doutes – s’il en existait – et facilement renoué avec la victoire après avoir pris l’avantage en plaine. Il ne restait déjà plus à Gu d’Héripré et Féérie Wood qu’une explication de seconde zone. Que l’hiver risque d’être long pour les adversaires qui le croiseront dans les écuries. Autre fil rouge en ce beau jeudi, le Prix Orly-Roederer (Grp. III) qui laissait réapparaître la première dame de France du trot monté, la Présidente Gladys des Plaines. Après une mise au vert chez Alexandre Chevrier et quatre mois de travail à Grosbois, le petite Gladys a élimé au train tous ses rivaux sur un parcours de tenue qu’elle affectionne. Gilles Curens évoquait un premier objectif. Mission accomplie pour son jockey Mathieu Mottier toujours plus proche de sa monture. Un Roi et une Présidente, il n’y a vraiment qu’au pays de Vincennes que se produisent de telles rencontres.    


Champ de Mars revanchard face à Kayrat
Publié le MERCREDI 11 NOVEMBRE 2020


Battu d’un tout petit nez récemment chez lui dans le Handicap de Marseille, Champ de Mars découvrait de fait des conditions idéales ce mercredi à Toulouse. Sans son jockey habituel avec qui il entretient une grande complicité, Grégoire Legras se trouvant aux Courbiers pour la traditionnelle réunion du 11 novembre sur l’hippodrome de Nîmes, le cheval entraîné par Jérôme Reynier s’est immédiatement porté en tête pour accompagner T’bolt, l’un des petits nouveaux dans la catégorie des Quintés, puis a pris l’ascendant très tôt dans la ligne droite pour s’imposer de ce que Maxime Guyon a voulu pour son premier essai sur la distance classique. T’bolt n’a pas abdiqué pour autant donnant l’impression de conserver l’accessit d’honneur jusqu’à cent mètres du disque, moment choisi par Kayrat pour placer une foudroyante accélération. On reprenait donc les mêmes qu’à Borély, où Ambre Molins avait remporté son premier gros handicap, en inversant simplement le jumelé. Et oui, même à Toulouse, c’est Marseille bébé ! En pleine piste, Virka finissait très convenablement et s’adjugeait le quatrième fauteuil devant le surprenant Just a Formality qui réalisait une semi-rentrée prometteuse dans un terrain jugé trop souple pour ses réelles aptitudes. On devrait donc retrouver aux prises nombre de ces candidats en janvier à Cagnes-sur-Mer. De la ville rose à la grande bleue il n’y a qu’un pas.


Jamais deux sans trois pour Cantelliva
Publié le MARDI 10 NOVEMBRE 2020


S’il en était une qui rejoignait ce mardi les raquettes de départ bordelaises avec un capital confiance débordant c’était bien la représentante de Thibaut Le Floch, Cantelliva. Lauréate coup sur coup à Castéra-Verduzan, puis à Lisieux, où elle devait rendre 25 mètres, la jument entraînée en Mayenne découvrait cette fois un engagement en tête qu’elle ne souhaitait pas laisser passer malgré la présence de quelques valeureux trotteurs comme Cash du Rib, un favori qui n’aura pas son mordant habituel dans la ligne droite. Masquée au cœur du peloton dans le tournant final, derrière Eliska Berry, la casaque de Fernand Le Floch était encore très loin quand Cap de Narmont lançait le sprint. Mais à l’heure actuelle rien ne semble arrêter la fille de Quido du Goutier qui se mettait ventre à terre à l’extérieur pour surclasser le lot. Bien placé durant tout le parcours dans le dos de Denis Brossard, le fragile mais doué Staro Italy dominait Dream pour la deuxième place, tandis que Eliska Berry, tranchante en pleine piste, reléguait le local Cap de Narmont en bout de combinaison. Thibaut Le Floch aligne son treizième bâton de l’année en tant qu’entraîneur. Aux boules la messe serait dite, mais Cantelliva semble encore apte à réaliser quelques carreaux.  


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