Actualités
2020 Semaine 47

Diable de Vauvert a déjà atteint le paradis
Publié le DIMANCHE 22 NOVEMBRE 2020


Quel suspense ! La première joute préparatoire au Grand Prix d’Amérique, le Prix de Bretagne (Grp. II), à laquelle Face Time Bourbon assistait devant son téléviseur, résume à elle seule l’ambition de chaque écurie pour être sur la grille de départ le 31 janvier prochain. Trois billets qualificatifs, pour ne pas dire des accès VIP, étaient en effet distribués aux chevaux constituant l’arrivée du tiercé. Un objectif dont ne s’était pas caché l’entourage de Diable de Vauvert. Gabi Gelormini, qui avait délaissé Billie de Montfort en raison de la forte complicité entretenue avec son partenaire, a signé le contrat de la plus belle des manières en se rapprochant en troisième épaisseur dans le sillage de Bahia Quesnot. A ce moment-là, rien ne semblait arrêter Valzer du Poggio en tête. Mais la mi-ligne droite passée, sous l’effort, le protégé de Jean-Michel Bazire se déréglait brusquement avant de commettre l’irréparable. Dès lors, un nouveau chapitre débutait avec une lutte à trois que Diable de Vauvert remportait devant Feliciano et Bahia Quesnot. « Il ne faut pas perdre courage dans ce métier. Nous savons depuis bien longtemps qu’il est extraordinaire », soulignait dans un bain d’émotion Franck Lemuet, le propriétaire d’un lauréat qui décrochait également son premier Groupe II. En pleine ascension, et restant sur trois succès, on souhaite bien évidemment à Bertrand Le Beller et à toute son équipe de lui faire remporter son cinquième Quinté le cinquième dimanche de janvier prochain.   


Bonaparte perd la bataille de Clondaw Cian
Publié le SAMEDI 21 NOVEMBRE 2020


Tour à tour arrêté dans la Grande Course de Haies d’Auteuil et dans le Grand Steeple-chase de Compiègne, Clondaw Cian trouvait une parfaite cour de récréation, après avoir côtoyé le gratin, samedi dans le Prix François-de-Ganay, une institution sur la piste d’Auteuil. Comme tout sportif anglais affrontant la compétition, il restait évidemment une dose de « fighting spirit » chez ce partenaire de 10 ans de Sophie Leech. Et cette chute vertigineuse dans les catégories allait le démontrer. Semblant battu sur le plat par le doué Bonaparte Sizing, lauréat du Prix Prince d’Ecouen il y a un mois, le partenaire de James Reveley est allé trouver quelques ressources au bout de l’effort pour inverser le résultat d’une encolure. S’étant mêlé au début du sprint à cette lutte après avoir animé l’épreuve, Magistador, vainqueur de cette épreuve il y a 2 ans, prouvait une fois encore qu’il n’a rien perdu de son mordant après deux ans d’interruption de carrière. Le protégé de Mickaël Seror n’était jamais contrarié pour conserver le dernier accessit devant King of Run et Buck’s  Bahkbook.    


Indro Park surclasse le Prix Le Veinard à Salon
Publié le SAMEDI 21 NOVEMBRE 2020


Fruit d’une porteuse collaboration entre votre quotidien et l'équipe aux manettes de l’hippodrome de la Crau, le Prix Le Veinard lançait samedi la réunion de Salon-de-Provence. Une épreuve pour 2 ans riche d’enseignements pour la suite et notamment en vue du meeting d’hiver de Cagnes. Chuchoté dès ses débuts à Lyon-Parilly après une magistrale qualification, Indro Park, desservi par le profil corde à gauche, n’avait pu satisfaire ses nombreux preneurs. Mais son mentor, Ludovic Peltier, ne semblait pas inquiet pour autant. Il avait bien raison si l’on en juge la décontraction avec laquelle le poulain élevé par Jean Baudron et drivé par l’excellent David Bekaert a surclassé le lot. Tentant de construire son succès de bout en bout, Ivory Queen, la représentante de l'écurie des Charmes entraînée par Yannick-Alain Briand, n’a jamais pu contester sa supériorité. Troisième, It Is Right, un rejeton de Royal Dream « made in Jean-Pierre Dubois », fournissait un effort final encourageant après deux parcours de reconnaissance. A suivre... (Photo Jean-Michel Tempier)


Le Berry, Paul’s Saga… des signatures Maxime Lefebvre
Publié le VENDREDI 20 NOVEMBRE 2020


Le Berry et Maxime Lefebvre dans la lumière cantilienne.

Il est de ceux dont on ne saluera jamais assez le travail. Hors champ, Maxime Lefebvre monte chaque matin les représentants de David Cottin. Et pas les moindres puisqu’il a façonné les lauréats de Groupe I à Auteuil que sont  Le Berry et Paul’s Saga. A la découverte d’un cavalier d’entraînement et jockey qui a capitalisé beaucoup de maturité depuis qu’il collabore avec l’un de nos plus prometteurs entraîneurs.

Le Prix Maurice-Gillois, la Grande Course de Haies d’Auteuil, il les a appréciés en spectateur. Loin des tumultes des balances. Et pourtant, il est si proche des succès de Le Berry et de Paul’s Saga dans deux des plus grands classiques de l’obstacle français. Metteur au point hors pair presque anonyme, chef d’orchestre aux aurores, bâtisseur de carrière, Maxime Lefebvre est à la base de la réussite de l’écurie de David Cottin. Voilà deux ans que ce Beauvaisien, qui connaît désormais Chantilly comme un box, participe à la bonne santé de cette florissante entreprise en tant que cavalier d’entraînement. « J’avais débuté mon apprentissage chez Elie Lellouche, mais ma situation au poids m’avait conduit vers l’obstacle. J’ai commencé à monter pour Loïc Audon, puis chez Yannick Fouin qui m’a permis de signer mes premiers gagnants. Dans ma jeunesse, je reconnais avoir commis quelques erreurs que je paye encore cash aujourd’hui », culpabilise un jockey que la crise sanitaire a terrassé cette année. « Avec mon agent, Nicolas Moisson, nous cherchons avant tout les meilleures montes en province dans l’espoir de les suivre ensuite sur Paris. J’ai perdu ma décharge en début d’année, ce qui n’est jamais simple. Par-dessus ça, le confinement n’a pas arrangé les choses. Face à un impératif de résultats, les jockeys vedettes étaient très sollicités pour la reprise et j’ai perdu quelques montes. J’ai été quelque part un peu mis aux oubliettes alors que je carburais encore l’an passé. Il faut sortir la tête de l’eau ».

Le Berry désormais à l'écoute de son pilote

Pourtant, à 25 ans, Maxime ne s’est jamais senti aussi bien. Et ses matins restent souvent bien plus enthousiasmants que les après-midis de certains de ses confrères jockeys. Au cœur de l’arsenal de David Cottin, il respire le bonheur du métier. Presque émerveillé au moment du réveil à l’idée d’aller rejoindre Le Berry. Le meilleur steeple-chaser de 4 ans de l’hexagone. Rien que ça. Une œuvre d’art sur l’obstacle, un puncheur sur le plat et une invincibilité qui perdure depuis six sorties. Le puissant gris sera assurément le cheval à battre dans le prochain Grand Steeple-chase de Paris. Maxime Lefebvre en tout cas veille sur lui. Il avait mesuré, bien avant ses débuts victorieux dans le Prix Finot, qu’il détenait un champion. « Je ne peux pas dire que c’est le premier bon cheval que je règle le matin, comme j’ai également sous ma responsabilité Paul’s Saga (lauréate de la Grande Course de Haies d’Auteuil 2020), mais alors qu’il était poulain, à 3 ans, Le Berry est le seul cheval qui m’a laissé une impression folle. Il n’a jamais fait une faute. Je ne l’ai jamais vu se négliger. J’étais au-dessus des autres chaque matin, sur l’obstacle c’était un monstre. A ses premiers galops, il était pourtant vraiment très spécial à monter, il fallait être calme, comprendre pourquoi il était si électrique. J’ai réussi à trouver les bons boutons et à partir de ce moment-là, j’ai vite compris qu’on avait à l’écurie un phénomène.  Il s’est désormais mis à l’écoute du pilote. Kévin Nabet, qui l’a monté souvent le matin, le connaît par cœur. C’est important pour Le Berry.  Tomber sur un cheval  comme lui, c’est le rêve d’une vie de tout cavalier », reconnaît le façonneur de Gouvieux toujours sûr de son coup dès lors que ses partenaires du matin montent dans le van.

David Cottin, un mentor qui sort de l'ordinaire

« Quand mes chevaux partent vers l’hippodrome, je sais qu’ils sont prêts. A 100%. Chaque course pour eux est un palier à franchir. Après c’est le jockey qui gère, qui fait les choses du mieux possible. C’est vrai pour Le Berry comme pour les autres. J’ai du reste eu un peu peur dans le Maurice-Gillois quand Le Berry arrive sur la dernière haie et qu’il aperçoit le « Macaire » et le « Leenders » lui mettre la pression. J’ai eu un vrai moment de stress. A-t-on été trop  gourmands ? Pourtant, pour moi le cheval était archi-prêt. Quand je l’ai vu remettre le coup de rein décisif, c’était un gros soulagement. Je suis resté bouche bée. Le Berry a fait tous les terrains, du souple au lourd à Auteuil, c’est un crack. Tous les chevaux ne peuvent pas se le permettre ». Ceux de David Cottin… si a priori. Maxime semble avoir une explication. « C’est un entraîneur très compréhensif, constamment à l’écoute de son personnel. Quand je lui dis, mon cheval il a fait ci, il a fait ça, il faudrait essayer ceci ou essayer cela, il en tient toujours compte. Il observe beaucoup les chevaux. Il les ausculte. Rien qu’en les scrutant du regard il va les comprendre, tout savoir sur eux ou presque. C’est simplement un professionnel qui sort de l’ordinaire. J’ai beaucoup appris depuis que je suis chez David. Il m’a enseigné les bonnes bases. Aussi bien dans la cour qu’en terme de monte », reconnaît-il. Alors que Le Berry ira cet hiver vers d’autres prairies, Maxime, lui, se rendra face à la mer pour le meeting d’obstacle sur la Riviera. « Pour moi, Cagnes arrive à point nommé. Généralement, quand on cartonne en meeting, on conserve quelques montes pour le printemps à Paris. Cela conditionne l’année suivante. Je serai durant un mois au service de Serge Foucher. Quant à Le Berry, il va partir au repos au haras. Ce ne seront  pas que des vacances pour autant. Il reviendra chez David au printemps avec un peu de foncier derrière lui. Mon moteur du matin  va c’est certain me manquer ».    

Fabrice Rougier


Baileys Blues... la crème du Quinté de Fontainebleau
Publié le JEUDI 19 NOVEMBRE 2020


Il aurait certes apprécié un terrain plus souple, mais en ce jeudi Baileys Blues avait toutes les cartes en main, même s’il affrontait à 3 ans ses aînés, pour enfin remporter son Quinté à Fontainebleau. Eternel placé, jamais plus loin que sixième depuis ses débuts, deux fois troisième dans les événements, son aptitude au tracé et l’aide de Stéphane Pasquier l’installaient logiquement favori alors qu’il n’avait jamais montré son visage de gagnant. Tous ces accessits appartiennent désormais au passé. Baileys Blues s’est en effet imposé sûrement, en cheval dur, devant Kiloecho et Pradaro, deux anciennes connaissances rencontrées trois semaines plus tôt à Chantilly. Entre ces deux derniers, Bakoel Koffie s’emparait du dernier accessit, profitant enfin d’un terrain un peu moins profond. Wonder Boy complétait l’arrivée pour célébrer le retour au premier plan du jockey Alexandre Roussel. Anne-Sophie Combrez, en sa qualité d’entraîneur, remporte comme son élève un premier Quinté. Une course si spéciale et si compliquée à gagner. Seul Stéphane Pasquier est en droit de nous contredire !


Django du Bocage en roue libre, Et Voilà de Muze en jaune
Publié le MERCREDI 18 NOVEMBRE 2020


Cheval de train qui n’est jamais meilleur que lorsque l’il se sent dominateur, Django du Bocage a construit son succès de bout en bout ce mercredi dans la dernière étape régionale du Grand National du Trot. Et Voilà de Muze a bien essayé de se décaler peu après l’entrée de la ligne droite, mais l’associé de Franck Ouvrie, entraîné par Stéphane Meunier, était aujourd’hui inapprochable pour enlever son deuxième Quinté en un mois et demi de temps. Si Eric Raffin, quant à lui, consolidait sa première place au classement des drivers, son partenaire par contre ne pouvait repousser pour l'accessit d'honneur Be One des Thirons (notre tuyau) qui ne l’avait pas lâché d’un sabot depuis le volte. Delfino et Défi Pierji intégraient ensuite un Quinté formé des cinq favoris. A Rouen-Mauquenchy, on ne badine pas pour séduire le turfiste ! Elie de Beaufour, impatient de retrouver toute cette assemblée pour la finale à Vincennes le 6 décembre, laisse donc provisoirement son maillot jaune sur les épaules de Et Voilà de Muze et l’attend surtout de pied ferme. Que ce soit à Lisieux ou à Angers cette année, le pensionnaire de Sébastien Guarato n’a jamais devancé celui de Jean-Michel Bazire. Il y aura néanmoins un match dans le match entre grands sur la cendrée.  


Home Sweet Home comme à la maison
Publié le MARDI 17 NOVEMBRE 2020


Face à des juments comme Mortrée ayant déjà couru trente-et-un Quintés ou encore Zillion Sun, quinze,  Home Sweet Home, du haut de ses 4 ans, apparaissait dans le Prix de l’Elevage ce mardi comme une élève face à ses maîtresses. Après ses victoires de handicap glanées tour à tour à Châteaubriant et ici même à Saint-Cloud, la plombant de sept kilos sur l’échelle des valeurs, le moment était tout de même bien choisi par Christophe Lotoux pour un test grandeur nature. Avec une Marie Vélon (72 succès cette année dont deux la veille à La Soie, égalant ainsi au passage le record de Mickaëlle Michel en nombre de victoires sur une année civile) au sommet de son art à la manœuvre, il serait dommage de se priver. Très tôt aux avant-postes, la fille de Makfi a longuement accompagné Mortrée puis a attaqué Lili Blue en début de ligne droite avant de résister à l’ultime offensive en pleine piste de l’attentiste Zillion Sun. Kenverna, sur la ligne des premiers à cinq cents mètres du but, montrait beaucoup de courage le long des tribunes pour dominer Lili Blue et se prémunir du foudroyant retour de Sea Watch, la favorite seulement cinquième. Dans dix jours Saint-Cloud ferme ses portes. Cette fois, ça sent vraiment l’hiver. Comme dirait l’autre… Home Sweet Home !    


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