Actualités
2020 Semaine 48

Galop Marin, l'Automne lui va si bien
Publié le DIMANCHE 29 NOVEMBRE 2020


Dans l’ombre d’un duel tout annoncé entre Paul’s Saga, la lauréate de la Grande Course de haies d’Auteuil, et de L’Autonomie, sa  dauphine, Galop Marin a méticuleusement été préparé par Dominique Bressou. Le jeu en valait la chandelle puisque le partenaire de Morgan Regairaz tentait de s’adjuger le Grand Prix d’Automne (Grp. I) pour la troisième fois consécutive. Comme l’avait fait Mon Romain entre 1997 et 1999. Une référence ! Dans un terrain qu’il aurait préféré plus pénible, le représentant de la casaque Papot a néanmoins pris les devants, capable tout au long du parcours de contester le pouvoir à L’Autonomie qui, comme lors de sa dernière sortie, biaisait sur de nombreux obstacles. Alors qu’au début de l’ultime courbe ces deux-là semblaient partis pour la gloire, Paul’s Saga, alors décollée, dans un sursaut d’orgueil, refaisait mètre par mètre pour devenir l’opposante principale au double tenant du titre. Sur le plat L’Autonomie décrochait, mais Galop Marin ne lâchera jamais le morceau alors qu’il a constamment été sous la pression de la pensionnaire de David Cottin. Plus qu’un triplé historique, une victoire monumentale pour celui qui retrouve chaque année sa splendeur à pareille époque. Galop Marin aura une fois encore mis les voiles.


Toujours plus Brillant !
Publié le SAMEDI 28 NOVEMBRE 2020


Ils n’ont plus les jambes de leurs vingt ans mais ils avancent toujours de bon coeur. Seize candidats de 7 à 10 ans étaient en lice ce samedi dans le Prix Daniel-Miette  et ils n’ont pas traîné en route (1'13''1), Carioca de Lou ne demandant à tirer la langue qu’en fin de parcours. Voilà qui a fait le jeu du puncheur Brillant Madrik, toujours prêt à bondir du ring, glanant au passage un cinquième succès, dont trois Quintés, depuis qu’il est arrivé au printemps dans les boxes de Laurent-Claude Abrivard. Le travail d’orfèvre de toute une équipe qu’Alexandre Abrivard sait emballer dans son plus beau coffret le moment venu. Dexter Chatho et Crusoé d’Anama, deux des principaux favoris, n’ont eu, finalement dans cet ordre, que les accessits en lots de consolation. Duel du Gers, autre élément très plébiscité, avait quant à lui disparu des radars sur faute depuis très longtemps. Belle Louise Mabon en profitait pour s’installer au quatrième rang à près de 80/1 devant l’inusable Carioca de Lou qui préservait au courage un fauteuil dans le Quinté. A l’écurie Abrivard, ce soir, on va danser la Carioca !


De La Chenevière au-dessus de l’Elite
Publié le VENDREDI 27 NOVEMBRE 2020


Comme le 23 octobre dans le Prix Orionis, sur ce même parcours de la petite piste, De la Chenevière n’a laissé à quiconque le soin de commander ce vendredi soir dans le Quinté de Vincennes. Battue tout à la fin ce jour-là, la représentante de Luc Gaborit en a tiré bien des enseignements. Si la tactique ne variait guère, il lui a fallu cette fois combattre pour repousser l’offensive de la favorite, Elite San Léandro, entraînée par Jean-Michel Baudouin. Mais François Lecanu n’a jamais vraiment vu poindre la menace Eric Raffin, sa jument repartant de plus belle devant une « Elite » moins tranchante que lors de sa précédente production. Une dure cette jument à la particule. Easy and Nice Er, à près de 150/1, a bien failli elle aussi surprendre la préférée des turfistes, mais la candidate présentée par Mattia Monaco échouait d’un rien pour s’inscrire finalement troisième devant Emilia Ceijy, une rente dans les événements, et Elène Bourgeoise (sans particule toutefois) dont la conclusion laisse présager des jours encore meilleurs pour Jacky Planchard.  


Quand Sottsass est parti j’ai pris une claque
Publié le VENDREDI 27 NOVEMBRE 2020


Sottsass, vainqueur du Prix de l’Arc de Triomphe 2020, a quitté l’établissement normand de Jean-Claude Rouget pour l’Irlande depuis plus d’un mois désormais. De la joie aux larmes. Du bonheur aux souvenirs. Comme ses collègues, Frédéric Ponthier, son garçon de voyage, a  longuement mâché son désespoir. Il régnait entre eux la complicité d’un vieux couple après deux années extraordinaires.

 « On était tous sur un petit nuage. On n’en revenait pas. Et ça a duré ainsi plusieurs semaines. On se disait on l’a fait, on l’a fait. C’est  prestigieux. Il y a je ne sais combien d’entraîneurs qui rêvent de gagner au moins une fois dans leur vie l’Arc de Triomphe. Et nous voilà ! Monsieur Rouget l’a fait au bout de 35 ans de carrière. Désormais, je pense que certains ne le considéreront plus comme un petit entraîneur de province. On aime bien dénigrer tout ce qui est extérieur à Paris. Là, on peut être fiers d’être sur la ligne des géants que sont notamment  messieurs Fabre ou O’Brien ». Près de deux mois après la victoire de Sottsass dans la plus convoitée course de galop au Monde, l’euphorie retombe peu à peu en Normandie dans l’écurie de Jean-Claude Rouget. Seul le manque reste prégnant. Le champion a laissé tant d’amour à Deauville où l’entraîneur palois possède désormais une antenne. Frédéric Ponthier, son garçon de voyage, sans doute l’homme le plus proche du champion avec sa cavalière d’entraînement Léa Metayer, en a conservé le cœur lourd. C’est comme si les aiguilles du temps s’étaient soudainement arrêtées.

"Il avait le coeur. Il avait aussi l'envie"

« Il est parti en Irlande, chez Coolmore, l’un des plus importants haras, environ deux semaines après son triomphe dans l’Arc. Les premiers jours qui ont suivi son départ, on rentrait dans l’écurie, on voyait son box vide. Il y avait un manque. Il était si imposant. C’était un super cheval, magnifique, avec une tête expressive. Quand on passait devant lui, même si on ne le connaissait pas, on était poussé à jeter un œil. C’était une sculpture. Un très beau pur-sang.  Il avait le moteur pour gagner l’Arc. Il avait le cœur, il avait aussi l’envie. Comme tous les athlètes, Sottsass avait la rage de vaincre. Il avait tout. Quand il a quitté l’écurie, j’étais en déplacement pour les courses à Lyon. Tout le monde m’a dit à l’écurie que ce n’était pas plus mal. Léa m’a téléphoné et elle m’a appris la nouvelle en pleurs « ça y est Pompon, il est parti ». J’ai pris une claque. J’ai n’ai  pu retenir mes émotions. Je savais l’histoire terminée. Cela dit, il n’avait plus rien à prouver. On a fait le boulot jusqu’au bout. Du très bon boulot », en souffre encore Frédéric. Restent de longues heures de proximité, où l’existence de l’un forge la réussite de l’autre, gravées pour l’éternité. Néanmoins, Sottsass, comme beaucoup de cracks, avait son tempérament.

"il faudra qu’ils aillent très vite pour l’accrocher"

« Au début ça a été très compliqué. Il stressait énormément ou plutôt je dirai qu’il cogitait. Dès qu’on arrivait sur l’hippodrome, et pire encore au rond de présentation, ce n’était jamais une partie de plaisir. On avait dû  faire du « schooling » pendant deux réunions. Je l’ai emmené une fois à Chantilly, une autre fois à Saint-Cloud en mode « préparation course » sans courir, juste pour lui apprendre, pour lui faire comprendre qu’il n’y avait rien de bien méchant à venir sur un champ de courses. Simplement  pour qu’il se mette dans le bain, pour qu’il encaisse les voyages, qu’il accepte  le monde autour, le public. A ce moment précis, on avait pour objectif le Jockey-Club. Il fallait prendre les devants. Je craignais surtout le défilé. C’était ma hantise qu’il fasse un peu la course avant la course, qu’il se mette en flotte. Quand Cristian Demuro est monté dessus, je lui ai dit Cristian, c’est mon premier Jockey-Club en tant que garçon de voyage, fais-moi plaisir je le sens très bien. Pourtant, un quart d’heure plus tôt, on avait eu un petit contretemps avec les bouchons dans les oreilles. Au rond, c’était lui, un gladiateur. Je le sentais.  Je le connaissais par cœur alors que je n’ai  jamais posé mes fesses dessus. On avait juste à se regarder pour se comprendre. Je savais s’il allait ou pas. Juste avant l’Arc, quand monsieur Rouget est arrivé  pour le seller, je ne l’avais jamais eu comme ça. Ça sentait très bon. Je l’avais vu à sa manière  de marcher, à sa façon d’être, c’était Rocky avant de monter sur le ring. A tout mon staff, j’ai dit aujourd’hui il faudra qu’ils aillent très vite pour l’accrocher. Ils n’ont pas eu cette chance », se souvient encore ce préparateur et cet ancien jockey d’obstacle qui saute sur la moindre occasion de se remettre en selle. « Quand il y a besoin et que je n’ai pas de crinières à faire ou à m’occuper du matériel, et surtout quand je ne suis pas en déplacement, il m’arrive de monter le matin. Ça fait du bien un lot ou deux rien que pour le cardio ». Surtout quand les kilomètres s’enchaînent parfois plus vite que les victoires. Et chez Jean-Claude Rouget, il faut avaler de l’asphalte pour y parvenir. Mais aussi pour évacuer une pression constante. « Il y a toujours cette petite adrénaline continue quand on s’occupe d’un cheval comme ça, mais je pense que c’est ce qui fait la beauté du métier. On pourra toujours nous reprocher de ne pas avoir couru la Breeder’s Cup, mais Sottsass est sorti par la grande porte. Il nous a conduits dans un rêve éveillé. On attend maintenant avec impatience sa progéniture ».

Fabrice Rougier


Gemme de Busset et le second Empire
Publié le JEUDI 26 NOVEMBRE 2020


Même si elle n’était plus parvenue à s’imposer depuis un an, dame Gemme de Busset donne à chaque sortie son maximum. De là à repousser l’imposante coalition européenne qui lui était opposée dans le Prix de Picardie jeudi … Mais une partie ne se remporte que si on la joue. Pourtant, au début de la ligne droite, le duel tant annoncé entre le favori Aramis Bar et Empire tenait en haleine le mundillo, mais le partenaire de Björn Goop, après avoir mené à allure modérée, perdait vite son épée et Franck Nivard était tout proche de réécrire l’histoire du premier Empire deux siècles plus tard. Seulement, dans son sillage depuis le premier tournant, l’élève de Philippe Allaire était déboîtée par David Thomain qui remportait l’ultime bataille aux abords du poteau. Au chaud derrière eux dans le wagon de la corde, Gloria Berry se glissait troisième devant l’autre représentant de Tomas Malmqvist Eric The Eel, alors que All Wise As, percutante tout à l’extérieur, expulsait Goodman Turgot du Quinté. La Picardie n’aura pas été colonisée. Vive la Picardie !  


Sky Power s'offre à 3 ans sa première listed
Publié le MERCREDI 25 NOVEMBRE 2020


Cheval utile, battu d’un rien dans un handicap il y a un mois sur la psf cantilienne, Sky Power a signé d’une magistrale façon dans le Prix Lyphard une victoire de listed-race face à ses aînés mercredi à Deauville. Sur la selle le boss des Quintés : Stéphane Pasquier. Et oui encore ! Sous le jockey, un athlète éclectique capable de passer du gazon au sable et d’osciller du sprint aux 2000 mètres avec la même efficacité. Tandis que Winter Reprise, devant dès l’ouverture des boîtes, contenait l’attaque de Bugle Major, le pensionnaire de Gaël Barbedette, seulement âgé de 3 ans, se faufilait à leur intérieur pour décrocher en trombe le cocotier. Aviateur, percutant en pleine piste, prenait quant à lui l’ascendant pour la quatrième place sur Charlesquint et Harmless revenu des derniers rangs, mais trop tard. Pour l’entraîneur du lauréat, s’il s’agit d’une première victoire à ce niveau de compétition, c’est avant tout la marque d’une écurie en pleine réussite. Reste à savoir qui, entre Sky Power et Falcon Run, les deux fers de lance de cette entreprise à taille humaine, aura le dernier mot…


Gipsy - King - Jet Set
Publié le MARDI 24 NOVEMBRE 2020


Il court toujours à bon escient.  A 4 ans, Gipsy Jet Set, le nouveau phénomène des Quintés de Christophe Escuder, a réédité ce mardi, sur sa distance fétiche des 2500 mètres de la psf, son exploit deauvillais du 25 août dernier. En devançant les mêmes, notamment Allez Henri et Brokeback Mountain avec huit livres cette fois en sa défaveur. Après avoir longuement musardé en queue de peloton, ce dernier avait pourtant porté une incisive attaque en pleine piste, mais Anthony Crastus veillait au grain avec le futur lauréat pour conserver une courte tête. Gentiana Bella, la seule femelle de ce handicap, a elle aussi longuement bataillé après avoir co-animé l’épreuve, mais l’associée de Marie Vélon, une jockey toujours à la pointe de l’actualité, devait se satisfaire du dernier accessit. Amirvann,  qui découvrait la distance, se comportait tout aussi honorablement devant Galdan, cinquième, et le favori Allez Henri tous très groupés dans une véritable arrivée de handicap. Le Marseillais Gipsy Jet Set est on le sait déjà impatient de revenir à Deauville pour brûler « les planches ».  


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