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2021 Semaine 11

Millfield imite son camarade Vilaro
Publié le DIMANCHE 21 MARS 2021


Spécialiste de la piste du Val d’Or, même s’il ne s’y était jamais imposé, adepte du terrain profond et expert de ce type de tournois, il prenait part tout de même à son trente-sixième handicap, sans oublier pour édulcorer ce cocktail un zest de fraîcheur, après deux mois sans voir un hippodrome suite à ses deux déconvenues à Chantilly,… Millfield a « shaké » tous ces bons ingrédients pour remporter après une aussi longue qu’indécise lutte face à Brouillard le Prix Teddy, le Quinté dominical. Red Torch, à deux longueurs n’a pu viser plus haut tout en s’appliquant à dominer Zock et Yssingeaux. Saint-Cloud devient une résidence de luxe pour les seniors de David Smaga. Dix jours après l’illustre Vilaro, un autre 8 ans a donc remporté la course événement, la troisième de la carrière de Millfield. C’est aussi sur cette verte pelouse que Kiwi Green Suite, de la même génération dans l’écurie cantilienne, avait quelques semaines plus tôt survolé son handicap. On n’a pas tous les jours la chance d’avoir 8 ans à Saint-Cloud.


Zoffany Bay dans un esprit de revanche
Publié le SAMEDI 20 MARS 2021


Battu d’un nez à ce niveau dans le Prix Beugnot au début du mois par le doué Bonaparte Sizing, Magistador n’avait pas tout perdu puisqu’il échappait à la pénalisation. C’est donc dans les mêmes conditions de poids qu’il retrouvait notamment Zoffany Bay qu’il avait copieusement dominé sur le plat. Le Prix Prédicator, le Quinté de samedi, arrivait donc telle une seconde chance pour le tandem Seror-Plouganou. L’histoire semblait se répéter avec deux hurdlers rapidement concernés et déjà en tête à un tour de l’arrivée… mais le scénario déviait dès le saut de la dernière difficulté que Zoffany Bay avalait goulument avant de fausser compagnie à ses adversaires et de laisser Magistador, dont les 72 kg commençaient à peser lourd, à près de cinq longueurs. Entre eux s’intercalaient tout à la fin l’inexpérimenté Super Alex qui réussissait une fracassante entrée dans les gros handicaps en 61 de valeur s’il vous plaît. Un trio joliment composé qui précédait Folburg de Palma et Echo de Champdoux. Quelques espoirs peuvent émerger avant la Grande Course de Haies d’Auteuil du printemps que cette listed-race a parfois nourri. Sera-ce le cas cette année ? Il reste en tout cas trois mois pour faire d’un champion un marathonien.


Wild Love n'en restera pas là !
Publié le VENDREDI 19 MARS 2021


Elevée sur les pistes plates scandinaves, Wild Love a découvert Enghien forte d’un sentiment de déjà vu. Arrivée chez Anders Lindqvist au début d’année, cette Suédoise qui n’avait pas tardé à se distinguer à deux reprises du côté de Vincennes, avec notamment une deuxième place derrière Sobel Conway, a donc naturellement répété vendredi à Soisy dans le Prix de Pierrefitte-sur-Seine. Il lui a fallu d’abord contrer l’attaque de Olle Rolls, ce qui ne fit pas les affaires de Helena Di Quattro dans le tournant final, puis aller chercher ce bon vieux et étonnant Bryssel, totalement réhabilité, qui ne coinçait qu’à une centaine de mètres de l’arrivée, perdant également l’accessit d’honneur au profit de Whole Lotta Love, toujours ingambe dans le Val d’Oise. Eliseo, quatrième, aiguisait davantage les rapports alors que Comte des Thitais poinçonnait une méritante cinquième place le long de la corde après avoir connu bien des soucis de trafic. Un nouveau jumelé européen dans le Quinté auquel aurait aussi pu prétendre le très joué Martin de Bos s’il n’avait pas commis l’irréparable avant le premier virage. A en regretter de ne pas avoir choisi dans sa jeunesse le « suédois » en deuxième langue.  


Jacky Nicoleau, un nouveau buteur chez François Monfort
Publié le VENDREDI 19 MARS 2021


François Monfort a eu le nez creux en enrôlant juste avant le Meeting de Cagnes le jeune jockey Jacky Nicoleau jusqu’alors au service de Benjamin Legros. En l’espace d’un mois, celui qui rêvait, adolescent, de devenir footballeur a mis huit lucarnes imparables dans le Quart Sud-est avant de signer un contrat pour l’entraîneur mayennais. La très bonne affaire du « mercato » hivernal. 

Il se souviendra bien longtemps de son premier hiver cagnois. A 22 ans, arrivant presque sur la pointe des pieds, Jacky Nicoleau s’est immiscé parmi les meilleurs jockeys du meeting azuréen. Avec ses six succès au bord de la Grande Bleue, auxquels on se doit de ne pas omettre deux victoires glanées dans l’intervalle sur les Psf de Lyon et Marseille, le Nantais est devenu en l’espace d’un mois l’invité surprise sur la Riviera, la révélation masculine de la Croisette. Mais c’est encore peu pour celui qui vise un premier rôle sur le long terme. « Rien ne pouvait me laisser supposer, il y a encore quelques semaines, que je réaliserai un si bon début d’année. J’ai fait mes valises pour Cagnes au tout dernier moment. J’ai dû simplement le savoir une bonne semaine avant le lancement du meeting de galop. Avec du recul, ce n’est pas plus mal. Je n’ai pas eu trop le temps de m’y préparer psychologiquement, de gamberger. Il a fallu se mettre au boulot directement. La plupart des chevaux avec lesquels j’ai été associé ont été montés aux ordres, mais surtout au feeling et sans prise de tête. Ils avaient méticuleusement été préparés pour Cagnes. Cette échéance était un réel objectif pour l’écurie de François Monfort », rappelle ce jeune-jockey en vogue qui découvrait pour l’occasion un nouvel environnement professionnel et l’envers du décor d’un meeting.

Un très bon accueil en Mayenne

Tout s’est peut-être joué en quatre jours, au cœur du mois de janvier, du côté de Pornichet-La Baule. Jacky étonne. Jacky explose. Cinq victoires en deux réunions, dont deux pour François Monfort, avec à la clé un premier coup de trois. Le mentor de Senonnes, séduit par cette soudaine association entamée en décembre, lui propose alors un scénario azuréen sur mesure. Une belle histoire sans épilogue. L’aventure se poursuivra bel et bien entre les deux professionnels. « Quitter Cagnes, après tant de bonnes sensations, aurait pu être terrible moralement, mais monsieur Monfort m’a proposé de rejoindre son effectif. Du coup, la pilule est moins amère d’autant plus qu’il m’a, depuis, largement retémoigné sa confiance, notamment dans un Quinté. J’ai donc quitté Nort-sur-Erdre pour la Mayenne où j’ai très bien été accueilli. J’ai pas mal d’amis sur place qui m’ont aidé à m’installer et rapidement mis dans l’ambiance. Je reste toutefois très reconnaissant envers mon ex-patron, Benjamin Legros, chez qui je suis resté deux ans et demi et qui a beaucoup compté. Il a véritablement lancé ma carrière » reprend le lauréat avec Sweet Serenade, pour son nouveau patron, du Grand Prix des Jeunes-Jockeys et apprentis sur la Côte d’Azur. « C’est selon moi le résultat le plus gratifiant obtenu dans les Alpes-Maritimes. Il couronne un début de saison qui m’a permis de faire le plein de confiance. A moi désormais de conserver la même cadence, de ne pas m’endormir et toujours aller de l’avant. Rien n’est jamais acquis aux courses ». Sauf peut-être ses quarante-huit succès, dont treize signés depuis le début du mois de janvier qui le placent dans le Top 10 de sa corporation.

Une petite centaine de chevaux pour briller

« Si ça continue ainsi, le passage chez les professionnels pourrait arriver plus vite que je ne l’imaginais. Je n’en fais, cela dit, pas une priorité. Tout le monde sait combien la perte de la décharge peut peser lourd dans le parcours d’un jeune jockey. Faire déjà une trentaine de gagnants dans l’année tout en m’imposant dans de belles courses serait une sacrée performance. Chez monsieur Monfort nous avons à disposition une petite centaine de chevaux de tous niveaux. Il y a vraiment de quoi faire. Pour cela, il faudra travailler dur. Ne serait-ce que pour justifier les espoirs qui ont été placés en moi ». Jacky Nicoleau a toujours le vent du large en poupe.  Quand on ne pèse que cinquante kilos chaque rafale vous emporte encore plus loin. Parfois même jusqu’aux portes de Paris. Une possibilité à laquelle il avoue avoir songé un instant. « J’ai toujours exercé dans ma région. Mais ne croyez pas que les voyages me font peur. En fin d’année dernière, j’avais envie de rejoindre une écurie de la Capitale. Avec mon agent, on a eu un vrai débat autour de cette question. Au final, on a fait le constat que les trois-quarts de mes clients habitaient dans l’Ouest. J’apprécie la fidélité et je me suis ravisé. Dans la vie, le plus important à mes yeux est de ne jamais perdre ce que l’on possède, ni les gens qu’on apprécie. Et pour l’instant, je prends énormément de plaisir dans tout ce que je fais. Je ne connais ni remords, ni regrets ».  Sauf peut-être celui d’avoir été recalé dans sa jeunesse, en raison de son poids et de sa taille, aux détections pour intégrer le centre de formation du FC Nantes-Atlantique. Waldemar Kita et Antoine Kombouaré s’en mordent certainement encore les doigts alors qu’ils cherchent désespérément la solution pour s’extraire en Ligue 1 de la zone de relégation. François Monfort ne les remerciera jamais assez. L’équipe première de Senonnes, elle, n’a pas raté son « mercato » en faisant signer l’un des meilleurs espoirs du galop, un vrai goleador.

Fabrice Rougier


Les favoris au galop, Aguacate au poteau
Publié le JEUDI 18 MARS 2021


Au papier, l’évidence ne sautait pas aux yeux dans le Prix de Canapville disputé jeudi sur l’hippodrome de Caen. Douze partants, après le forfait de Goodmoko, dont la moitié effectuait non sans chance une rentrée. Alors, chaque turfiste poussait le sien. Coup de massue dès la volte pour les supporters de Aura Sl, Galipette Pierji et Gai Printemps, les trois candidats les plus appuyés au betting. Dans une épreuve où personne ne levait le doigt pour s’emparer de la tête, l’Italien Aguacate s’y collait sans jamais être agacé avant l’entame du dernier tournant. Les pâles offensives de Gaspard et de la rentrante Graziella ne décontenançaient jamais Jean-Philippe Monclin qui repartait dans la ligne droite avec pour seul vrai challenger Eric The Eel bien planqué jusque-là par Adrien Lamy, le joker français de Tomas Malmqvist. Ce dernier grignotait du terrain, semblait au-dessus de cette mêlée ouverte à cent mètres du disque normand, mais l’Italien se montrait dur et vigilant pour conserver un minime avantage. Tout à la fin, Gondole de Blary subtilisait, à son intérieur, le dernier accessit à sa compagne d’entraînement Graziella sans perturber un sommet européen durant lequel les trotteurs français sont restés spectateurs.


Crusoé d’Anama sans tendresse pour Calina
Publié le MERCREDI 17 MARS 2021


Alors que sa compagne d’entraînement, Calina, était adulée par les turfistes au point d’en faire une infranchissable favorite, Crusoé d’Anama a refusé toutes formes de « câlinades » en la privant du succès aux abords du poteau lavallois. Cachée en attendant l’effort en épaisseur de Brillant Madrik pour progresser, la partenaire de Jean-Michel Bazire réjouissait ses supporters à deux cents mètres du photographe, quand elle dominait l’animateur Forum Meslois, mais c’était oublier un peu trop vite la propriété de Mario Xuereb qui, dans un dernier effort, alignait sur son curriculum-vitae une troisième victoire d’affilée à l’attelé et un quatrième Quinté grâce à son associé du jour Nicolas Bazire. Pierre Belloche et Forum Meslois, après avoir conduit le dernier tour de piste, conservaient une place devant Eire d’Hélios, qui respire la santé dès qu’il court à Bellevue, et le doué Brillant Madrik. Un épisode provincial sans véritable surprise et un Quinté indiqué en cinq chevaux par le pronostic du Veinard qui, à la mode « JMB », se plaît à pratiquer la course en tête depuis des années.


Count Rostov intraitable à domicile
Publié le MARDI 16 MARS 2021


Laissé deux mois dans l’ombre cantilienne par son mentor Francis-Henri Graffard, le poulain Count Rostov a retrouvé avec enchantement la compétition mardi dans un Prix du Centre d’entraînement où il évoluait à domicile. Et qu’il reste compliqué de chasser sur son territoire. Déjà lauréat dans un canter, sans la moindre sollicitation, sur cette même Psf à la mi-janvier le fils de Oasis Dream n’était pas mécontent de retrouver Pierre-Charles Boudot pour sa balade préférée. Celle qui passe devant les tribunes des Princes de Condé. Installé derrière les chevaux de tête, Count Rostov a vraiment enclenché à deux cents mètres du poteau pour déborder aisément l’animateur It’s All Dream et l’emporter sans combattre malgré neuf livres de pénalité. Mister X, le nez à la fenêtre dès l’entame de la phase rectiligne, ne lâchait rien et venait même à bout du partenaire d’Hugo Journiac qui résistait quant à lui de justesse à Golden Rajsa. Irréprochable tout l’hiver, Bosioh trouvait encore une place en bout de combinaison malgré ses 60,5 kg. L’aptitude à l’anneau et la forme ont primé. Quatre des cinq chevaux affichés à l’arrivée du Quinté restaient sur un succès. Série en cours pour Count Rostov… et surtout limites indéfinies.


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