Actualités
2021 Semaine 12

Fanfaron Special peut enfin fanfaronner
Publié le DIMANCHE 28 MARS 2021


Souvent placé, mais rarement gagnant, n’enlevant que les deux courses de ses débuts, dont une en plat, Fanfaron Special présentait néanmoins un c.v. qui l’autorisait à quelques prétentions dimanche au départ du Prix Lutteur III (listed-race), vrai tremplin vers le Prix du Président de la République. Comme Montgeroult, il était du voyage l’an passé dans ce beau Groupe III d’Auteuil où il avait saisi une honorable quatrième place. Du haut de ses 6 ans, l’âge où la maturité surprend souvent la jeunesse, et après une rentrée correcte dans le Prix Karcimont, le protégé de Patrice Quinton a constamment figuré dans le quatuor de tête pour finalement dominer sur le plat le costaud Docteur Kaléo qui n’a jamais molli malgré une ordonnance de 73 kg. Darling des Bordes, autre animateur, conservait le dernier accessit que Diffly River Ann lui contestait jusqu’au poteau. Gentilhomme, moins tranchant, s’appliquait à conserver un siège dans le Quinté sous la pression de Bandero dont la fin de parcours laisse augurer bien mieux par la suite. On sait désormais que le partenaire de Félix de Giles est un Lutteur. Suffisamment pour remporter les présidentielles ? L'urne située au bout des 4700 mètres nous le dira. En attendant, Fanfaron Special peut fanfaronner durant quatre semaines.


Ce Bello Romain mériterait un César
Publié le SAMEDI 27 MARS 2021


On ne l’arrête plus ! Samedi, il aura encore été le meilleur acteur. Après avoir étonné pour sa semi-rentrée dans le Prix du Plateau de Gravelle, Ce Bello Romain a réédité en s’octroyant au terme d’un finish incroyable en pleine piste le Prix du Bois de Vincennes (Grp. III). Malgré ses 9 ans, l’élève de Sylvain-Gérard Dupont pousse les curseurs à chacune de ses sorties et présente désormais un compte dépassant les 650 000 €. Cet empereur Romain, qui attaquait bien plus promptement que le favori Diable de Vauvert en troisième épaisseur dans le tournant final, dépossédait aux abords du poteau l’extrême outsider du Sud-ouest Bilooka du Boscail d’un semi-classique qu’il n’aurait pas volé. Moni Viking, troisième côté corde, et le partenaire de Gabriele Gelormini, tout à l’extérieur, confirmaient un Quarté qui s’est joué dans un mouchoir de poche alors que Chica de Joudes ne pouvait prétendre à mieux que le cinquième rôle. Grâce aussi à Anthony Barrier, qui n’est jamais le dernier à pénétrer dans l’arène, Ce Bello Romain ajoute à l’occasion de ce vingtième succès un deuxième Groupe III à son palmarès ainsi qu’à son entraîneur dont le bureau est devenu un joyeux album photos.


Electra du Vivier sur courant continu
Publié le VENDREDI 26 MARS 2021


Electra du Vivier semble prendre Vincennes du bon côté. La propriété de Jean-Yves Lecuyer est en effet restée invaincue en 2021 dans le Temple du Trot en s’adjugeant le Prix Maia ce vendredi. Une victoire qui s’est dessinée à un tour de l’arrivée quand Sébastien Ernault, entretenant avec son associée une relation fusionnelle, lui demandait un brillant effort pour déposséder Devise du Vivier de la tête du convoi. Plus rien n’évoluera en tête, sauf la disparition sur faute dans le tournant final de la partenaire de Léo Abrivard. Une disqualification qui ouvrait à Etoile d’Eole un énorme boulevard à la corde, mais la jument entraînée par Pierre-Emmanuel Mary ne fera jamais vaciller la première assaillante. Malgré trois mois d’inactivité, Evita Peron rentabilisait son déplacement de la Loire en arrachant le dernier accessit à Eternelle Delo et Era de Lavadour. Electra du Vivier et son entraîneur Etienne Roue-Lecuyer peuvent célébrer ensemble leur premier Quinté. Quelle belle offrande versée par cette fille de Password qui a trouvé le code pour devenir la chef-de-file de cette toute jeune écurie qui perpétue l'un des fleurons de notre élevage.


Florian Guyader, un entraîneur qui ne manque pas d’Eire
Publié le VENDREDI 26 MARS 2021


Débuts réussis pour Florian Guyader. A 31 ans, fraîchement titulaire d’une licence d’entraîneur public, le professionnel de Chantilly a vécu un mois de mars extraordinaire en remportant sa première course à Deauville avant de voir Hastalavistababy s’imposer quelques jours plus tard dans une listed-race. La casaque et l’élevage irlandais de Theresa et Con Marnane ont de beaux jours devant eux Outre-Manche.

Les courses accouchent souvent de belles histoires. Bien qu’effectuant sa rentrée, le 18 mars dernier à Chantilly dans le Prix Ronde de Nuit, la douée Kalahara, lauréate de Groupe III et placée de Groupe II, ne s’attendait sûrement pas à lui voir passer sous le nez Hastalavistababy. La maîtresse ornée de la casaque Wertheimer était battue à plate couture par l’élève, pourtant située 15 points en dessous sur l’échelle des valeurs, en ne lui rendant que deux kilos. Mais ne fermons pas ce conte sans aborder l’immense joie qui en découlait côté coulisses. Tout jeune entraîneur n’ayant démarré son activité qu’au cœur du mois de janvier, Florian Guyader inscrivait déjà au sein de son petit effectif de dix pur-sang un premier nom en caractère gras. En black type comme on dit au Royaume Uni, terre d’envol des chevaux élevés et façonnés par la famille Marnane. Comme lui, sa partenaire du jour, l’intenable femme jockey Marie Vélon, enrichissait son palmarès d’une première listed-race. Une surprise et des sourires. Des rayons de bonheur si éclatants qu’on aurait pu en distiller sur plusieurs kilomètres à la ronde. Pourtant, comme le souligne le jeune mentor de 31 ans, cette joute figurait bel et bien depuis longtemps à son programme.

Hastalavistababy vers le Prix Sigy

« La jument avait très bien préparé cette rencontre à la maison. On savait que la distance allait lui correspondre. Mes propriétaires possèdent la famille à l’élevage, notamment la mère. De fait, cette course revêtait une certaine importance. Le terrain lourd, ce jour-là, a certainement désavantagé ses adversaires, mais ça ne l’empêchera pas par la suite de performer en piste moins lourde, plus souple. Elle se sort de tout type de terrains. Désormais, l’objectif est de revenir sur la même distance et sur le même parcours dans le Prix Sigy (Grp. III) le 20 avril. On ne peut pas trop la rallonger. Sur les 1300 mètres de Cagnes, on a dû composer, prendre toutes les précautions, mettre le bonnet,… bref, elle préfère les combats rythmés. Quant au choix de son association avec Marie Velon, il s’est opéré naturellement. Marie a pu libérer de son temps pour venir monter à Cagnes le matin avec moi. Du coup elle connaissait la jument, c’est un plus, et le feeling passe parfaitement entre elles. C’est le tandem parfait. C’est pourquoi cette victoire à ce niveau est presque incroyable. Dans la ligne droite, mon cœur a failli s’arrêter », résume Florian Guyader que beaucoup de turfistes ont découvert au début de mois quand il enregistrait son premier succès dans un réclamer à Deauville avec About Midnight. Il est vrai que l’homme s’est, ces dernières années, fait extrêmement rare dans l’hexagone. Entre l’Irlande, l’Australie et les Etats-Unis se sont huit ans qui se sont consumés pour un apprentissage sans pareil dans les plus grandes écuries internationales. Un marathon linguistique mais avant tout un vrai tremplin dans l’univers des courses hippiques pour ce Dijonnais qui avait d’abord opté pour l’équitation classique avant d’être rattrapé par son esprit de compétition.

Coye-la-Forêt, un goût d'Australie ou d'Amérique

« Monsieur Lerner m’a permis de m’immiscer dans ce milieu, mais je ne suis resté que très peu de temps à Maisons-Laffitte. L’étranger me tentait pour découvrir différentes méthodes de travail. Le fait de rencontrer des professionnels d’horizons divers m’a ouvert l’esprit. Ces chevauchées m’ont énormément apporté en termes de confiance. Durant ces voyages, nos chemins se sont souvent croisés avec la famille Menrane. Je les ai connus en Irlande et nous étions constamment connectés quand je travaillais en Australie. Nos parcours réciproques à travers le Monde ont été fédérateurs. Nos échanges multiculturels, notre soif d’apprendre de nouvelles techniques en voyageant aussi. Tout ça mis bout à bout nous a donné envie d’avancer ensemble. Ils connaissaient également les grands entraîneurs chez qui j’ai exercé, ce qui a permis de mieux mesurer mon expérience puisée ici ou là. Mais, loin d’ici, on se rend aussi compte que la formation française n’a pas d’égal. Où que l’on soit ! Elle est du reste constamment mise en avant loin de nos frontières. J’ai donc décidé de renouer avec mes racines et de passer mon diplôme d’entraîneur public chez moi. Il m’a fallu aussi déjouer les complexités du Brexit, du temps pour choisir des boxes à mon entière convenance que j’ai finalement trouvés à Coye-la-Forêt. Les infrastructures où je me suis installé se rapprochent de celles où j’avais mes habitudes. Un peu à l’australienne ou à l’américaine avec des barns bien ouverts dans un endroit privé loin de tout voisinage. Mes vingt boxs sont très grands, les chevaux respirent au calme. A proximité, les pistes de Lamorlaye sont superbes. Toutefois, je ne veux pas monter trop fort en effectif par peur de redescendre aussi vite. Je préfère attendre, capitaliser de l’expérience. J’ai des propositions extérieures pour prendre d’autres chevaux, mais je mets ça en suspens, mes progrès passant avant tout. Je veux aussi conserver une écurie à taille humaine. Si je parviens à remplir mes vingt boxs cette année ce sera déjà très bien. Les 2 ans de l’écurie Marnane arriveront dans les prochains jours. On s’organise pour leur réception. Renouveler l’écurie, c’est un nouveau départ, une invitation au rêve. Et avec la qualité du travail et le sérieux de mes propriétaires et éleveurs irlandais, on peut tutoyer tous les possibles ». La jeunesse au service de l’expérience. Et l’inverse. Pour le pays du trèfle, Florian ne cultivera que les quatre feuilles. Outre-Manche, ils pourront alors rappeler que les frenchies non plus ne manquent pas « d’Eire ».

Fabrice Rougier


Savoir Aimer, une question de fidélité
Publié le JEUDI 25 MARS 2021


D’une grande régularité dans la catégorie des gros handicaps malgré les neuf livres reçues depuis son succès de Quinté un après-midi d’été 2019 à Clairefontaine, Savoir Aimer semblait toutefois un peu limite au poids pour prétendre à mieux. Oui mais voilà, fort de sa grande forme le matin et d’une condition physique bien plus avancée que de nombreux rentrants, aidé par une piste magnifique et collante de Saint-Cloud qui avait tout pour le ravir, le représentant de Frédéric Rossi disposait de tous les ingrédients pour faire du Prix de la Gloriette un menu étoilé. Le Chef Gérard Mossé a alors ajouté sa touche finale à 400 mètres du disque en prenant très tôt l’avantage le long de la lice puis nous a servi un nectar de victoire… saupoudré bien entendu d’herbes de Provence. Lancé à sa poursuite, Almacado Gree devait se contenter de l’accessit d’honneur alors que Moonwalk Step, longtemps envisagé pour les accessits, était foudroyé aux abords du poteau par Electron Libre, hors de toutes conventions vu son remarquable finish, et Cressida. Après Bosioh, Savoir Aimer offre un deuxième Quinté cette année à l’entraîneur marseillais. Le fils de Authorized est ainsi. Sans rien attendre en retour, ni égard, ni grand amour.  


French Man, le charme français
Publié le MERCREDI 24 MARS 2021


Bénéficiant de sa jeunesse pour s’élancer au premier poteau du Prix Roger-Ledoyen, réservé mercredi à Lisieux aux trotteurs 6 à 11 ans, French Man a surclassé l’opposition qui lui était présentée aussi facilement qu’il ne l’avait déjà exécuté cette année du côté de Saint-Brieuc et d’Agen des profils d’hippodromes à main droite. Julien Dubois, son propriétaire et entraîneur, ne lui a pour ainsi dire rien demander dans la ligne droite pour prendre le dessus sur le très en forme Eawy d’Eole, seul véritable obstacle croisé avant son retour aux balances. Derrière eux un immense vide qu’aurait pu combler Frégate Mesloise si elle ne s’était pas perdue dans ses allures à l’entame du tournant final. La lutte pour le dernier accessit était alors relancée et Gabriele Gelormini a dû tout donner pour permettre à Equinoxe Jiel d’endiguer les retours de Freyja du Pont et de Carnaval du Vivier dont il s’agissait pour ce dernier de la fameuse seconde course après une rentrée. Désormais à la tête d’un capital gains avoisinant les 200 000 €, le fils de Oh Butterfly semble détenir la marge suffisante pour papillonner encore longtemps sur les anneaux de province.


Dunette et sans bavure pour Sea Watch
Publié le MARDI 23 MARS 2021


Pierre-Charles Boudot revenait vers Sea Watch mardi à l’occasion de sa rentrée dans le Prix Dunette à Chantilly après quatre mois d’absence. Des retrouvailles offensives dès la sortie des boîtes puisque la représentante de Francis-Henri Graffard se postait à trois-quarts de l’animatrice Fake. Si celle-ci cédait prématurément dans la ligne droite, la fille de Siyouni, qui restait sur trois incursions dans des Quintés, lui arrachait le témoin des antérieurs pour auréoler l’écurie Salabi Racing d’un premier succès cette année. Papua, percutante pour son premier handicap comme s’y attendait Jean-Pierre Gauvin, et notre dernière minute Gladys Senora, sagement montées par Eddy Hardouin et Jérôme Cabre à la corde, s’expliquaient pour les accessits qu’aurait pu leur contester quelques mètres plus loin Infinite Passion, dont l'effort reste à souligner. Bleusky parachevait l’œuvre ligérienne en rejoignant sa compagne d’entraînement Papua au tableau d’honneur d’un Quinté joliment composé emmené par une lauréate qui devrait, sans avoir à rougir, s’engouffrer sur les sentiers semi-classiques.  


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