Actualités
2021 Semaine 13

Le décollage d'Air Commodore
Publié le DIMANCHE 04 AVRIL 2021


Qu’il est rare, comme ce fut le cas dimanche à Auteuil, de faire d’un bottom-weight le favori. L’entraînement de la talentueuse Daniela Mele, la casaque à peine sortie du placard de Magalen Bryant et la monte de Nathalie Desoutter n’y étaient pas étrangers d’autant plus que ce fils de Hunter’s Light restait sur deux accessits d’honneur, dont le dernier dans l’incontournable épreuve référence du 13 mars. Ce jour où son désormais camarade d’écurie, Hêtre Rouge, alors en tête, chutait sur la dernière difficulté.  En partance pour un jumelé « Bryant » ? Oui de l’avis des turfistes qui en avaient fait leurs cependant pâles favoris. Mais cette satanée dernière haie était une fois encore négligée par Hêtre Rouge qui plantait pour la seconde fois Geoffrey Ré alors qu’ils luttaient (encore !) pour le succès. Après le « crash » du petit bolide de sa compagnie, Air Commodore prenait de l’altitude et laissait Colbert du Berlais, en progrès sur sa rentrée, à trois longueurs. Le polyvalent Martin Spirit, au courage, résistait un peu plus loin au régulier Let The Win, l’animateur Risk du Brizais glissant pour sa part au cinquième rang. Pointé en 54 de valeur avant ce Quinté, le lauréat, sous-estimé par le handicapeur, risque cette fois la correctionnelle. Assez pour reporter un nouveau décollage ? Vu le style et le sérieux de l'entourage, on peut déjà réserver les billets pour le prochain voyage.


Wishuponastar la qualité allemande
Publié le SAMEDI 03 AVRIL 2021


Le Prix du Languedoc disputé samedi aurait pu être une affaire de spécialistes. Avec notamment Sur Ma Vie ou Amarhalen. Ce Quinté aurait pu sourire à des chevaux en grande forme du calibre de Jupyra ou de Falcon Run. Il n’en a rien été, Wishuponastar raflant la mise à près de 30/1. La qualité allemande ! Il s'agissait pourtant du premier handicap pour celui qui n’avait jusque-là remporté qu’un maiden à Deauville sur la psf et qui effectuait une rentrée, de surcroît face à ses aînés,... le papier ne donnait pas forcément envie de sortir le porte-monnaie. Mais dans un terrain nettement moins souple que ces dernières semaines, bien qu’haché, les atouts avaient changé de mains. Le pensionnaire d’Andreas Suborics ouvrait les hostilités à la corde en début de ligne droite et n’était jamais rejoint par Narcos, bon finisseur côté corde, ni par le favori Go With The Wind. Zealandia, autre rentrante au travail bien avancé, terminait pour ainsi dire sur la même ligne que les deux protégés de Jean-Pierre Gauvin devant le Marseillais Champ de Mars. Les attentistes ? Ils attendent encore, tellement ce fut laborieux de revenir sur les chevaux de tête. Battu jeudi de pas grand-chose avec Nardeste dans le Quinté cantilien, Anthony Crastus n’a pas traîné pour répliquer.   


Whole Lotta Love s’octroie un troisième Quinté à Vincennes
Publié le VENDREDI 02 AVRIL 2021


Trotteur finlandais rigoureux, connaissant à Paris comme en province nombre d’enceintes des balances, Whole Lotta Love a engrangé vendredi le troisième Quinté de sa carrière, tous obtenus sur les parcours de 2100 mètres de l’hippodrome de Vincennes. Pétri de vitesse, bien que devant une fois encore composer avec un numéro en seconde ligne derrière l’autostart, l’associé de Philippe Daugeard a pris l’un des meilleurs départs à son échelon puis est venu en face se positionner aux côtés de Dona Viva pour rapidement s’en montrer maître et ne plus rencontrer d’opposition. Datcha, après un parcours aux petits oignons copieusement servi par le chef Lebourgeois, s’emparait de l’accessit d’honneur devant Martin de Bos, auteur quant à lui d’une remarquable ligne droite. Dona Viva serrait les dents et contenait ensuite de justesse Douxor de Guez pour sauver une quatrième allocation. Il y a douze saisons, Philippe Daugeard avait déjà remporté ce Quinté ave Neops Rivellière. Et ça nous met un sacré coup de vieux !  


Jupyra sonne la révolte de Sophie Chuette
Publié le VENDREDI 02 AVRIL 2021


Samedi, dans le Prix du Languedoc à Saint-Cloud, Sophie Chuette retrouvera Jupyra. Le 14 mars dernier, la pouliche du Haras Bonne Chance lui avait procuré la joie d’un premier Quinté. Après des mois difficiles et une succession de blessures, la jockey s’est bâti un moral d’acier et refait une santé chez Mikel Delzangles après avoir été révélée par Mathieu Boutin. Rencontre avec une éternelle battante. Qui ne lâchera rien !

Conquérante, déterminée, acharnée… on pourrait enchaîner des kilomètres de synonymes pour définir  la combativité quand on se penche sur le cas de Sophie Chuette. A 28 ans, souvent condamnée par des traumatismes liés à la profession, à l’épaule puis au genou, la jockey n’a cependant rien perdu de son mordant. Une abnégation qu’elle capitalise chaque matin sur les pistes d’entraînement à Chantilly et en course quand on l’y autorise. De plus en plus souvent depuis qu’elle a rejoint l’effectif de Mikel Delzangles à l’automne 2019. Une sorte de résurrection après une année bonheur chez Carina Fey. « Avec monsieur Bernd Raber, l’un de ses propriétaires, Carina m’a énormément fait confiance. J’ai connu chez elle une probante année 2018. Malheureusement, je me suis blessée à deux reprises pour un arrêt total d’un an. A l’issue de ma convalescence, j’ai rapidement senti que la mode « Sophie » était passée. Que je ne monterai plus. Que je n’avais plus ma place. Je savais que c‘était le moment de rebondir, de me relancer, qu’il ne fallait surtout pas tomber dans l’oubli, car un an d’absence c’est déjà trop long. Il fallait vraiment trouver une solution pour repartir du bon pied. Je l’ai trouvée chez Mikel Delzangles. C’est la solution parfaite. Carina Fey m’a cependant offert un merveilleux tremplin en me confiant nombre de ses pensionnaires en course, mais avant cela j’avais déjà beaucoup appris chez Mathieu Boutin, un patron très pédagogue, perfectionniste », souligne Sophie qui avait même auparavant, en parallèle de longues études, goûté aux sports hippiques durant les vacances scolaires chez Jean-Paul Gallorini.

"Je n'ai pas eu la carrière la plus facile"

Rien de tel pour découvrir les obstacles. Ceux du monde du galop en général. Avec ses instants de gloire et ses volets de doutes. Surtout quand les planètes ne parviennent jamais à s’aligner. « Je ne suis jamais arrivée aux bonnes périodes. Quand j’ai décidé de faire ce métier, la décharge n’existait pas. Au moment où elle était enfin accordée aux femmes jockeys, j’étais en pleine rééducation. Beaucoup en avaient déjà profité pour lancer leur carrière alors que pour moi les choses étaient bien différentes. J’avais l’impression de tout recommencer, de tout avoir à prouver. Je n’ai pas eu la carrière la plus facile. Je n’ai pas profité des avantages aux moments clés. Alors, aujourd’hui, quand j’entends que ce petit coup de pouce pourrait disparaître ça ne m’inquiète pas plus que ça. Plus grand-chose ne me fait peur. Même si j’avance moins vite que la moyenne, l’essentiel c’est d’avancer. Tant qu’on progresse c’est bon signe ! Je n’ai qu’une idée en tête, celle d’arriver le plus vite possible aux soixante-dix gagnants que je m’étais fixés à mes débuts. Même si aujourd’hui il en faut quatre-vingt-cinq pour passer professionnelle (rires) ! ». Signe du destin, Jupyra lui permettait le 14 mars dernier de remplir la moitié de son objectif. Un trente-cinquième sourire aux balances en compagnie de son patron et d’une pouliche qui, sans ses malheurs de trafic dans le tournant final sur le sable lyonnais, aurait pu rester invaincue. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, la jeune picarde décrochait son premier Quinté. Un événement toujours marquant… mais bien plus encore quand il est inattendu. « A la base, je n’avais aucune raison de gagner un Quinté. Déjà parce qu’il devait se dérouler ce jour-là dans le Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur. Mais, faute de partants à Cagnes, Compiègne avait volé la vedette aux trotteurs. D’autre part, je ne devais pas être associée à Jupyra. Quand soudain, à trois jours de la course, les vents se sont inversé et toutes les conditions me sont devenues favorables. J’ai eu énormément de chance de pouvoir monter pour la quatrième fois cette jument de qualité, surtout à un niveau où la décharge n’est pas prise en compte », reprend Sophie.

"Une revanche pour elle comme pour moi"

Comme les grands sélectionneurs ne modifient jamais une composition d’équipe qui fonctionne, Sophie et Jupyra seront ensemble au rendez-vous du Prix du Languedoc ce samedi. Pour ajouter une nouvelle ligne à leur palmarès même si la demoiselle se veut prudente. « Je ne pense pas que les trois kilos de pénalisation vont la déranger. On aura certes une piste plus légère, mais quand un cheval est doué il s’adapte à tous les terrains. Je ne suis pas du genre à dire que je vais gagner. Je ne vends pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais je l’estime beaucoup. Elle apprécie vraiment ce qu’elle fait. Elle a un cœur énorme. J’ai rarement vu une jument aussi dévouée. Avoir trois petites courses dans les jambes et gagner un Quinté c’est relativement rare. Donc au-delà de la détermination elle a aussi un gros potentiel. Je suis très heureuse d’y être encore associée. C’est même une immense joie. J’essaie de m’appliquer à chacune de nos associations et ensuite on verra où elle m’emmène et jusqu’où son entourage me fera confiance. C’est une belle revanche sur la vie, pour elle, qui a été confrontée à de graves soucis de santé, comme pour moi. On a le droit de rêver. J’ai bien conscience que tout peut se produire… dans un sens comme dans l’autre. C’est la loi de tout jockey. Il faut se rappeler d’où l’on vient et rester serein dans les bons comme dans les mauvais moments. Etre aussi en capacité de savoir ce que l’on représente et où l’on en est. Samedi, je vivrai donc ce nouveau Quinté dans un rêve éveillé. Au Haras Bonne Chance, à tous ses copropriétaires et notamment M. Delzangles, j’ai envie de crier un grand merci ». Si fort qu’il résonnera encore samedi au rond de présentation du Val d’Or…
 
Fabrice Rougier


Faithfilly Man sans rien attendre de personne
Publié le JEUDI 01 AVRIL 2021


Réclamé fin janvier dans le Prix des Oliviers à Cagnes-sur-Mer, Faithfilly Man avait d’emblée dévoilé une mécanique bien huilée pour son nouveau propriétaire Lars Haase. Deux fois deuxième dans de petits handicaps azuréens, sans confirmer ensuite dans des réclamers, le nouveau pensionnaire de Stefan Richter pouvait arriver sur la pointe des pieds jeudi dans le Prix de la Journée des Plantes. D’autant plus qu’il était l’un des cadets de la course. Dans ces moments-là, autant ne pas tergiverser et aller de l’avant comme lui demandait son jockey Vincent Cheminaud. Sorti tel un éclair des stalles, Faithfilly Man accompagnait donc en tête One More Breath, le premier partant dans un Quinté de l’entraîneure Lucie Pontoir, puis s’est retrouvé au centre d’un bras de fer avec Nordeste jusqu’au poteau. A cent mètres du but, Anthony Crastus semblait dominer la situation, mais l’animateur, le long du rail, pointait son nez sur le fil au moment opportun. Bien que montant de catégorie après avoir fait siens trois handicaps sur le dernier trimestre, Bocciatore s’inscrivait troisième devant Gris d’Argent et le favori Rajkumar en attente d’un succès depuis maintenant plus d’un an. Battu d’une tête, Anthony Crastus s’est vu infliger une double peine en étant devancé par un cheval qu’il connaît par coeur. Et pour cause, il lui était associé sous l’ère de Christophe Escuder.


Un premier Groupe pour Décoloration à Marseille
Publié le MERCREDI 31 MARS 2021


Il fallait remonter au 25 novembre dernier pour retrouver une trace de Décoloration sur nos anneaux de province. C’était au Croisé-Laroche et cette sortie s’était soldée par un succès. Depuis, la jument entraînée par Jean-Michel Baudouin avait fait de Vincennes sa résidence secondaire en y remportant quatre tournois durant le Meeting. Alors, ce petit voyage sympa dans le quartier de Bonneveine, face à la mer, la fille de Prince d’Espace ne pouvait pas le décliner. Surtout qu’elle y retrouvait sur place de coriaces adversaires au premier poteau qui, paradoxalement, refusaient tout autre scenario que celui de courir cachés. Tony Le Beller n’allait pas les laisser se regarder bien longtemps. Déjà en tête pour aborder le deuxième tournant, après avoir relayé Eliot d’Ambri, Décoloration parvenait à conserver un nez au bout de la ligne droite sur le représentant d’Eddy Planchenault. Firello, qui avait constamment sucé les roues de ce joli jumelé, s’inclinait avec les honneurs sans jamais être débordé par un Gamble River au finish moins percutant qu’à l’accoutumée. Peut-être trop impressionné d’être convié à cette grande fête du GNT avec ses aînés. Question de respect !     


Mubaalegh le plus prompt au rendez-vous bellifontain
Publié le MARDI 30 MARS 2021


Seize sprinters qui, pour la plupart, se cherchent et se retrouvent inlassablement convergeaient mardi vers Fontainebleau qui accueillait son premier Quinté de la saison 2021. Avec Botch, qui avait échoué de peu dans une listed-race l’été dernier et débutait sous 62,5 kg dans la catégorie des handicaps, et Funny Valentine, rompue à ce genre d’exercice même si elle était légèrement raccourcie, Christophe Ferland semblait détenir l’une des solutions à ce problème - avouons-le - assez complexe à résoudre avec ces nombreuses inconnues. Avis partagé par les turfistes, mais sur cette distance la vérité du jour n’est pas forcément celle du lendemain. Ni l’un, ni l’autre ne se montreront dangereux à l’inverse de Mubaalegh qui tentait de fausser compagnie au peloton à deux cents mètres du disque. Une option gagnante pour Grégory Benoist qui endiguait les belles conclusions de Red Fifty, la surprise du jour après cinq mois d’absence, et de King Robbe tout à l’extérieur. Tudo Bem et Cadorino des Place, emmenant la révolte du bas de tableau de ce handicap, suivaient à moins de deux longueurs du lauréat entraîné par Jean-Vincent Toux pour ses propres couleurs. Un sixième succès cette année pour le mentor normand.


Mentions légales Politique de Confidentialité
En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies permettant la personnalisation des contenus, le partage sur les réseaux sociaux, la mesure d'audience et le ciblage des publicités. Votre navigateur ainsi que des outils en ligne vous offrent la possibilité de paramétrer ces cookies.