Actualités
2021 Semaine 14

Personne n’arrive à la Chevilly de King Robbe
Publié le DIMANCHE 11 AVRIL 2021


Le dernier succès de King Robbe s’était produit à l’automne dernier sur le même parcours que celui proposé dimanche à Paris-Longchamp. Depuis, le représentant de Mathieu Boutin s’était essayé à plusieurs reprises dans des gros handicaps, en s’octroyant nombre d’accessits, mais sans jamais parvenir à s’imposer. Mais ça c’était avant le Prix de Chevilly dans lequel le fils de Zanzibari a trouvé l’ouverture. Un peu trop tôt dans la ligne droite du goût de Stéphane Pasquier très attaché à la perfection. Attaquant à deux cents mètres du poteau, après avoir profité du rythme soutenu imposé en tête par Naab, King Robbe répliquait aisément à la colère de Mille Sabords et à l’épilogue de Dark American qui avait pourtant bénéficié du parcours parfait dans ses postérieurs. Carton plein pour King Robbe, qui a glané tous ses titres sur cet hippodrome, pour Mathieu Boutin, dont le nom s’est inscrit à quatre reprises lors des six dernières éditions de ce tournoi, sans oublier pour Monsieur Quinté à la baguette de son 199ème événement. Mardi, à Chantilly, beaucoup auront donc l’œil sur Glory Days, son prochain associé. Quel joli nom pour concrétiser pareil exploit !


Juni... vraiment Unique
Publié le SAMEDI 10 AVRIL 2021


Quelques bonnes valeurs semi-classiques, des chevaux ayant eu des ambitions au plus haut niveau, on était presque sur les falaises du trot dans le Quinté disputé samedi, malgré le forfait de Violetto Jet pas très carré d’allures au moment des heats. Eclat de Gloire, favori, faisait quant à lui connaissance avec le maestro Eric Raffin. Associé à un élément sachant employer toutes les tactiques, le sulky d’or favorisait la tête et la corde pour aller loin  au grand bonheur de Unique Juni constamment sur ses sabots. Le protégé de l’écurie de Loris Garcia devait s’avouer vaincu à mi-ligne droite tombant sur un Matthieu Abrivard patient, puis révolté pour contrer la double attaque du spéculatif Fric du Chêne et de Jerry Mom en pleine piste. Wild Love, cinquième, revenait du diable vauvert pour dominer assez loin de ce quatuor le sprint des battus. Matthieu Abrivard remporte six ans après Ustinof du Vivier un nouveau titre dans ce Prix du Tréport. Il avait dans la foulée enlever avec le représentant de Sébastien Guarato le Prix Kerjacques (Grp. II). La pensionnaire de Jörgen Westholm signerait des deux antérieurs pour ajouter à son palmarès une seconde ligne semi-classique.


Une victoire capitale pour Fasliyen d’Orgères
Publié le VENDREDI 09 AVRIL 2021


Déferré des quatre pieds pour la première fois sur une piste en dur, en forme, Fasliyen d’Orgères n’avait réellement contre lui que de découvrir Vincennes. C’est à la fois peu et beaucoup. Alors, Florent Lamare, son entraîneur et habituel driver, a souhaité mettre tous les atouts de son côté pour ce test en s’attachant les services de Gabriele Gelormini. Le goléador italien s’est alors chargé – proprement – de la transformation sans jamais quitter le sillage de l’animateur Flash d’Alouette. Imposant un rythme soutenu, l’associé d’Arnaud Chavatte se serait-il brûlé les ailes ? Quoi qu’il en soit, en pénétrant dans la ligne droite, il répondait par une faute ouvrant un boulevard au petit nouveau du Plateau de Gravelle. Felli Eleven avait beau tout donner en pleine piste, ses efforts ne seront récompensés que d’un accessit d’honneur qu’il subtilisait au grandissime favori Falco d’Havaroche. Flash de Vouède et Fûté Burois composaient ensuite un Quinté qui a échappé à Ecrin du Dropt, en plein galop, alors qu’il passait à l’attaque avec d’évidentes ressources. Tous les « Dropt » ne finissent pas entre les poteaux.


Haras d’Ecouché, le coffre-fort du trot
Publié le VENDREDI 09 AVRIL 2021


Les ventes de Caen et Deauville réussissent depuis plusieurs années au haras d’Ecouché. (photo Christian Lepescheux)

Dans le nombril de l’élevage, le Haras d’Ecouché, à proximité d’Argentan, voit naître chaque année environ quatre-vingt poulains comme les « Winner » ou les « River. A sa tête depuis dix ans, Marie et Nicolas ont su fidéliser une clientèle qui revient chaque année à la case départ de la carrière de nos trotteurs.

S’il est un pan d’activité qui a moins souffert de la crise de la covid qu’un autre, c’est bien celui de l’élevage. Bien au contraire, plus que jamais, les gens se sont rapprochés, le confinement aidant, de l’équidé. C’est en tout cas ce que l’on a observé au Haras d’Ecouché, l’une des plus belles maternités de notre noble art. Là, à quelques kilomètres d’Argentan, dans les entrailles de l’élevage, au cœur de tout pour le bien-être du cheval, Marie Tourainne, co-gérante depuis dix ans avec son conjoint Nicolas Menand, affiche complet. Et les réservations pour les ventes de septembre vont bon train. L’entreprise s’est érigée sur ces deux piliers bien solides. « Nous ne faisons que de la prestation pour clients. Aucun cheval ne nous appartient. Le poulinage est notre quotidien et la préparation des yearlings pour les ventes de Caen et de Deauville notre seconde responsabilité », précise Marie lors du tour du propriétaire. La quiétude a pris possession des 90 hectares. Avec pour voisine très « soigneuse » la clinique équine de Meheudin. Soit l’assurance d’avoir sous la main une douzaine de vétérinaires.

Déjà 45 naissances cette année

Mais ce n’est pas selon la propriétaire des lieux le seul atout. « Nous sommes situés à proximité des plus grands haras, ce qui simplifie les déplacements pour les saillies. Avec notre entourage, tant en termes de maréchalerie que de soins, nous donnons toutes les chances à un poulain de devenir un vrai cheval de course. C’est ainsi que chaque année, dès qu’ils atteignent l’âge de 18 mois, une partie des quatre-vingts trotteurs nés à Ecouché partent au débourrage alors que ceux appartenant à des éleveurs-vendeurs sont préparés pour les ventes. On élève notamment les « Winner » pour la famille Aloisio, une partie des « River », qu’on retrouve pour la majorité chez Sébastien Guarato,… nous hébergeons au total une trentaine de juments à l’année. On pouline aussi les « Berry ». Monsieur Aladenise nous envoie ses juments pour la saison et les récupère pleines et suitées ». Les références du trot passent par Ecouché. Gage de sérieux. De travail bien léché. Presque 24h/24 en cette période où les nuits sont parfois plus longues que les jours. « On nourrit tout le monde à 6h30, puis on enchaîne avec les suivis gynécologiques. C’est majoritairement ce diagnostic qui conditionne notre journée. Mais au-delà de ça il faut organiser les transports pour les juments qui partent à la saillie dans d’autres haras, lâcher tout ce petit monde aux paddocks, nettoyer les boxs chaque jour, assurer les soins des foals, veiller aux petits derniers nés la nuit précédente. Depuis la mi-janvier, nous comptabilisons déjà 45 naissances. C’est beaucoup d’inquiétudes, mais surtout beaucoup de pression. J’ai un client qui définit bien notre métier en disant que nous sommes le coffre-fort des courses. Il n’a pas tort. Le capital est chez nous et nous sommes quelque part les garants des champions de demain. On vit poulinage, on dort poulinage. Une naissance représente un an de travail. Le matin quand on appelle un client pour lui annoncer la venue au monde d’un poulain, que tout s’est bien passé, c’est vraiment sympa. Ces moments de communion restent souvent gravés », poursuit Marie. Avec à la clé quelques belles histoires comme celle de Gold River, un beau et bon bébé désormais entraîné par Laurent-Claude Abrivard. « C’est bizarre, mais Gold n’avait pas un physique très sexy pour les ventes. Il est alezan avec des taches blanches. Le contexte ne l’aidait guère. De surcroît c’est un produit de Coktail Jet qui était en fin de carrière au milieu des années 2010. Il valait mieux passer sur le ring un Ready Cash tout noir avec une tête de pur-sang. En tout cas, lors de sa préparation, il nous faisait rêver. Finalement, on l’avait vendu correctement. C’est une belle histoire qu’il continue encore aujourd’hui d’écrire avec son propriétaire ».

L'emploi, un frein au développement

Marie et Nicolas demeurent à la base de chaque palmarès. On l’oublie bien souvent aux balances. Mais pour eux qu’importe. Après une décennie de labeur, ils retiennent surtout « la satisfaction d’avoir amélioré la structure et d’avoir développé une clientèle de qualité et surtout fidèle. Depuis notre installation, comme pour beaucoup d’entreprises, seule la main d’œuvre reste un vrai frein à notre développement. A nos côtés » fourmillent » deux salariés et demi. Mais la difficulté de trouver du personnel compétent fait qu’on limite volontairement le nombre de nos pensionnaires. Nous rencontrons les mêmes problèmes que les entraîneurs. Quand on travaille avec les chevaux, ou plus généralement avec les animaux, cela exige de la passion et beaucoup de rigueur. Tant qu’on encouragera les gens à rester chez eux sans penser à valoriser les jeunes qui bossent, on n’y arrivera pas. La motivation se perd, c’est dommage et ça fait peur », déplore une professionnelle qui se veut aussi délicate que perfectionniste. On ne devient pas top vendeur à Deauville en validant un ticket « spot ». Avec huit poulains du Haras d’Ecouché trouvant preneurs dans le Top 10, nous parlons bien plus que d’élevage, mais d’excellence.

Fabrice Rougier


Marrakech Express entre en gare de Deauville
Publié le JEUDI 08 AVRIL 2021


Polyvalent à bien des niveaux, Marrakech Express a trouvé dans le Prix de l’Opération Overlord, les rails pour le conduire vers son premier Quinté. Avec Stéphane Pasquier dans la locomotive, lauréat du 198ème événement de sa carrière, on croirait prendre les raccourcis, trouver les meilleurs aiguillages. Pourtant, l’élève d’Igor Endaltsev n’a pas fait le train, laissant le soin à It’s All a Dream de balayer la voie fidèlement à sa tactique. Mais l’entrée en gare de Deauville de l’associé d’Hugo Journiac fut bien plus houleuse au contraire de celle de By The Way qu’on croyait affiché à 200 mètres du poteau au tableau des arrivées avant l’accélération « tégévesque » de l’Express de 13h50. Bodydargent, King Cobra et l’infatigable Allez Henri verrouillaient un gros handicap spéculatif en l’absence des trois favoris de l’épreuve. De quoi laisser pas mal de monde sur le quai !


Bugsy Malone retrouve son titre à Angers
Publié le MERCREDI 07 AVRIL 2021


Lauréat de l’édition 2018, seulement battu par le regretté Aubrion du Gers l’année suivante, Bugsy Malone retrouvait l’hippodrome d’Angers la faim au ventre. Il avait de plus – question d’honneur - la possibilité de démontrer à Echo de Chanlecy que sa victoire caennaise du 11 mars dernier ne tenait qu’à un fil après une course de rentrée. Le match dans le match a bien eu lieu entre les élèves de Philippe Allaire et d’Eric-Gilles Blot. Toutefois, sans avoir recours aux prolongations. Propulsé en tête par Franck Nivard à un tour de l’arrivée, sans que son principal adversaire ne lui résiste, « Bugsy » allait ensuite se jouer de l’opposition, ne se souciant jamais de la lutte que se livraient Tony Le Beller et Pierre-Yves Verva avec Favorite Fligny qui concluront dans cet ordre. Dreambreaker, le troisième larron de ce Grand Prix Angers-Loire Métropole, sombrait au pied du podium devant le local Duc du Lupin qui possède une certaine tenue… même sans porter l’homme. Qu’il sera difficile de dompter Bugsy Malone dans les prochaines semaines sur nos anneaux de province. Le tenant du titre du Grand Prix du Sud-Ouest (Grp. II) a encore de la ressource à 10 ans. Ce quatrième Quinté de sa carrière, le second en terre angevine, ne l’aura surtout pas émoussé.    


T’as l’bonjour d’Albir !
Publié le MARDI 06 AVRIL 2021


Redoutable dans des handicaps jugés inférieurs où il finit rarement au-delà de cinquième, Albir se lançait un nouveau défi mercredi en participant à son premier Quinté dans le Prix des Platanes à Saint-Cloud. Monté plus près de la tête cette fois par Grégory Benoist, ce stayer entraîné par Alex Fracas a laissé le Marseillais Milltop galoper en tête tout en conservant à portée de fusil quelques-uns des favoris du haut de tableau dont Bellariva, Chailloue et Just a Formality condamnés à chasser derrière un fuyard qui comptait encore quelque vingt longueurs d’avance dans le tournant de la Fouilleuse. Mais dans ce terrain trop bon pour l’élève de Jérôme Reynier, les espoirs de victoire s’effondraient à trois cents mètres du disque quand Bellariva s’en débarrassait difficilement, mais Albir, sur une pointe en pleine piste, créait facilement la décision. Quant au courageux Milltop, il perdait le dernier accessit sur le fil foudroyé par Chailloue.  A la contemporaine singularité d’un prénom, Albir a préféré se faire un nom. Une signature, même, pour un fracassant essai à ce niveau.


Mentions légales Politique de Confidentialité
En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies permettant la personnalisation des contenus, le partage sur les réseaux sociaux, la mesure d'audience et le ciblage des publicités. Votre navigateur ainsi que des outils en ligne vous offrent la possibilité de paramétrer ces cookies.