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2021 Semaine 40

King Elvis sans fausse note
Publié le DIMANCHE 10 OCTOBRE 2021


King Elvis et Filup avaient déjà fait le ménage en sautant ensemble la dernière haie dimanche dans le Prix André-Adèle. Imprimant un train sélectif, sur un parcours de 3700 mètres sans concession, les représentants d’Arnaud Chaillé-Chaillé et de Sylvain Dehez avaient étiré le peloton, indirectement provoqué nombre de chutes (heureusement sans bobos) dans une épreuve exigeant force, application et vitesse. Si King Elvis n’avait guère été rassurant dans ses sauts lors de sa rentrée du 13 septembre, son retour sur la Butte Mortemart fut cette fois exemplaire. Sans accroc. Une partition juste parfaite orchestrée par le partenaire de Pierre Dubourg qui filait sous le nez de Filup sur le plat. Les preneurs du jumelé, eux, n’auront jamais tremblé puisque le tandem passait pas moins de… vingt longueurs au vétéran de la course Henryville qui écartait tout à la fin Muthtemps et Beryl Baie pourtant considérés comme les spécialistes du tracé. L’association Dubourg/Chaillé-Chaillé se sent pousser des ailes à l’approche des Grands Prix de l’automne sur l’hippodrome d’Auteuil. En ouverture de programme, Latino des Isles avait même annoncé la couleur dans le Prix Noiro (Listed-race). Et nous n’en étions qu’au début  de l'après-midi. Le récital de King Elvis mériterait en tout cas un rappel.


Bailey Blues à la faveur de l'automne
Publié le SAMEDI 09 OCTOBRE 2021


Spécialiste des parcours en ligne droite, où il n’avait déçu que dernièrement à Fontainebleau, Baileys Blues s’est enrichi samedi à Chantilly d’un second Quinté dans le Prix du Cabinet des livres. Des livres ? Parlons-en ! Le handicapeur en avait offert cinq au pensionnaire d’Anne-Sophie Crombez depuis son succès du mois de novembre 2020. Après deux parcours de rentrée bénéfiques, suite à une longue absence de sept mois en raison d’ennuis de santé, Baileys Blues s’est positionné à l’avant du peloton en compagnie du régulier Tudo Bem et de Wejdam pour facilement dicter sa loi. A mille mètres du poteau, le tiercé était du reste déjà affiché et n’avait plus qu’à se trouver un ordre. Chirimiri et Kilfrush Memories s’inséraient eux aussi dans la bonne combinaison. Grégory Benoist, qui aura enfilé en 2021 les gros handicaps comme des perles, rattrape pour sa part le temps perdu après deux jours de suspension.Lorsque l’on additionne la détermination d’un jockey à la forme et l’aptitude de son associé, on réalise souvent une belle opération. . Mais le plus clair du boulot sort des cours de Lamorlaye où cette jeune entraîneur, titulaire d’une licence pour sa troisième année seulement, dirige un effectif d’une quinzaine de pur-sang. « Baileys » en doublant la mise dans un événement, après lui avoir permis de savourer une victoire à ce niveau, en reste le porte-drapeau. Roderick, autre « bête à Quinté » de l’écurie aura à cœur de l’imiter le week-end prochain à ParisLongchamp.  


Quand Délia rencontre Délia...
Publié le VENDREDI 08 OCTOBRE 2021


Dimanche dernier, à Laval, la rentrée de Délia du Pommereux fut le théâtre de belles émotions. La pensionnaire de Sylvain Roger retrouvait une autre Délia, assurément sa plus fidèle supportrice. Qu’importe le trajet pour relier Lyon à la Mayenne. L’amour d’un cheval n’a pas de frontière. Entre sincérité et passion, petite escapade provinciale avant de se revoir cet hiver à Vincennes.

Dimanche 3 octobre. La capitale rhodanienne dort encore. Délia est déjà en mouvement. Direction Lyon Part-Dieu. Un train pour Paris-Gare de Lyon. Un taxi pris sur le pouce. En route vers la Gare Montparnasse pour sauter à la seconde près dans son wagon et se mettre sur les rails d’un moment incomparable de partage. Un nouveau taxi. Ultime étape avant l’hippodrome de Laval. Les retrouvailles approchent. L’excitation redouble d’intensité. Délia est enfin mayennaise pour quelques heures. La petite Auxerroise devenue Lyonnaise à part entière s’approche à pas de velours vers les écuries. Discrète, mais d’une humeur décidée comme toujours, dans la joie de retrouver la Championne et son entourage. Sans que quiconque ne s’en aperçoive, son cœur bat la chamade comme à chacun de ces rendez-vous. Voilà ! Délia est arrivée au bout de son périple. Face à Délia du Pommereux. L’amour d’une vie. « Et là, je lui fais des compliments. Je lui dis qu’elle est belle, que je suis heureuse et fière de la retrouver que je suis bien sûr venue l’encourager. Mais elle le sait, ou plus exactement elle le ressent. On a appris à se connaître, à se reconnaître aussi. Elle a appris aussi que je viens toujours avec des petites carottes pour son après course. Pour rien au monde, je n’aurai pu manquer sa rentrée. Elle courait dans la dernière, je l’ai alors longuement câlinée. Tout en douceur. Précautionneusement aussi jusqu’à ce qu’elle pose sa tête sur mon épaule. Puis elle a fermé les yeux comme si le temps s’était uniquement arrêté pour nous deux. Nos soudains silences en disaient long. Adorable ! ».  

"C'était Noël, j'étais aux anges"

La complicité s’est naturellement réinstaurée. Une formidable et belle histoire, pour cette femme que rien ne prédestinait à ce genre de rencontre. « J’ai pour habitude de regarder chaque matin les partants du jour. Et puis, le 10 janvier 2016, j’aperçois Délia du Pommereux sur le programme. Une fille de Noune du Pommereux et de Niky en plus. Waouh ! Je n’en revenais pas. Du coup, j’ai pris un autre café. J’ai bien entendu suivi ses débuts avec attention. Visuellement, lors de cette toute première course elle m’a plu. Je n’ai depuis manqué aucune de ses apparitions. D’abord à la télé. Puis, j’ai fini par monter la voir en grandeur nature à Vincennes. Tout en restant en retrait. Pas un seul instant je n’ai osé me présenter aux équipes de Sylvain Roger et encore moins à monsieur Lolic, son propriétaire. Je me sentais un peu bête. Pour moi, approcher cette championne de plus près, était déjà énorme. Ce manège a duré environ deux ans et puis, un jour, j’ai vu Jean-Luc dans les écuries, le bras droit de Sylvain Roger. Il avait un petit moment de répit. Je me suis approchée et après un timide « Bonjour monsieur » je lui ai simplement demandé si Délia allait bien et s’il était possible de la voir. Tout en lui disant que je me prénommais Délia comme elle et que je la suivais depuis ses débuts. Il m’a regardé, souriant et étonné, avant de me répondre « Mais bien sûr ! Elle est là ! ». Spontanément il a ouvert le box de la jument et, en moins de temps qu’il faut pour le dire, je me suis retrouvée face à elle. A un mètre. Ce moment restera gravé en moi jusqu’à la fin de mes jours. Ça m’a coupé le souffle. Contrairement à d’habitude, c’était elle qui me regardait. J’étais sans voix pour une fois (rires) en totale admiration, je n’en revenais pas. Puis, tout s’est enchaîné le plus naturellement du monde. Sylvain Roger est arrivé. J’étais en train de faire des papouilles à Délia et ça l’a fait rire. Délia est une jument extrêmement calme et douce. Sans cela notre rapprochement n’aurait pas été possible. Je ne suis rien. Je suis juste une passionnée. J’adore les animaux. Je n’ai pas eu la chance d’être maman donc ils ont toujours pris une place centrale dans ma vie. Pour moi ils sont un peu comme des enfants. Je suis quelqu’un d’entière, ce qui n’est pas toujours un avantage, mais tout ce que je fais, je le vis pleinement, à fond. J’ai besoin de m’imprégner des choses que j’aime. Cependant, et en toute honnêteté, j’ai la place la plus confortable qui soit. Je ne suis ni propriétaire, ni entraîneur, ni même salariée, j’ai juste à admirer, faire des bisous, à voyager avec des friandises dans mon sac pour la gâter après sa course. Ce n’est que du bonheur. Un rêve éveillé. L’an passé, alors qu’elle effectuait à pareille époque sa course de rentrée à Laval, un employé de Sylvain Roger me l’avait faite marcher. Pour moi c’était Noël. J’étais aux anges. Je serai toujours très reconnaissante pour tout ce que son entourage a fait pour moi. D’entrée, ils m’ont réservé le meilleur accueil, sans même me connaître. J’ai découvert bien plus qu’une jument. Des professionnels très attachants qui me donnent des nouvelles, m’envoient des photos comme lors de ses escapades scandinaves. Monsieur Lolic est aussi quelqu’un pour qui j’éprouve un grand respect et beaucoup de sympathie. C’est un ensemble. J’apprécie leur discrétion. Je n’aime pas le clinquant, le criant ».

Un petit Guy Roux version féminine

Tantôt dans les tribunes pour soutenir l’Olympique lyonnais, tantôt dans le ciel (elle possède sa licence de pilote privé avion) pour s’évader et canaliser son énergie, cette responsable comptable de profession franchit sans relâche le mur du son. « Je ne suis jamais à l’arrêt. Un peu fatigante, surtout pour les autres (rires). Bref, une passionnée. Donc quelque part un peu égoïste. Ce n’est jamais facile à vivre. J’adore découvrir et apprendre dans tous les domaines. Je suis Bourguignonne, un petit Guy Roux version féminine. Il n’y a pas de demie mesure chez moi, pas de filtre ». Retour dans la cité des Gones. Il est 23 heures. Délia se pose enfin. En se repassant le film de sa journée. Et en se rassurant car le Meeting d’hiver approche. Quand Délia du Pommereux se produira à Vincennes, l’autre Délia ne sera forcément jamais loin. Pour ne manquer aucune bouchée des délices d’une simple existence.

Fabrice Rougier


Prince Anodin tenait la corde
Publié le JEUDI 07 OCTOBRE 2021


Cinquième du Quinté référence disputé sur ce tracé des 2000 mètres clodoaldiens le 14 septembre, Prince Anodin, bien qu’ayant couru jusqu’alors sur des terrains plus fermes, ne s’inquiétait pas forcément des caprices de la météo sur Paris. Après tout, Anodin, son père, s’était placé dans le vrai souple de Longchamp au plus haut niveau. Alors si bon sang ne sait mentir, l’élève d’Antoine de Watrigant, avec son n° 1 dans les boîtes et monté par un Mickaël Barzalona souvent décisif, a joué son va-tout. Même très tôt en conduisant ses adversaires jusqu’à l’entrée de la ligne droite puis en serrant la corde alors que la majeure partie du peloton optait pour l’extérieur. Couper le gâteau allait s’avérer être un choix judicieux. Même le régulier El Manifico, qui connaît Saint-Cloud comme sa poche pour s’y être déjà produit dans trois gros handicap, s’est fait surprendre, réduit à cette deuxième place qu’il subtilisait à Lettyt Fight et à Monsieur Xoo. Cinquième, Have Dancer achevait sa mission par un spectaculaire coup de rein à l’extérieur après des soucis de trafic. Il n’était par contre plus question de Ridwaan et de Episodia, le jumelé gagnant du Prix Peut-être qui n’apportait, en fait, aucune certitude. Après Prince de Montfort, mardi, Prince Anodin remporte à son tour son Quinté. En France, il s’agirait du titre de noblesse le plus élevé. La piste en apporte une nouvelle illustration.  


Cleangame ascensionnel et sensationnel
Publié le MERCREDI 06 OCTOBRE 2021


Il aurait pu couvrir 4000 mètres, comme il aimait jadis le faire à Enghien, et expédier ses adversaires dans le lointain. Il aurait même souhaité aller plus loin tellement son avance sur Carnaval du Vivier n’a cessé de croître dans la ligne droite. Après le Prix d’Eté, qu’il s’adjugeait il y a moins d’un mois pour la seconde fois, après sa démonstration picarde dans le Grand Prix de la Fédération régionale du Nord, le champion Cleangame a écrasé de toute une classe mercredi le Grand Prix Anjou-Maine sur l’hippodrome d’Angers. Subtilisant sans effort les commandes du convoi à son voisin de box Fair Play d’Urzy, le partenaire d’Eric Raffin roulait ensuite sa mécanique sans rien attendre de son pilote. Peut-être meilleur que jamais. Carnaval du Vivier et Fair Play d’Urzy n’étaient plus inquiétés pour les accessits tandis que Dreamer Boy dominait derrière eux Golden Bridge. Cleangame devrait poursuivre ses exhibitions provinciales à Beaumont de Lomagne le 17 octobre où sont déjà engagés quelques potentiels rivaux millionnaires comme Bahia Quesnot ou Délia du Pommereux. Jean-Pascal Bragato, son propriétaire, aura cela dit un atout supplémentaire : celui de voir son protégé courir dans sa propre région. A tel point que Cleangame ne parviendra certainement pas à saluer tous ses supporters. Le fils de Ouragan de Celland trouvera dans le Grand Prix du Sud-Ouest l’opportunité d’ajouter un quarantième succès à son palmarès en soixante-et-une course. Cleangame est décidément inégalable.


Prince de Montfort peut dormir sur ses deux oreilles
Publié le MARDI 05 OCTOBRE 2021


Vous l’aviez vu brillant dans le Prix du Marais Dozet le 11 septembre en passant quatre longueurs à In Paradize, son plus sérieux rival. Le handicapeur aussi. Avec trois kilos supplémentaires dans la musette, Prince de Montfort revenait mardi sur les planches de son exploit cantilien dans le Prix de la Chambre de Monsieur le Prince. Un Quinté écrit pour lui ! Alors, le représentant de Didier et Pauline Prod’homme ne s’est pas endormi. Dès le départ, Cristian Demuro le calait dans le sillage de Brok. La suite ne fut que patience dans le dos des animateurs avant d’être décalé à 300 mètres de l’arrivée pour livrer un court bras de fer à Brok avant de le « coucher » sans donner l’impression de forcer. Un vrai combat de nageurs il y eut dans un terrain aux portions inégales visiblement plus profond que le « très souple » dicté par le pénétromètre. Cœur Davier revenait fort partager la deuxième place avec Brok alors que High Lady et Norville finissaient non loin. 12/1 pour le lauréat en cote finale. Les matelassiers seraient-ils restés à la porte de la Chambre de Monsieur le Prince ? Souhaitons-leur de l’avoir joué en couverture…


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