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2021 Semaine 42

Scope stoppe Skazino
Publié le DIMANCHE 24 OCTOBRE 2021


Depuis Holdthasigreen en 2019, on attendait une victoire française dans le Prix Royal-Oak (Grp. I), le dernier grand classique de l’arrière-saison dans l’hexagone. Avec Skazino, le meilleur stayer français de l’année entraîné par Cédric Rossi, pimpant comme à ses plus beaux jours, on pouvait quitter le rond de présentation avec une pointe d’optimisme. A mi-ligne droite, on commençait même à s’enflammer quand les couleurs du Haras de la Gousserie prenaient un minime avantage. Mais ces Anglais sont vraiment des durs à cuire. A son intérieur, Mickaël Barzalona apercevait Scope, un instant surpris par le changement de vitesse de son protégé, qui changeait subitement de braquet pour contrer le champion marseillais et vaincre à la régulière. Etonnant pour un adversaire qui venait tout juste d’agrafer à sa boutonnière une première listed-race du côté d’Ascot. Grâce à Ralph Beckett et son jockey Rob Hornby, les poulains de 3 ans étrangers poursuivent leur règne dans cette joute classique à laquelle participait également Valia. La représentante de l’Aga Khan aura fermé l’encyclopédie des très nombreux Groupe I français auxquels le mentor Alain de Royer-Dupré a participé. De ces grands moments sont nées 71 victoires au plus haut niveau, rien que sur notre territoire, 92 à travers le Monde, dont quatre au Royaume-Uni. CQFD. Merci !    


Pleins feux sur Breath of Fire
Publié le DIMANCHE 24 OCTOBRE 2021


Un Quinté par an sinon rien ! Une belle devise pour Breath of Fire qui après Toulouse en 2019, Saint-Cloud en 2020, a offert ce dimanche un troisième Quinté à l’écurie de Carlos et Yann Lerner. Une équipe à laquelle il convient toutefois d’ajouter Ronan Thomas, tristement suspendu, remplacé au pied levé par Christophe Soumillon. Et si tous les feux semblaient au vert, il fallait toutefois aller chercher le surprenant Saam qui s’était fait la belle dès l’entrée de la ligne droite. Oui, Saam celui qui judicieusement a été conduit par Léa Bails, tentant de surprendre ce joli plateau sur une soudaine accélération.  Jacksun répliquait, Breath of Fire suivait et il fallait toute l’expérience de « Soumi » pour couper le ruban dans la bonne foulée. Akyo, un autre outsider monté par la jeune Lorette Gallo, dont il s’agissait d’une première participation à un gros handicap, s’accrochait à la quatrième place qu’a longtemps revendiqué Vilaro. Spécialiste de la distance classique, Breath of Fire s’adapte à tout au grand plaisir des turfistes. Depuis le début de sa carrière, le fils de Intello s’est glissé à douze reprises dans la bonne combinaison d’un Quinté. Avec Breath of Fire, il suffit souvent de faire « feu ».


Torpen, c’est Versailles pour Alexis Pouchin
Publié le SAMEDI 23 OCTOBRE 2021


Deuxième derrière Brouillard le 12 septembre dernier à ParisLongchamp, second une nouvelle fois trois semaines plus tard, uniquement devancé cette fois par Dantes, Torpen a vu en ce samedi 23 octobre le soleil se lever dans le Prix de Versailles. Quand la forme est là, mieux vaut ne pas attendre une éclipse. Ce couteau suisse entraîné par Robin Schoof qui se sort de tous les terrains, du lourd à la PSF, tout en restant à l’entière écoute de son habituel jockey, a sagement attendu aux postérieurs de Be my Day avant de produire son accélération à 300 mètres du but. Schielding revenait de très loin et semblait être en capacité de lui donner la réplique, Comme Say Hi finissait en trombe entre eux, mais l’associé d’Alexis Pouchin, courageux en plus d’être éclectique, conservait une tête au moment de croiser le photographe. L’Ange de Minuit, quatrième, remettait les pendules à l’heure devant le favori Mon Ami l’Ecossais. Après celui de Darshano, il y a déjà presque deux ans, le jeune jockey de 21 ans s’enorgueillit d’un second Quinté. Un jour de Groupes au Val d’Or, cela ajoute du caractère gras à la performance.  


Anne-Sophie Crombez : J’ai très vite pris goût au succès
Publié le VENDREDI 22 OCTOBRE 2021


En moins de trois ans d’installation, Anne-Sophie Crombez a séduit la France comme elle avait enchanté l’Angleterre lors de ses six années passées comme assistante chez Gay Kellewey. De Newmarket, l’entraîneur de galop a importé à Lamorlaye un petit accent et un savoir-faire lui ayant permis de remporter trois Quintés grâce à Baileys Blues et Roderick. Loin du fog, toujours plus proche du soleil.
 
« Dans la vie j’aime deux choses. Les chevaux et la compétition ». Nous voici plongés dans l’ambiance. Anne-Sophie Crombez est bien arrivée à Chantilly à bonne destination. Dans ce vaste territoire de paix et de bonheur qu’elle apprécie chaque matin depuis bientôt trois ans. Pourtant, en préambule, l’entraîneure originaire de Dieppe, s’était orientée vers le CSO.  Une époque révolue où son regard sur la chose hippique était encore critique. « C’est vrai que j’ai découvert sur le tard le monde des courses. J’ai aussi appris qu’il existait diverses façons d’emmener un cheval jusqu’à l’hippodrome. En provenance des sports équestres, j’avais vraiment un a priori sur cet univers. En fait, non, je m’étais bien trompée et j’y trouve à 200% mon compte. Cependant, la compétition ne passera jamais avant le respect du cheval. Si j’ai le moindre petit doute, il faut le régler avant de songer à l’aspect sportif. J’ai une super équipe en ma compagnie qui veille grain et sur qui, dans ce domaine, je peux compter », souligne Anne-Sophie, le bien-être animal au corps. Après avoir passé six ans Outre-Manche comme assistante de Gay Kelleway, après avoir parcouru le monde aussi, la technicienne de l’Oise a su extraire le meilleur de chacune de ses expériences. « Même si c’est difficile à dire, je suis convaincue qu’il reste un concentré de tous mes voyages dans ma méthode de travail. Surtout de mes années passées à Newmarket. J’avoue avoir puisé de leur savoir-faire », précise t’elle avec ce petit accent aux intonations qui nous balade entre les Champs-Elysées et Carnaby Street. Entre la piste des Aigles et les plaines du Suffolk. Mais c’est bien sous la bannière tricolore qu’Anne-Sophie s’est bâti un avenir.

Une fidèle clientèle britannique 

Forte autour d’elle d’une assemblée britannique qui lui reste fidèle depuis les débuts de son autonomie. « Une vraie relation s’est instaurée avec mes propriétaires anglais même si l’on se voit très rarement. Je pensais que la période post-covid conjuguée au Brexit me serait préjudiciable, mais au final seul un client a rapatrié ses chevaux Outre-Manche. Tous ont été extrêmement assidus. Après ces turbulences, on commence à se revoir un petit peu. J’apprécie quand ils viennent à l’écurie. J’aime leur présenter l’équipe, nos installations, j’aime nos échanges plus simplement ». Réservée et conviviale, silencieuse et pourtant expressive dès lors que la compétition fait rage, Anne-Sophie Crombez a hérité de ce flegme anglais. Impassible, certes, et paradoxalement si sensible. « J’ai commencé ce métier sans trop d’ambition. Le but était de faire ce que j’aime le matin et de réussir à en vivre. Après, il faut l’avouer, même si les débuts n’ont pas été si faciles, j’ai pris très vite goût au succès. Cette émotion que peut susciter une victoire quand on sait tout le travail que ça représente, j’ai envie de la vivre tous les jours. Mais le quotidien ne ressemble jamais à son lendemain. J’ai connu au printemps un virus à l’écurie. Ça fait très mal. J’avais arrêté tout le monde après une dizaine de contre-performances inexpliquées. Là le moral en prend un gros coup. Tout devient très vite angoissant avec cette peur continue des difficultés financières, que tout s’arrête, que les propriétaires s’en aillent. Heureusement, c’est reparti de plus belle avec au cœur de l’été trois gagnants à Deauville, dont le Quinté de Roderick ». A l’évocation d’un seul nom des étoiles scintillent dans ses yeux. Roderick… indissociable à l’écurie de Baileys Blues. A eux deux, ils cumulent trois Quintés en l’espace d’un an dont le dernier en date a été remporté par le fils de Supplicant il y a deux semaines à Chantilly. « J’étais convaincue que Baileys Blues en remporterait un second, mais pas aussi soudainement. Je pensais davantage au prochain, le 18 novembre à Fontainebleau, où il défendra du reste son titre de l’an passé. Sa course de rentrée du Touquet avait été très décevante. Je le pensais pourtant compétitif. Cela n’a pas été le cas.  Comme quoi rien n’est jamais écrit d’avance. A sa sortie suivante, il avait été gêné. Mais à Chantilly tout a été parfait du début à la fin. Il a encore progressé sur sa victoire. Il nous reste donc une petite marge. Ensuite, comme les propriétaires sont aussi les éleveurs, il sera très tentant d’aller sur une listed. Comme la forme est là, je croyais gagner dimanche dernier dans la foulée un quatrième Quinté avec Roderick. Mais quand j’ai vu sa position dans les stalles, le couperet était déjà presque tombé. Il court cela dit incroyablement bien sous 59,5 kg et avec le 14 dans les boîtes. Entraîner un bon cheval dans un petit effectif comme le mien, c’est déjà une chance, alors en avoir deux c’est juste inimaginable ».

Le rêve d'une Melbourne Cup

Se remettre constamment en question. Douter pour mieux rebondir. Une vie faite de hauts et de bas. « On se couche avec des interrogations. On se réveille avec les mêmes pensées. C’est une profession extrêmement prenante 365 jours par an. Si l’on veut connaître la réussite il faut passer par là. On ne peut pas faire ce métier en dilettante ». Dans un sommeil si peu profond, Anne-Sophie se voit surfer sur l’Océanie. « J’aimerai tant gagner une Melbourne Cup. C’est une ambiance incomparable, une délicieuse atmosphère, une fête nationale autour du galop. Mais comme je n’ai pas de stayers dans ma cour, c’est un rêve impossible. Un Groupe III ce serait déjà pas mal en fait (rires). Mais je ne me fixe pas d’échéances. Il est inutile de se mettre une pression supplémentaire. Ce que je souhaite par-dessus tout, c’est que mes chevaux courent bien, que mes propriétaires soient satisfaits de mon travail et que je puisse continuer à faire prospérer mon effectif jusqu’à trente pur-sang maximum pour conserver une dimension humaine et continuer à seller mes pensionnaires les plus dociles le matin. Quand je consacre une matinée à l’observation, en bord de piste sans monter, il me manque quelque chose ». Roderick, Baileys Blues et leur bonne dizainne de camarades interviennent alors d’un regard complice pour chasser la mélancolie loin de Lamorlaye. Et ils savent s’y prendre !

Fabrice Rougier


Heole Black, à Auteuil y'a qu'à !
Publié le JEUDI 21 OCTOBRE 2021


Terrain très pénible à Auteuil jeudi où le pénétromètre affichait un « quatre » que la pluie tombante approfondissait. Une piste aussi lourde que la cote de Heole Black affiché à 55/1 au départ du Quinté.  Alors, tel un Néo-Zélandais qui part aplatir seul entre les poteaux, le partenaire de Geoffrey Ré débarquait déjà en tête dans le tournant de Passy, puis devant les tribunes, marqué de près par Anneloranas et Valenteene. Si cette dernière choisissait en face le chemin de la corde, Heole Black, lui,  conduisait le peloton de l’extérieur vers le tournant final pour conjointement absorber l’avant dernière haie avec la pensionnaire de Sylvain Dehez. Derrière, la chasse s’organisait. Mais personne ne pourra rivaliser avec des animatrices décomplexées en pareilles circonstances. Valenteene et Bertrand Lestrade y croyaient longuement sur le plat, mais c’était peu connaître la détermination du fils de Network qui comptait absolument offrir à son mentor Erwan Grall un premier Quinté. Derrière ce jumelé de Mansonniens qui beurre les épinards de ses preneurs, Baronne du Berlais concluait plaisamment troisième détachée de Henri le Farceur et de Air Commodore, trois candidats qui réhaussent par leur noblesse la performance du lauréat. Heole Black a donc inscrit une première ligne à Auteuil qui devrait apeurer ses prochains adversaires. Cela mériterait du reste au rond de présentation un haka !


Goût Baroque, ce benjamin qui a tout d'un grand
Publié le MERCREDI 20 OCTOBRE 2021


Sujet en plein épanouissement, qui apprend beaucoup de chacune de ses croisades depuis le début de l’année, Goût Baroque revenait mercredi dans le Grand National du Trot. Une deuxième dans ce tournoi pour l’élève de Thierry Raffegeau qui n’avait trouvé que Bugsy Malone à Saint-Malo pour lui tenir la dragée haute. Mais Goût Baroque est avant tout l’un des meilleurs trotteurs de sa génération, comme il l’avait démontré dans le Prix Jockey, deuxième de Gelati Cut, avant de conclure bon cinquième du Critérium des 5 ans. Alors, sans faire de sa jeunesse un péché, l’associé d’Alexandre Abrivard a d’abord patienté tout près des animateurs conduits par un Deganawidah plus ambitieux que jamais. Et pour cause, l’atout de Stéphane Provoost découvrait (enfin !) un engagement en tête. Mais qu’elle est longue cette ligne droite légèrement pentue de La Capelle. C’est également ce qu’a dû ressentir François Lecanu désarmé un peu plus loin par Goût Baroque et Fly Speed qui se frictionnaient jusqu’aux abords du poteau avant que le premier nommé ne lui arrache le pompon sous le nez. Dayan Winner, après une dernière mise au point sous la selle, saisissait le dernier accessit à Deganawidah qui, néanmoins, réalise la bonne affaire du jour au classement du général en comblant cinq unités sur le retard de onze points qu’il affichait sur un Crack Money transparent dans l’Aisne. Les deux dernières étapes provinciales (10 et 24 novembre à Nantes et au Mans) avant les folies parisiennes  ne manqueront pas de piment.


Une première pour Zelov en France
Publié le MARDI 19 OCTOBRE 2021


Arrivé au cœur de l’été dans les boxes d’Antonio Ripoll Rigo, Zelov se distinguait surtout par son incapacité à triompher sur le sol français. Et même chez lui en Scandinavie, il ne s’était imposé qu’une fois en début de carrière. Affichant un léger mieux au début du mois à Enghien, le fils de Love You, taillé pour se sublimer sur les pistes plates, retrouvait mardi Vincennes dans le Prix Algorah. Avec un numéro tout à l’extérieur des ailes de l’autostart. Gabriele Gelormini a alors temporisé au départ, attendu un dos, avant de se faire très discret, alors que ça bardait devant sous l’impulsion de Dream Along. Le chrono s’affolait et le sujet entraîné dans le Sud-ouest abdiquait dès le haut de la montée pour lancer un autre match entre Felli Eleven et Erasme Williams. Encore trop prématurément peut-être. Les attentistes avaient en effet eu tout loisir de se « camphrer » et Zelov, profitant longuement de la pugnacité du pensionnaire de Philippe Daugeard, se décalait peu après l’entrée de la ligne droite pour très vite sceller le sort du Quinté. Comme lui, Rocky Tilly et Esteban Jiel concluaient en trombe pour s’octroyer les accessits. Selon le mentor majorquin installé à Grosbois, qui place ses deux éléments dans le Quinté, « Zelov avait la vitesse et n’avait plus qu’à travailler son moral ». En quittant Vincennes par le tapis rouge, on risque de le retrouver très vite gonflé à bloc.


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