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2022 Semaine 02

Feydeau Seven, la nouvelle histoire belge de JMB
Publié le DIMANCHE 16 JANVIER 2022


Qui pouvait croire en trinquant le soir du Réveillon du 31 décembre que Feydeau Seven participerait un mois plus tard au Prix d’Amérique ? Il fallait être timbré, avoir quelques verres dans le nez ou plus précisément s’appeler Jean-Michel Bazire. On savait déjà Davidson du Pont, Rebella Matters, Ganay de Banville voire Zacon Gio réservés pour le grand rendez-vous du 30 janvier, mais l’appétit du multiple sulky d’or est décidément sans fin ou sans faim. Dimanche, dans le Prix de Belgique, dernière étape qualificative pour l’Amérique, Feydeau Seven n’avait d’autres choix que de conclure sur le podium pour rejoindre ses camarades. Face à des montagnes ! Face au tenant du titre, Davidson du Pont, face à Gu d’Héripré, le meilleur 6 ans en exercice, face encore à Délia du Pommereux qu’on ne présente plus... Et ces trois-là ont toujours occupé les avant-postes sans se ménager pendant que « Feydeau » prenait un malin plaisir à regarder ses idoles s’époumoner en tête. Dans le dos d’un Davidson du Pont des grands jours au début de la ligne droite, le partenaire de Jean-Michel Bazire semblait assurer sa qualification quand le « patron de l’écurie » se désunissait soudainement à mi-ligne droite sous les sollicitations de Nicolas. Feydeau Seven, de l’élevage maison, remportait de fait sans lutter son premier Groupe II tout en s’ouvrant les portes du possible, comme Diable de Vauvert, excellent deuxième, adroitement préparé lui aussi par Bertrand Le Beller. Après Bélina Josselyn et Davidson du Pont, Feydau Seven inscrit en lettres capitales son nom au palmarès de la dernière des 4 « B ». Chez les Bazire, on a toujours une histoire belge à raconter.  


Hohneck les a crucifiés !
Publié le SAMEDI 15 JANVIER 2022


Au soir du Prix d’Amérique, dans quinze jours et quel que soit le résultat, Hohneck aura été l’une des attractions du Meeting de Vincennes. Ayant cet hiver tour à tour fait sien un Groupe II et le Critérium Continental, qui poinçonnait son accès à l’épreuve suprême, le protégé de Philippe Allaire s’était autorisé, samedi, une dernière virée sur la pouzzolane dans le Prix de Croix. Avec en fil rouge un duel annoncé, un match dans le match, avec Hooker Berry. Ce ne sera qu’un rendez-vous manqué même si le représentant Bazire achèvera sa mission sur une facile deuxième place. Hohneck était presque déjà arrivé aux balances, débarrassé dès l’entame de la ligne droite de toute opposition en un simple jeu de jambes à faire pâlir plus d’un Brésilien. Le dernier accessit de Sayonara en devienait anecdotique bien qu’il rapporte à son entourage scandinave la coquette somme de 16 800€. Hohneck a aiguisé ses ambitions avant le grand rendez-vous du 28 janvier. Bold Eagle et Face Time Bourbon ont décomplexé les 5 ans. Plus que jamais Hohneck a la possibilité de rejoindre ces deux légendes du trot.


Elie de Beaufour, Elie le bouffeur
Publié le SAMEDI 15 JANVIER 2022


En participant à sa trente-quatrième course, Elie de Beaufour a engrangé, samedi à Vincennes dans le Quinté, une vingt-quatrième victoire. Son cinquième semi-classique également. Sûrement le plus impressionnant de tous après avoir dû chasser en plaine à plusieurs longueurs de Fire Cracker pour conclure en apothéose dès l’intersection des pistes, moment choisi par Jean-Michel Bazire pour définitivement siffler la fin du match. Le partenaire d’Eric Raffin s’accrochait brillamment à la deuxième place après avoir subi un coup de massue. Et Voilà de Muze, toujours derrière les animateurs se classait troisième devant For You Madrik et Fric du Chêne. Le tout en 1’11’’1 sur 2700 mètres pour un vainqueur qui nous en met plein la vie à chacune de ses démonstrations. JMB demeure le « Rocheteau » de Vincennes en remportant pour la quatrième année consécutive le Prix du Forez après les sacres respectifs de Cleangame, Valokaja Hindö et Colonel. Il n’y a décidément qu’un Sarthois pour faire bouillonner le Chaudron. Et un hongre de 8 ans plus "vert" que jamais.


Tanguy Andrieux : A l’âge de 3 ans je voulais déjà faire PMU
Publié le VENDREDI 14 JANVIER 2022


Transformé depuis son arrivée dans l’écurie de Yannick Fouin, Tanguy Andrieux est devenu en moins de deux ans l’un des meilleurs jeunes-jockeys du circuit. Vainqueur d’une courte tête sur Dylan Ubeda pour brandir le titre de meilleur jockey du meeting de Cagnes, le pilote originaire de l’Isère aimerait maintenant enchaîner sur un premier Groupe à Auteuil. Andrieux rime au mieux avec ambitieux.

On l’a attrapé au vol. Juste avant son départ pour quelques jours de vacances qu’il prendra dans sa région grenobloise, dès dimanche, après la réunion de Pau. Comment passer à côté de la performance de Tanguy Andrieux durant le meeting d’obstacle de Cagnes-sur-Mer ? Ceux qui avaient loupé l’une de ses trente-deux victoires précédentes ont pu enfin poser un nom sur un visage qui pourrait rapidement devenir familier comme l’ont été, sans être exhaustif, ceux de Jacques Ricou, de Christophe Pieux, de David Cottin ou de Jonathan Plouganou. Son bilan est sans appel. Neuf victoires en onze réunions. Suffisamment pour sortir major de la promotion azuréenne juste devant Dylan Ubeda. Un moment aappréciable quand on a 20 ans. « Je me doutais qu’on allait réaliser un bon meeting car on avait les chevaux pour cela, mais de là à en gagner neuf. Je n’ai chuté qu’une fois et pour ainsi dire tous nos représentants ont fait l’arrivée, donc c’est super. Avec en prime un premier Quinté très attendu avec Monty Saga. C’était en effet mon objectif de l’année. J’ai rempli le contrat. Avec King of Run je n’étais pas passé loin et je voulais absolument en décrocher un cet hiver. C’est une grande fierté de rentrer à la maison et de se dire qu’on a fini tête de liste », réagit enthousiaste le jeune-jockey de Maisons-Laffitte au service de Yannick Fouin.

"Je me suis toujours accroché"

Epanoui et subjugué. Ravi d’être dans la cité du cheval. Loin de ses bases, mais si proche du rêve. « Quand j’avais 3 ans, à l’heure du Quinté à la télé, je disais à mes parents je veux faire PMU. Du coup ils m’ont inscrit au poney. J’ai fait un peu de CSO puis, arrivé à l’âge de 12 ans, alors que je me rendais sur les hippodromes de Lyon, j’ai attendu les jockeys à la fin de la réunion pour leur demander comment il fallait s’y prendre pour les rejoindre. Ils m’ont parlé de l’Afasec. J’ai vite regardé sur internet en rentrant et j’ai découvert qu’il y avait les portes ouvertes deux semaines plus tard à Cabriès. A partir de là tout s’est enchaîné. J’ai commencé mon apprentissage chez Bernard Goudot à Chazey. Mais il m’a fallu attendre quatre-vingt-treize montes pour en gagner une. On court des chevaux moyens, on fait des erreurs de parcours, on prend des chutes,… il faut reconnaître que ce fut parfois démoralisant, mais je me suis toujours accroché. Et puis, bien plus tard, j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allé directement demander à monsieur Fouin si une décharge l’intéressait. Il m’a immédiatement répondu favorablement. C’est ainsi que je me suis enraciné à Maisons-Laffite où j’ai été d’emblée merveilleusement bien accueilli par mes collègues de travail. Cela a simplifié mon intégration car on change tout à coup de monde. On se retrouve dans une écurie de cent chevaux, on est vingt-cinq à monter le matin, tout m’a paru surdimensionné. Mais c’était ce que je voulais. J’étais déjà super content d’en être arrivé là ». Sans être toutefois au bout de ses surprises. Une première victoire intervient le 5 juillet 2020 pour l’entraînement de Valérie Seignoux. Une forme de déclic. « J’ai enchaîné ensuite les victoires, notamment en province. Puis monsieur Fouin m’a fait monter plus régulièrement. J’ai fait dix-huit gagnants en six mois. En 2021, j’ai poursuivi sur ce rythme ce qui m’a permis d’être associé à des chevaux encore meilleurs. J’ai fait deux doublés consécutifs d’abord à Clairefontaine, puis à Auteuil. J’ai participé à pas mal de Groupes aussi dont le Prix du Président de la République et le fameux rail-ditch sur lequel je suis tombé. Peut-être par manque d’expérience. C’est à la fois assez impressionnant. Mais quand on le saute, c’est qu’on est déjà assis sur un petit champion. Il me faut continuer sur ma lancée et décrocher une épreuve classique en 2022. Il faut évoluer d’échelon en échelon. J’aurai pas mal de possibilités. J’ai beaucoup aimé par exemple la façon dont je me suis imposé avec Maspeed en début de meeting. J’ai hâte de la voir à Paris. Auteuil, c’est quand même le top de l’obstacle ».

Heureux chez Yannick Fouin

Tanguy Andrieux ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Cagnes n’est qu’une étape. Un souffle de reconnaissance après des années de doute. Une rafale de mistral qui vous propulser sur les hauteurs. Une œuvre collective aussi. Et ça, Tanguy ne l’oublie pas. « Quand on travaille, comme moi, pour une écurie de qualité et que vos pensionnaires tournent bien, ça vous booste le moral et vous donne envie d’en gagner toujours plus, de donner le maximum. Toute l’équipe est derrière vous, tout le monde fait du bon travail, à commencer par les cavaliers du matin. Sans eux, je n’aurais jamais connu une telle réussite. Je tiens vraiment à remercier tout le staff. Pour l’heure, je n’ai nullement besoin de monter pour l’extérieur. Mon patron me donne souvent les clés. C’est d’autant plus motivant. Franchement, je suis heureux ici ».  C’est ainsi que se sont inscrites 41 victoires. Malgré ce que deux clavicules, des vertèbres, la main et le nez ont déjà enduré. Sans aborder les routiniers petits bobos. « Il faut être passionné, motivé, un peu cascadeur aussi. La passion et la rage de vaincre l’emportent toujours. C’est ce qui détermine un bon jockey. Quand j’aime quelque chose, j’y vais toujours à fond ». C’est avec cet esprit conquérant qu’il était déjà devenu, dans son adolescence, champion départemental de gymnastique. Du cheval d’arçons au pur-sang, qu’importe la monture… pourvu qu’il y ait l’ivresse.

Fabrice Rougier


Esprit Mystic la fête au Village
Publié le JEUDI 13 JANVIER 2022


Nul n’est prophète en son pays. Encore des paroles en l’air. A Cagnes, Nicolas Ensch reste indéboulonnable. Venez vous y frotter, vous ne serez pas déçus. Même lorsque l’on combat à l’échelle supérieure comme ce fut le cas, jeudi, dans le Prix de la Côte d’Azur (Grp. III) où Empire, récent deuxième du Prix Ténor de Baune, attirait tous les regards. Esprit Mystic ne bronchait pas, trop concentré sur son sujet après avoir voyagé à l’abri sur un troisième rang à la corde durant tout le parcours. Devant, Empire montrait les muscles et annihilait tour à tour les chances de Espoir du Marny, puis de El Presidente. Ce n’est que dans le tournant final que le fils de Village Mystic (à l’instar de Ecureuil Jenilou quatorze fois lauréat sur ce parcours) trouvait l’occasion de se libérer de ses chaînes pour entamer un bout de classe qui mettait ippon le grand favori. La ligne droite devenait une partie de plaisir pour le local transcendé déferré, comme il l’est très rarement. Profitant elle aussi d’un engagement idéal au premier poteau, Dolina des Plaines s’offrait le spécialiste du circuit Ecureuil Jenilou, troisième et hors de portée de Alcoy et d’un Empire groggy. Esprit Mystic accueille donc son premier Groupe comme l’avait réalisé Elsa de Belfonds il y a seulement 2 ans. A Cagnes, on ne manque jamais une occasion de faire la fête au « Village ».   


Salocin double la mise à Deauville
Publié le MERCREDI 12 JANVIER 2022


Il n’avait jusqu’alors jamais brillé dans les Quintés, y laissant parfois quelques regrets. Mais Salocin était au départ du Prix du Pays d’Ouche, mercredi, épris d’un sentiment de revanche après avoir récemment survolé une classe 3 sur le parcours normand de 2500 mètres. Moins expérimenté que la plupart de ses rivaux sur la Psf, le protégé de Christophe Lotoux n’y est pour autant pas moins efficace. L’heure était venue de le rappeler, comme pour marteler la forme d’une écurie bretonne dont un seul des seize derniers partants n’a pas pris la route des balances pour rejoindre son box. Souvent contraint de voyager en épaisseur et évoluant rapproché sur son récent succès, l’associé de Maryline Eon n’a pourtant rien lâché jusqu’à clouer le bec aux abords du poteau à Monsieur Xoo dont une réhabilitation à domicile était programmée. Just Light, après un bon effort en pleine piste, dominait un sprint à trois pour le dernier accessit dans lequel Count Rostov et Masterpower n’ont pu être départagés. Trois semaines après King Cobra, Christophe Lotoux, à la tête d’une vingtaine de galopeurs, engrange un deuxième Quinté. Sur le même hippodrome, la même surface, la même distance ! On s’est dit rendez-vous dans trois semaines à La Touques, même jour, même heure, même pommes.


Gourou en maître
Publié le MARDI 11 JANVIER 2022


La casaque présidentielle de Jean-Pierre Barjon s’est imposée, mardi, dans le Prix de Joinville. Mathieu Mottier était bien évidemment sur le Pont avec son Gourou. Si le fils de Brillantissime restait sur une disqualification, manquant à priori d’une vraie course, cela n’ombrageait pas l’optimisme de son mentor qui le postait aux commandes dès la volte. Gregorio et Golfeur des Loyaux, bien partis, longeaient le rail derrière lui et puis… le calme plat ! Pas une attaque, celles plutôt timides de Greatman de Busset et de Georgio Haufor étant rapidement avortées. Alors Gourou, soucieux de ne pas décevoir ses disciples, est allé au bout, librement, sans jamais être dépassé par les bonnes conclusions en léger retrait de Golfeur des Loyaux et de Gregorio. Encore eux ! Cent mètres après le départ le tiercé était déjà affiché, fait plutôt rare sur le parcours classique. Seul Gold d’Ecroville surgissait de derrière, mais à quelques encablures, pour toiser Guerrier Castelets. Disqualifié à seize reprises en trente-sept courses avant ce Quinté, Gourou reste efficace dès lors qu’il change de discours. A 12/1, il est une certitude, il a su conserver malgré sa grande susceptibilité bon nombre de ses fidèles.


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