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2022 Semaine 04

Davidson du Pont atteint enfin l'Amérique
Publié le DIMANCHE 30 JANVIER 2022


Deux années durant dauphin de Face Time Bourbon dans le Prix d’Amérique, Davidson du Pont n’a surtout pas profité ce dimanche du forfait de ce dernier. Non, avec son pilote Nicolas Bazire, ils l’ont bel et bien emporté sans rien devoir à personne. Clouant au passage le bec à tous ceux qui, au soir du Prix de Belgique, avaient avec une certaine virulence, faute de connaissances, commenté leur performance. La critique est un art qui vous revient bien souvent en pleine figure. Dans une fusion parfaite, Nicolas et « Davidson » ont serré les dents jusqu’au bout des 2700 mètres pour déposséder, sur le poteau, Galius d’un titre de noblesse que Séverine Raimond et Yoann Lebourgeois auraient tout autant mérité. Une semaine après son Prix de Cornulier, Flamme du Goutier installait Théo Duvaldestin  sur la troisième marche du podium, en devançant Vivid Wise As et le jeunot Hohneck. A 21 ans, Nicolas Bazire entre au panthéon du trot et délecte chaque seconde d’un moment unique que son père a connu à quatre reprises dans son immense carrière. Seul Davidson du Pont, élevage et propriété de son grand-père Jean-Yves Rayon, était en capacité de déverser un tel torrent d’émotions sur Vincennes. L’aboutissement du travail d’une famille depuis bien des générations sur le « Pont ».  


Jean-Marie Roubaud : De bons chevaux, de bons clients, de bons gars
Publié le DIMANCHE 30 JANVIER 2022


Dix-neuf succès au total dont la septième réalisation consécutive, mercredi à Cagnes, de Evariste du Bourg. En quatre semaines. Sur la Riviera, et plus généralement sur tout le pourtour méditerranéen, l’écurie Roubaud écrase tout sur son passage en ce début d’année. Si la cause est bien connue, le sérieux de la petite entreprise phocéenne n’étant plus à mettre en doute, les effets, eux, sont terribles pour la concurrence « parisienne ». Trois unités d’avance au Top entraîneurs sur Jean-Michel Bazire, six sur Thierry Duvaldestin et sept sur le voisin Yannick-Alain Briand. Nul besoin pour autant de survoler la profession pour décupler la bonhomie d’un Jean-Marie Roubaud humble et lucide. « Les statistiques de l’écurie sont à prendre avec des pincettes. Nos chevaux ont bénéficié de bons engagements courant janvier tout en se présentant en grande forme. Ils ne vont pas rester dans un tel état toute l’année. J’ai dans mes boxes de bons trotteurs, à mes côtés de bons propriétaires et de bons gars, alors au final tout finit par s’enchaîner. L’an passé c’était pour Martens, l’année d’avant c’était pour Mourice, aujourd’hui c’est pour moi. Tant mieux, il en faut pour tout le monde. Rester sur les hauteurs du classement me ferait bien évidemment plaisir, mais c’est hors de portée. Quand la province va démarrer, les écuries Duvaldestin et Abrivard, pour ne citer qu’elles, vont courir à droite et à gauche. Ils conduisent une telle armada qu’il est impossible de suivre le rythme. Un mois et douze mois, c’est loin d’être pareil. Pour durer, il faut un renouvellement de chevaux et des poulains, que je n’ai pas », relativise un chef qui a toujours refusé de tirer la couverture à soi. Ce n’est pas dans ses gênes. Perfectionniste, mais certainement pas autoritaire.

"A l'écurie je suis le bon copain"

Pourquoi le serait-il du reste alors que le triangle d’or Steve Stefano, Kévin Devienne et Pierre Repichet truste depuis des années les victoires sur tous les hippodromes du Sud ? La fidélité du personnel appelle la récompense. « Ceux-là vous les connaissez parce qu’ils apparaissent dans le journal, d’autres dont le nom ne figure jamais en caractère d’imprimerie effectuent le même boulot. Je pense à Lucie Lovera, qui est restée après avoir fait tout son apprentissage chez moi, à Adrien Dellasta, à Corentin Toussaint qui était à un moment parti pour finalement faire machine arrière. S’ils restent ou reviennent à la maison c’est qu’ils sont amoureux de moi (rires). Je ne me revendique surtout pas patron. Ça c’est le rôle de Sylvain. Je suis plutôt le bon copain ». Avec sa soixantaine de compétiteurs, son activité se résume au Fuveau, boulot, dodo. Alors, autant injecter du sensationnel dans l’ordinaire en poursuivant sur cette dynamique, même si Jean-Marie se veut prudent... (la suite à lire dans votre Veinard du week-end, disponible chez les marchands de journaux ou sur leveinard.com).

F. R.


Elie de Beaufour rime avec Luxembourg
Publié le SAMEDI 29 JANVIER 2022


Antichambre de l’épreuve reine, le Prix du Luxembourg auréole chaque année un grand champion. Souvent un élève de Jean-Michel Bazire du reste. Après Aubrion du Gers, Cleangame et Dorgos de Guez, le tenant du titre, Elie de Beaufour est venu s’ajouter samedi au palmarès de ce prestigieux Groupe III. A chaque génération un trotteur d’exception ou presque. Le multiple sulky d’or s’est annoncé à l’entame de la montée pour relayer Feliciano puis « Elie » a fait le job. Net et sans bavure pour signer un treizième succès à Vincennes tout en y restant intraitable pieds nus. Alcoy et Feliciano, dans la boîte jusqu’à mi-ligne droite, luttaient pour les accessits qu’ils s’adjugeaient dans cet ordre devant les Scandinaves Gareth Boko et Calle Crown. S’adaptant à tous les paramètres, y compris à un parcours de vitesse qui n’est pas sa tasse de thé, le fils de Royal Dream, co-élevage et copropriété d’Eric Levallois et de Bertrand de Folleville, a remporté son Prix d’Amérique et semble, avec un moteur tout neuf à 8 ans, revendiquer la place de meilleur hongre du circuit. Pour lui, le poteau n’est jamais loin.


Et si Diable de Vauvert leur faisait vivre l’enfer ?
Publié le VENDREDI 28 JANVIER 2022


Qualifié de dernière minute dans le Prix de Belgique, Diable de Vauvert participera dimanche à son second Prix d’Amérique. Une épreuve plus ouverte que jamais après le forfait de Face Time Bourbon. Ce sprinter, à la pointe de vitesse ravageuse s’il est préservé, comptera bien évidemment sur Tony Le Beller pour marquer les esprits avant le Prix de Paris que Bertrand Le Beller a coché de longue date sur son agenda.

Diable de Vauvert revient dimanche pour sa deuxième campagne américaine. Paradoxalement, le fils de Prince d’Espace et de Pop Star est aux portes du paradis. Ange le matin, démon l’après-midi. Prêt à faire vivre l’enfer à quiconque si son driver parvient à souhait à lui masquer l’effort. Oui, le « bon petit Diable » sera bien dans les raquettes de départ après avoir obtenu une qualification tardive dans le Prix de Belgique. Un vrai soulagement pour son entraîneur, Bertrand Le Beller. « Ses deux rendez-vous manqués, dans le Bretagne et le Bourbonnais, avaient fait naître le doute car le cheval a le potentiel pour bien figurer parmi ceux-là. Toutefois, dans les Qualifs, ça a roulé, notamment dans le Bourbonnais, où le record sur le parcours que détenait le mien a été battu de trois dixièmes. Ce qui n’est pas rien à ce niveau. Diable n’a pas fait l’arrivée, certes, mais les chronos n’étaient pas catastrophiques. Il approchait déjà de son meilleur niveau. Ce serait vous mentir que de dire qu’il n’y avait pas un peu de pression avant le Prix de Belgique. On aurait été vraiment déçus de ne pas terminer dans les trois premiers même si, dans le pire des cas, on se serait rabattus sur le Prix du Luxembourg. C’est donc super d’arriver à point nommé et l’on va crânement défendre nos chances. Cela dit, notre réel objectif de l’hiver reste de clôturer en beauté le Meeting dans le Prix de Paris ».

"Peu savent finir plus fort que Diable"

Contrairement à ses précédentes campagnes, Diable de Vauvert n’aura pas pris dur dans le Prix de Belgique en mettant ses capacités physiques au service de l’intelligence de Tony Le Beller. « Il n’a couru que trois cents mètres le 16 janvier. Il ne soufflait même pas après la course. Tony m’expliquait du reste qu’il était encore en phase d’accélération au passage du poteau. Le cheval paraît aussi bien qu’il ne l’était à la même époque l’an dernier quand nous terminions tout près à la sixième place. Alors, on signe cette fois pour finir dans le Quinté. Tout en essayant de savourer un maximum les heures que nous vivons, en s’appliquant à emmener le cheval au mieux, puis il se passera ce qu’il passera. Je suis lucide, je ne pense pas que mon cheval soit un gagnant de Prix d’Amérique dans le sens où il ne peut pas porter le poids d’une course comme se plaisent à le faire Etonnant ou Face Time Bourbon. Après, tout peut arriver. Rappelons-nous de la victoire de Oyonnax. Pour gagner, il faut courir. Mais courir pour lui, en le cachant. C’est l’une des qualités premières de Tony que de savoir préserver un cheval, il l’a encore prouvé quand Galius nous gêne un peu dans le dernier tournant. Il ne s’est pas affolé, puis l’a repris pour préserver sa pointe de vitesse. Sur le circuit, quand il bénéficie du parcours sur mesure, il n’y en a pas beaucoup qui finissent plus fort que lui », prévient le professionnel de l’Orne qui a donné à son champion un dernier travail musclé mardi après-midi. « Sans le pousser dans ses retranchements, s’empresse t’il de préciser. Le cheval est prêt, on parle désormais d’entretien avec deux petits joggings mercredi et jeudi. Vendredi et samedi, il effectuera juste quelques bouts de cinq cents mètres un peu « punchy » pour le réveiller et l’avoir souple pour dimanche ».

"Partager ces moments, à ce niveau, avec Tony, c’est génial "

Bertrand Le Beller s’est épris d’amour pour son Diable bien avant qu’il emprunte la voie classique. Le contexte sentimental aidant, puisque fils de Pop Star, cette petite ponette qui lui avait apporté son premier Groupe en qualité d’entraîneur dans le Prix René-Ballière. Mais pas que… « Diable est un cheval que j’ai toujours estimé. Parmi les 350 poulains que j’ai vu passer, depuis mon installation il y a une dizaine d’années, des poulains avec une telle facilité de trot, ce qui ne veut pas forcément dire qu’ils seront bons, j’ai dû en avoir trois. Quand il est arrivé post-débourrage, il aurait été capable de courir en 1’20 si je l’avais souhaité’’. Il sont peu dans ce cas-là. C’est même assez rare. Il l’a montré rapidement en se qualifiant de prometteuse façon. Ensuite, il y a connu des moments de flottement. Il a fini cinquième du Critérium des 5 ans, mais à cette époque-là c’était davantage un client dans les Quintés. Puis il a franchi un palier sur ses seules qualités intrinsèques. Avec le cheval, une nouvelle page va se tourner. J’en suis très heureux pour l’entourage et son propriétaire. Ravi également de vivre cette aventure en famille avec Tony. Partager ces moments, à ce niveau, avec son frère, c’est génial ». Avec son ainé et… Franck Lemuet, un propriétaire qui depuis longtemps fait partie de la famille ornaise. « J’étais dans le Sud-ouest quand je suis passé professionnel. Rapidement, j’ai rejoint la Normandie car mon but a toujours été de travailler des trotteurs avec lesquels je pouvais concourir régulièrement à Vincennes. J’ai ainsi aiguisé mes premières lames en tant qu’entraîneur particulier pour Jacques Lemuet, le papa de Franck, avec qui on avait déjà obtenu des résultats très corrects notamment avec Lady de Vauvert qui avait capitalisé près de 300 000 € de gains et la fameuse Pop Star ». A Diable de Vauvert désormais d’apposer sa signature la plus soignée. « Tous les ingrédients sont là pour écrire une belle histoire, alors on va croiser les doigts pour y apporter la meilleure finalité. On relativise, être au départ c’est super. Il y a dix jours nous n’étions même pas qualifiés. On l’a fait et de belle manière. Après, advienne que pourra. Nous sommes tributaires du parcours. Parfois c’est payant, parfois ça l’est moins ». La spéculation est au bout des doigts de Tony..

Fabrice Rougier


Bric a braqué Pau
Publié le VENDREDI 28 JANVIER 2022


Pour les seize hurdlers du Prix Equidia, vendredi à Pau, l’occasion était donnée de crever l’écran. Ce dont profitait d’emblée Kevin Nabet pour s’installer aux commandes et faire de Lyon Clermont une ligne à grande vitesse. Dans le tournant final, Bric venait librement l’épauler un instant, mais ce face à face qui nous était proposé accouchait d’une souris quand Geoffrey Ré ouvrait les mains pour un survol de la situation. Hokusai Vallis, de toutes les arrivées cet hiver dans le Béarn, expédiait le principal animateur au troisième rang sans jamais craindre les retours du favori Dylidancer et de Sternkranz. Victorieux il y a trois semaines à Cagnes-sur-Mer, Bric a fait le mur pour rejoindre les Pyrénées après un bon bain de soleil. Comme il l’avait du reste déjà fait l’an passé en bouclant ce même exercice à la quatrième place. Ce beau bai casse des briques ! Pour preuve, il permet à son mentor Jean-Louis Bertin, au chevet de quatre pensionnaires, d’accueillir le premier Quinté de sa carrière.


Falco d'Havaroche en tenue de gala
Publié le JEUDI 27 JANVIER 2022


Ingo ne manque jamais une occasion de se mettre en exergue sur le sol français. Il s’y est du reste installé pour l’hiver et son mentor Christoffer Eriksson ne le regrette surtout pas. Déjà deux fois vainqueur depuis le début du meeting, devenu un abonné des balances, le partenaire d’Alexandre Abrivard jetait logiquement un froid sur une opposition circonspecte à l’idée de l’affronter. Comme on pouvait s’en douter, le trotteur scandinave assumait son statut de favori dès la descente. Et il en sera ainsi jusqu’en haut de la montée, endroit jugé idéal par Eric Raffin pour amorcer l’accélération de Falco d’Havaroche en troisième épaisseur. Ingo le contrait dans un premier temps, mais la ligne droite était bien trop longue pour contenir un élève de Jean-Michel Baudouin qui signait sa cinquième victoire sur ce long trajet de 2850 mètres. Pour le défier, tenue correcte exigée… voire plus. Fantasia de Ligny, préservée durant le dernier tour, n’était jamais inquiétée pour la troisième place par Fiesta de Belver (notre dernière minute à 70/1) et Fawley Buissonay. A trois jours d’un Prix d’Amérique auquel il ne prendra pas part en raison du forfait de Face Time Bourbon, ce qui paraît incroyable pour un triple sulky d’or, Eric Raffin, en vrai champion, n’a pas trainé pour conjurer le mauvais sort.


Eagle Eyes en met plein la vue
Publié le MERCREDI 26 JANVIER 2022


Dans le jardin cagnois de Nicolas Ensch ne poussent que de bonnes graines. Mercredi, dans le Prix Henri-Estable, son protégé Eagle Eyes n’a absolument jamais eu à forcer son talent. Ni besoin de faire les gros yeux. En faisant cavalier seul. De la volte à l’arrivée. Avec un zest de classe dans le tournant final pour reléguer hors champ des caméras les quelques réfractaires qui osaient encore contester sa supériorité. Du reste, ceux qui l’accompagnaient aux avant-postes sont tour à tour retombés dans l’anonymat. Seul Eberton a vainement tenté de combler un peu de terrain sur le frère utérin de Bold Eagle, mais à nette distance après avoir été envoyé au large dans l’ultime boucle par Diva Beauregard. Cette dernière cédait pour sa part aux abords du poteau le dernier accessit à Eusebio d’Héripré pour un nouveau tir groupé du brillant mentor azuréen qui enrichit son palmarès du meeting d’un second Quinté après la domination de Esprit Mystic dans le Prix de la Côte d’Azur. Et nous n’en sommes qu’au cœur de l’hiver. Jusqu’en mars attention les yeux !


C'est Glaer et net !
Publié le MARDI 25 JANVIER 2022


Les supporters du favori ont dû longuement se ronger les ongles avant de sauter de joie, mardi, dans le Prix de Marseille à Cagnes-sur-Mer. Longtemps dans la seconde partie du peloton, Glaer s’est engouffré dans un trou de souris, tout en s’appuyant sur le sang-froid de Cristian Demuro, pour entamer un effort suffisamment vif et précis afin de venir régler aux abords du poteau Dragonet qui aurait tant mérité de rapporter à Calas un premier Quinté. Thunderspeed s’est longtemps accroché avant de céder le pouvoir et s’inscrire troisième à un peu plus d’une longueur de Khochenko, lauréat de l’épreuve en 2020 comme pour déclarer son inconditionnel amour à la Riviera. Cinquième, Count Rostov n’apportait guère plus d’élan aux rapports. Glaer s’est donc imposé de peu. Mais de ce qu’il a voulu. Presque soucieux d’en faire trop en semblable compagnie. Après son exhibition paloise à l’occasion de son premier handicap, bien malin est celui qui pourra dire où s’arrêtera l’élève de Jean-Claude Rouget. Certainement bien plus loin qu’à Cagnes.  


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