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2022 Semaine 17

Intercontinental State of Rest
Publié le DIMANCHE 01 MAI 2022


Dimanche, ParisLongchamp mettait sur de bons rails sa saison en proposant le Prix Ganay, premier Groupe I de l’année au galop. Avec une ligne de taille, celle du Prix d’Harcourt, joué trois semaines plus tôt et qui avait permis à Skalleti de prendre un sérieux ascendant psychologique sur ses adversaires dont Sealiway et Mare Australis qui effectuait sa rentrée. Avec une course dans les jambes, le tenant du titre se voulait intouchable et emmenait le convoi sous la pression de Smile Makers chargé de faire du train pour son compagnon d’écurie Sealiway, bien calé quant à lui dans le sillage du représentant d’André Fabre. Favori, Skalleti restait muet à l’arrière garde pénalisé par une piste trop galopante. C’était rayer un peu prématurément State of Rest, perché en épaisseur, mais l’un des seuls à apprécier le bon terrain.  Au moment de l’emballage final, Mare Australis freinait, Sealiway se battait comme un chiffonnier mais ne pouvait se garder de la pointe de vitesse de Pretty Tiger qui échouait à trois-quarts de longueur d’un cheval irlandais qui pourrait même gagner sur Saturne ou Pluton. En tout cas, après Saratoga aux Etats-Unis, Moonee Valley en Australie, l’élève de Joseph O’Brien a enrichi son patrimoine d’un troisième Groupe I consécutif et offre à l’Irlande un succès français qu’elle attendait depuis Duke of Marmalade en 2008 alors entraîné par Aidan O’Brien. Il avait ensuite enchaîné par un nouveau triomphe dans la Tattersalls Gold Cup au Curragh. Alors pour Joseph, sur les pas de son illustre père, l’avenir semble tout tracé !


Un quatrième Quinté pour We Ride The World
Publié le DIMANCHE 01 MAI 2022


Sous la rude charge de 60 kilos, avec le 15 dans les boîtes, sur le parcours de 1400 mètres de ParisLongchamp, We Ride The World se cherchait des arguments dimanche dans le Grand Handicap de la Nouvelle Piste.  Le hongre entraîné par Patrice Cottier venait bien de renouer avec la victoire à Vivaux, dans un lot certes inférieur, mais il bénéficiait surtout de l’aide d’Anthony Crastus, son plus fidèle jockey, avec qui il avait partagé sa dernière victoire de handicap le 14 juillet dernier. Et ces deux là apprécient plus que tout les jours fériés. Alors en cette Fête du Travail, les deux compères allaient vite se mettre au boulot pour se positionner en milieu de paquet, derrière Rock Blanc, pour mieux venir se mêler à la lutte à deux cents mètres du poteau. Simply Striking semblait alors avoir créé la décision, quand soudain l’associé de Gérald Mossé se relâchait légèrement après le poteau, mais suffisamment pour être dépossédé du titre à son intérieur. Rock Blanc reléguait Havoc et Shallali en sortie de podium. A l’âge de 7 ans We Ride The World accroche à son palmarès un quatrième Quinté. Le loulou (Orpen) s’est bien rattrapé si l’on se souvient qu’il lui avait fallu attendre sa vingt-quatrième course au bout deux ans de compétition pour se débarrasser de son étiquette de maiden.


Henri Le Farceur sans faire rire
Publié le SAMEDI 30 AVRIL 2022


Un deuxième Quinté en une semaine pour Nicolas Gauffenic, une première victoire à Auteuil pour l’entraînement de Hugo Mérienne, Henri Le Farceur a réussi samedi à Auteuil dans la Grande Course de Haies de Printemps, son meilleur gag. Plus petit poids de la course, le hongre de 5 ans élevé par le Haras de Saint-Voir n’avait pourtant pas pris le meilleur départ. Loin de là ! De fait, Henri Le Farceur avait un peu plus de 4000 mètres pour se frayer un chemin au cœur de ses dix-neuf concurrents avec les aléas que cela supposait pour son jockey qui allait cependant choisir les meilleures options. Alors que Folly Foot et Gentleman D’Athon franchissaient presque conjointement l’ultime difficulté, le beau bai originaire de l’Allier se rapprochait de façon significative avant de régler aisément sur le plat Super Alex, qui n’arrive décidément pas à gagner son Quinté, et Folly Foot qui a pourtant tout donné pour permettre à James Reveley de concrétiser un doublé dans cette prestigieuse épreuve. Constamment à la pointe du combat, le généreux Golden Witch, or précieux de Sonia Delaroche, reléguait l’animateur du dernier tour au cinquième rang. De ses vingt-huit succès épinglés en cinq ans en qualité d’entraîneur, Hugo Mérienne se souviendra longtemps de celui du 30 avril, veille de la Fête du Travail. Sans boulot il n’y a pas de Groupe III.


Chronologie d’un bras de fer entre syndicats et sociétés mères
Publié le JEUDI 28 AVRIL 2022


Dimanche, France Galop se voyait contraint d’annuler la réunion d’Auteuil.

Depuis la réunion de vendredi dernier entre les sociétés mères et les représentants syndicaux dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires, un vrai bras de fer a duré toute la semaine avec les conséquences qu’on devine sur la filière. La lutte syndicale a porté ses fruits, notamment au galop, où tout semble rentré dans l’ordre. A contrario Le Trot se veut inflexible. Nous avons suivi jour après jour Pierre Bellaiche, président du Syndicat Hippique. Entre colère et victoire, apaisement et défaite.
 
Vendredi 22 avril : Les syndicats et les représentants de la filière Trot et Galop se réunissent dans le cadre de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO). Face à une revalorisation de leurs salaires en berne depuis six ans, qui subit de plein fouet l’effet ciseau de l’inflation, près de trois cents salariés des sites hippodromes ont perdu 6% de pouvoir d’achat. Du côté de l’institution, une augmentation de 2% est alors évoquée. Une proposition jugée indécente par l’intersyndicale (CGT, FO, CAT, Sud, CFE-CGC) « tant elle est synonyme d’un véritable dédain des salariés ».

Dimanche 24 avril : Coup de tonnerre sur Auteuil. Un mouvement de grève contraint France Galop à annuler la réunion au sortir de nouvelles discussions stériles dans la matinée entre les deux parties sur l’hippodrome. Informée d’un préavis de grève 48 heures au préalable, pourquoi la haute instance du galop a-t-elle laissé mûrir l’abcès sans réagir au point de reporter historiquement les courses sous la foudre de son personnel ? La question mérite débat. Dans la foulée, par voie de communiqué, Le Trot officialise le transfert à huis clos des réunions de 26 et 29 avril de Vincennes à Mauquenchy.  Une pilule amère pour des syndicats qui ne parviennent toujours pas à digérer l’annonce. « Entraver le droit de grève, comme l’a fait monsieur Barjon, est-ce constitutionnel ? Puisqu’il en est ainsi, les avocats trancheront. Cette délocalisation qui démontre un comportement outrancier et inacceptable contredit sa soi-disant volonté d’apaisement et de négociation. Barjon prend ici des décisions d’une gravité absolue et s’installe dans l’ignominie. Le Président du Trot empêche les turfistes d’assister aux courses pour mieux combattre ses salariés dans leurs revendications. C’est honteux ! », peste Pierre Bellaiche, président du syndicat hippique.
 
Mercredi 27 avril à 10h : Nouveau rebondissement dans « l’affaire des NAO » avec un ultime face à face entre les Directions des Ressources Humaines des sociétés-mères et les représentants du personnel. « On est rentrés à 10h en réunion et très vite on nous parle d’un effort pour passer de 2 à 2,5% » lâche Pierre. Au grand dam de tous les syndicats la NAO est bouclée et définitive. Mais… voilà que Le Trot et France Galop s’accordent à faire un geste supplémentaire, chacun de leur côté, en poursuivant les négociations par disciplines. Une démarche qui ne convainc pas à cet instant Pierre Bellaiche. « Tout cela est pitoyable. Ils ont créé un différentiel pour des avancées spécifiques. Diviser, c’est mieux régner tout le monde le sait. A propos de règne, il serait peut-être temps de lancer un avis de recherche. Qu’est devenu monsieur Rothschild, dont nous n’avons plus aucun signe de vie depuis le début du conflit ? ». Cependant tout s’enchaîne très vite et France Galop ouvre le bal dès le début de l’après-midi, alors que Le Trot appelle à poursuivre le débat dès le lendemain.

Mercredi 27 avril à 17h : Siège de France Galop. Pour la première fois du conflit le sourire s’affiche sur les visages des syndicalistes. « Nous nous sommes bien battus », se félicite Pierre à moitié soulagé. La lutte a payé. De la Société mère, l’intersyndicale ressort avec une augmentation de 2,5% dans le cadre de la NAO, mais aussi 1% supplémentaire pris à la charge de France Galop, soit 3,5% sur le salaire de base, y compris l’augmentation de l’ancienneté, de la prime vacances et du 13ème mois ; une prime d’intéressement doublée passant de 724€ à 1428€ ; l’octroi de la prime Macron lors de la sortie du décret ; une révision si l’inflation est débordante avec promesse de compensation ; une journée de grève payée à tout le personnel ; une renégociation de la grille des salaires les 13 et 20 juin prochains en tenant compte du métier, de l’ancienneté et la revalorisation des bas salaires du fait de l’augmentation de 2,65% du SMIC. Unanimes, les syndicats se réjouissent d’avoir abouti à un consensus, mais ne paradent pas sachant qu’il faut garder des forces pour affronter les « trotteurs » dès le lendemain matin. « Et ce sera une autre paire de manche », prévient-on du côté de FO et Autonome.  

Jeudi 28 avril à 13 h : Au terme de trois heures de discussions, Le Trot n’a pas su séduire son auditoire. Outre les 2,5% d’augmentation conclus dans le cadre de la NAO, il a été proposé une prime brute de 950€. « C’est indécent et inacceptable. Barjon, méprisant, a bloqué toute discussion mais il ne perd rien pour attendre », avertit Pierre Bellaiche à la sortie de ses camarades. La fin du match est sifflée. Mais l’on peut craindre des prolongations si l’on en croît l’intersyndicale. « Il y aura une contre-offensive sans savoir où, quand et comment ». Arrêt des négociations pour Le Trot.  Mais certainement pas le début de la tranquillité.

Epilogue : Après des heures et des heures d’échanges, si la NAO, en tant que telle, n’excèdera pas, pour tous, les 2,5%, les syndicats semblent satisfaits des efforts consentis à son issue par France Galop et assurent suspendre le mouvement de grève sur les hippodromes parisiens. Concernant les salariés de Le Trot, faute de réponses audibles à leurs revendications, la colère reste intacte. A Vincennes, la hache de guerre n’est certainement pas enterrée. Pierre, fâché, n’en perd pas pour autant son humour : « Le trotteur va beaucoup moins vite que le galopeur, c’est ainsi ».

Fabrice Rougier


Bobydargent fait le bonheur
Publié le JEUDI 28 AVRIL 2022


Décidément les récentes réclamations font rage dans les Quintés. Après Le Garlaban mardi à Compiègne, Bobydargent a lui aussi témoigné toute sa sympathie à son nouvel entourage en enlevant jeudi le Prix de la Comédie Française à ParisLongchamp. La comédie ? Christophe Escuder ne la joue jamais dès lors qu’il monte de Calas sur Paris. Avec son nouvel allié acheté trois semaines plus tôt à Chantilly 25 126 €, le mentor phocéen a cela dit été bien épaulé, comme souvent, par un irrésistible Christophe Soumillon. Longtemps englué dans le peloton, Bobydargent s’infiltrait à l’intérieur de Roberto Mount à deux cents mètres du second poteau et plaçait une accélération suffisamment soutenue pour résister de justesse à Riocorvo et My Charming Prince. Dans un mouchoir de poche Sagano et Shamsabad privaient Baikal d’une place dans le Quinté. Pour l’anecdote, Palus Argenteus avait conclu deuxième de cette même épreuve l’an passé tout en appartenant déjà à Thierry Maréchal qui est à la base de la nouvelle aventure associative avec Bodydargent. Des clients fidèles à l’écurie phocéenne et qui ne le regrettent surtout pas…


Cleangame l'épouvantail du GNT
Publié le MERCREDI 27 AVRIL 2022


Battu lors de ses trois sorties de l’année sur l’hippodrome de Vincennes, Cleangame réinvestissait la province mercredi à l’occasion de la quatrième étape du GNT à Châteaubriant. Un tournoi dans lequel le champion de Jean-Michel Bazire est habitué à rendre un terrible handicap de cinquante mètres. Une compétition qui a néanmoins très souvent réussi au phénomène de Jean-Pascal Bragato, double tenant du titre de sa Finale sur l'hippodrome de Vincennes. Bref, ses quinze adversaires savaient à quoi s’attendre. D’autant plus que Cleangame, l’esprit revanchard, débutait son canter plus de dix minutes avant le départ. La mécanique bien huilée, il répondait, appliqué, aux ordres du starter. Bien qu’en allant gentiment en retrait ! Sans fournir le moindre effort dans le premier tour. Le calme avant la tempête d’un dernier tour de piste époustouflant malgré le train effréné imposé en tête par Girolamo. Dans le tournant final, ce dernier capitulait, Hanna des Molles subissait à son tour la loi du fort non sans démériter. Freyja du Pont obtenait librement la troisième allocation devant Django du Bocage (quel finish !) et Fawley Buissonay. 3025 mètres couverts sur le pied de 1’11’’9 par le lauréat. 42 succès en 68 courses. Si les chiffres ne mentent jamais, Cleangame, lui, nous bluffera toujours.


Le Garlaban, le point culminant
Publié le MARDI 26 AVRIL 2022


Nouvel invité dans les handicaps pour hurdlers de 4 ans, Le Garlaban, dont le nom ne pouvait renvoyer qu’à Pagnol ou à Brigitte-Ré Scandella qui en est son éleveur, a soufflé, tel un coup de mistral, la victoire à Iban Roque mardi dans le Prix Gaston-Branère qui se courait à Compiègne. Le représentant de Julien Mérienne avait encore l’avantage pour absorber la dernière difficulté, mais Dylan Salmon ne pouvait esquiver le coup de reins sur le plat de l’associé de Nicolas Gauffenic au-dessus de cette confrontation. Réclamé ici-même dans l’Oise le 31 mars pour la somme de 19 000 €, le nouveau locataire de David Windrif a ainsi déjà rapporté 42 750 € à ses nouveaux copropriétaires tout en les invitant à des jours encore meilleurs. Comme dans le Prix Général de Rougement, Idéal du Chenet était devancé par Iban Roque et se contentait du dernier accessit devant Iratzederrea et Flash Davier. Beauté des environs de Marseille, Le Garlaban domine désormais la Plaine du Putois et pourrait pousser son sommet jusqu’à la Butte Mortemart. A Auteuil, on entend déjà les cigales…


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