Actualités
2022 Semaine 21

Above The Curve survole le Saint-Alary
Publié le DIMANCHE 29 MAI 2022


Il est très rare que nos voisins d’Outre-Manche repartent de Paris avec le trophée du Prix Saint-Alary (Grp. I). Nous n’irons pas jusqu’à remuer le couteau dans la plaie en comparant cette épreuve à une Ligue des Champions… réservée aux pouliches de 3 ans. Piqués au vif, nos amis britanniques ont pris leur revanche dès le lendemain sur la pelouse annexe de ParisLongchamp grâce à Above The Curve, une pensionnaire de Joseph O’Brien. Galopant à trois-quarts à l’extérieur de l’animatrice Blue Wings, la partenaire de Ryan Moore allongeait ses foulées à l’annonce des trois cents derniers mètres pour se prémunir du duel annoncé face à Place du Carrousel, la meilleure chance française au papier entraînée par André Fabre sorti vainqueur de ce combat à sept reprises dans son immense carrière. A l’approche du très convoité Prix de Diane à Chantilly on soulignera également la montée en puissance de Queen Trezy, la petite merveille de Carlos et Yann Lerner. Bref, rien n’est joué. En attendant chapeau à cette petite américaine entraînée en Irlande. On a déjà « hat » d’être dans trois semaines !


Sitello réussit son baptême à ParisLongchamp
Publié le DIMANCHE 29 MAI 2022


Deuxième du Prix de la Fouilleuse, la course référence, alors qu’il disputait son premier Quinté, Sitello n’a pas eu le temps de tergiverser dans la catégorie en livrant une copie impeccable dimanche dans le Prix de la Ville de Paris. Aidé il est vrai par un Maxime Guyon des grands jours, le protégé de Freddy Head a librement suivi les animateurs avant d’attaquer sèchement le favori Forchester qui rentrait dans le rang à deux cents mètres du disque. L’affaire était dans le sac même si le fils de Intello devait livrer bataille jusqu’au bout pour endiguer le rush final de Everillo en pleine piste. Lors d’une arrivée très serrée, digne d’un handicap comme on les aime, Scottish Anthem arrachait le dernier accessit aux dépens de Wassim et de Yes For Ever dans cet ordre. Après Neversay dans le maiden en ouverture, on reprend donc les mêmes couleurs, celles de l’écurie Wertheimer, le même pilote, Maxime Guyon, et le même mentor, Freddy Head, et on recommence. Un dimanche de gala en sorte !


Kennedy passe la quatrième
Publié le SAMEDI 28 MAI 2022


Jamais trois sans quatre. En enlevant samedi le Prix du Rhône à Enghien, Kennedy a enchaîné un quatrième succès consécutif, son sixième en huit productions françaises depuis le 31 décembre. Le deuxième aussi avec Adrien Lamy qui remplaçait Gabriele Gelormini retenu à Solvalla pour la cause française et du reste victorieux dix minutes avant l’heure du Quinté avec Héliade du Goutier pour la première démonstration tricolore du grandiose week-end suédois. Mais revenons-en à Soisy où  Kennedy s’était emparé des commandes à un tour de l’arrivée pour mieux contrer toutes les attaques dans la phase finale, dont celles plus acérées des surprenants Gold Mencourt et Fiesta du Belver la première assaillante. Cyrano de B. dominait de peu Sahara Jaeburn dans le cadre de la quatrième allocation. Une arrivée à laquelle Haribo du Loisir aurait dû participer sans une incartade (Tagada !) à cent mètres du but alors que l’associé de Léo Abrivard ponctuait son exercice de probante façon en pleine piste. Aurait-il battu Kennedy ? Bonne question ! Du reste, en gros retard de gains, qui peut battre Kennedy à l’heure actuelle ?


Le Bond en avant des frères Martens
Publié le VENDREDI 27 MAI 2022


Du côté de Vincennes, vendredi, l’annonce de la retraite anticipée de Cleangame en raison d’un souci à un antérieur s’invitait dans tous les débats. Il faut s’y faire, on ne reverra plus en piste le meilleur hongre de sa génération dont le patrimoine, incluant notamment cinq Groupe II, a tout de même frôlé la barre des deux millions d’euros. Soit sept fois plus que les quinze trotteurs d’âge, pourtant bien connus des turfistes, en lice dans le Prix Sirrah. Mais s’il en est un qui n’a peut-être pas encore les gains correspondant à sa valeur c’est bien Fifty Five Bond. Vainqueur il y a deux semaines du Prix Léo, l’élève de la famille Martens ne connaît pas les bas. Alors que Flower By Magalou et Dolce d’Ebane égrainaient à un rythme soutenu le peloton, Fifty Five Bond rongeait son mors à l’arrière-garde avant de progresser vivement en troisième épaisseur dans le sillage de Fée de Ranchval et de Eternelle Delo. Le bon wagon ! En première classe. Christophe Martens n’avait plus qu’à placer la pointe de vitesse du fils de Sam Bourbon à mi-ligne droite pour avaler en une bouchée Eternelle Delo et Fée de Ranchval qui terminaient dans cet ordre.  Fifty Five réalise un nouveau Bond en avant. En 1’12’’6 sur le parcours classique. C’est très très Bond !


Avec Jess Parize le galop se lève à l’Est
Publié le VENDREDI 27 MAI 2022


Seul entraîneur public à résidence à Wissembourg, à la frontière allemande, Jess Parize conduit la carrière d’une vingtaine de pur-sang après un grand nettoyage de printemps. Parti de rien, en quinze ans l’entraîneur alsacien a su propulser au sommet des Quintés nombre de ses pensionnaires comme Kourdo, Simano, Taratchi,… Et la relève tend à montrer le bout du nez pour asseoir une constante régularité.

En trois quinquennats, Jess Parize est réellement devenu le président de Wissembourg dans le Nord de l’Alsace. Avec une vingtaine de pur-sang, il accompagne tous les matins sur les pistes en bordure de la Lauter plusieurs permis d’entraîner et Michel Krebs de manière plus occasionnelle. Un véritable porte-drapeau pour toute une communauté. « Ici, les locaux, les régionaux, le public et tous les gens qui nous entourent sont très fiers du travail qu’on accomplit. Quand on fait un gagnant, c’est toute la ville qui est contente pour nous. On ne voit ça nulle part ailleurs. Et en plus on travaille dans un endroit vraiment magnifique en pleine forêt ». Jess Parize a planté le décor. Qu’importe la rigueur des matins de janvier. Lui et ses compagnons de boxes ne la connaissent plus depuis longtemps. « L’hiver on déménage à Cagnes. On fuit le peu de désavantages ». Avec, pour ne rien gâcher, de très bons résultats. Sauf peut-être en ce début d’année sans que cela n’inquiète le metteur au point. « Ce fut il est vrai un peu plus compliqué. Chez nous les chevaux vieillissent bien, mais malgré tout ils prennent de l’âge. Du côté des 3 ans, force est de constater que le niveau était très relevé sur la Côte d’Azur. Cela m’a permis de tester et de sélectionner les poulains, car ça fait aussi partie de notre job. Quand ils ne sont pas assez doués, mieux vaut s’en séparer plutôt que de faire de la garderie. J’en ai profité pour réduire mon effectif et me concentrer sur les chevaux essentiels. Dix compétiteurs en moins ça ne pèse pas lourd quand on est à la tête d’une centaine de galopeurs, mais quand on en a trente, cela représente un tiers. Ceux qui restent ont donc tous du potentiel. Je prépare aussi quelques poulains de l’élevage Chopard qui m’apportent beaucoup de satisfaction au travail », prévient Jess dont le mois de mai, avec quatre succès, augure déjà des beaux jours. « Les courses c’est mathématique. Après la pluie revient toujours le beau temps. Nous nous sommes retrouvés en retard de gains. Les chevaux ont vu leur valeur handicap dégringoler ce qui nous replace dans la compétition. Quelques beaux engagements se présentent. Le programme se veut plus favorable ». A Wissembourg, l’heure est à la transition. A la reconstruction forcée après les départs à la retraite de piliers comme Mortrée ou Simano. « C’est le cycle de la vie. Ils ont quitté mon établissement en bonne santé et c’est pour moi primordial. Ils profitent d’un repos mérité. Il faut aujourd’hui penser à la relève. Sans oublier le passé.  Je les ai en tout cas beaucoup aimés et ils restent gravés dans mon cœur même s’ils ne sont plus chez moi. Prenez par exemple Simano. Sa mère était Si Amène, l’une des premières juments que j’ai accueillie au moment de mon installation. Elle venait de chez monsieur Lucas du Haras de Préaux et elle fut ma première gagnante avant de s’imposer à Longchamp. Simano m’a offert quant à lui mon premier Quinté en qualité d’éleveur. Tout cela génère de l’affection. Taratchi était aussi une vraie machine de guerre, un cheval vraiment sympa. Il a été capable de remporter deux Quintés à la suite et ça c’est beau ». Sans oublier d’évoquer ensemble Kourdo, acteur de son premier Quinté, Solojorie avec qui il remportait une étape du Défi du Galop à Cagnes, et bien d’autres.

"Je préfère être un grand chez les petits..."

De prophète en son pays, l’homme est devenu un sérieux rival sur tous les anneaux du territoire. Sans pour autant choisir la simplicité. « Je suis parti de pas grand-chose. Il y a quinze ans, on a démarré l’aventure au mois de mai avec des 2 ans que personne n’avait voulu six mois auparavant. Avec peu, on a néanmoins réussi à monter en puissance. Non sans beaucoup de travail. Parfois je me suis trompé, mais j’ai beaucoup appris de mes erreurs.  Puis on évolue, on essaye d’avancer en tentant de conserver ce que l’on a tout en développant l’activité. J’ai commencé ce métier par l’école des jockeys à Chantilly. Ensuite, en la personne de François Doumen, j’ai eu la chance de tomber sur un excellent maître d’apprentissage. Puis, durant tout mon parcours, j’ai rencontré des personnes incroyables qui m’ont beaucoup inspiré. Je continue du reste à en apprendre chaque jour. Tout en aspirant, comme tout le monde, de tomber sur le cheval pour rivaliser au plus haut niveau. Mais un crack c’est un papier, des origines et un budget. Si un jour un client arrive avec la matière première pour réaliser une grande carrière, bien sûr que cela m’intéresserait ne serait-ce que pour savoir ce que ça donnerait. En attendant, je reste dans ma catégorie, dans les handicaps, les courses à réclamer ou à conditions, des catégories où je ne m’en sors pas trop mal, et qui me permettent de conserver d’une année sur l’autre une sorte de régularité. Ce n’est déjà pas si mal. Je préfère être un grand chez les petits plutôt qu’un petit chez les grands ». Un jour, un champion se lèvera à l’Est. Comme un soleil ! Afin de briller dans les Groupe I à ParisLongchamp, Saint-Cloud et Chantilly et de scander comme à Wissembourg d’une seule voix « Ici c’est Parize ! ».


Earl Simon reprend sa route vers les sommets
Publié le MERCREDI 25 MAI 2022


Avec Hanna des Molles vingt-cinq mètres devant, Farrell Seven, cinquante mètres plus loin, sur un hippodrome du Croisé-Laroche où il n’est jamais aisé de refaire les mètres, Earl Simon s’attaquait quelque part à un chantier insurmontable mercredi dans la cinquième étape du Grand National du Trot. Eloigné près de deux ans de la compétition, le crack de Jarmo Niskanen demeurait, certes, sur trois faciles succès à Mons, mais il y avait cette fois bien plus que la frontière à passer. Alors, l’ingénieux Franck Ouvrie, qui lui est indissociable depuis quatre ans, a rapidement comblé son handicap sur le deuxième poteau, puis a minutieusement sélectionné les bons dos, notamment celui de la championne Hanna des Molles pour se retrouver, après l’incartade de cette dernière, sur la ligne de front en début de ligne droite. Farrell Seven abdiquait à son tour et Earl Simon grimpait la dernière portion de piste sans même que son driver n’actionne le débouche-oreilles. Freyja du Pont revenait pour sa part de l’arrière démunir Eire d’Hélios de l’accessit d’honneur sur le fil laissant à Fragonard Delo et Divine de Navary les primes suivantes.  Earl Simon renait donc de ses cendres. S’il n’a peut-être pas encore recouvré ce niveau qui lui avait permis de briller dans l’Elitloppet ou les Ducs de Normandie, le fils de Prodigious pourrait à 8 ans reprendre l’ascenseur vers les classiques. Et offrir au moment des prochaines fêtes le plus beau des cadeaux à ceux qui lui ont permis de retrouver ses jambes d’antan.


Power Jack fiche le camp
Publié le MARDI 24 MAI 2022


On avait senti une grande confiance chez Carmen Bocskai au moment d’aborder le Prix des Côteaux de la Seine au Val d’Or. Déjà ingambe pour son retour à Compiègne après six mois passés loin des pistes, Power Jack, muni mardi de ses œillères australiennes, n’a pas eu à sortir l’artillerie lourde pour corroborer les propos de son mentor. Venu le long de la lice à trois cents mètres du miroir, le partenaire de Mickaël Forest bénéficiait d’une ouverture providentielle à l’intérieur de l’animateur Big Boots pour prendre une avance rapidement décisive. L’inoxydable Millfield, à qui l’on n’a plus rien à apprendre dans les gros handicaps (quarante-sept participations dans les Quintés), se classait bon deuxième devant French Conte qui, comme lui, a vaillamment conclu en pleine piste. Dhahabia et Big Boots privaient ensuite le favori Essai Transformé d’une place dans le Quinté. Ça ne passe pas toujours entre les poteaux ! Le pilier du jour, lui, s’appelait Power Jack. Les autres n’auront pu que botter en touche…


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