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2022 Semaine 23

Boom Boom Alexandre Giraud !
Publié le VENDREDI 10 JUIN 2022


Tout récemment titulaire d’une licence d’entraîneur public, Alexandre Giraud a réalisé des débuts tonitruants en s’imposant coup sur coup avec Isola Santa et Jacée de Bussières, ses deux premières partantes. S’il n’a jamais quitté le Centre-est dans le cadre de son apprentissage, le jeune mentor de Feurs s’est enrichi du savoir des meilleurs professionnels de sa fédération. Rendez-vous avec la sensation du week-end dernier…

Nous parlons bien là d’un exploit. D’une rage de vaincre. D’un avènement auquel le Centre-est n’était pas préparé. Il arrivait si timidement. Presque anonymement pour certains. Et pourtant, le danger arrive parfois quand on l’attend le moins. Pur produit du Centre-est, enfant de la Loire, élève des meilleurs professionnels de sa région, Alexandre Giraud a surpris, frappé par deux fois. Coup sur coup avec une licence d’entraîneur qui sent encore le neuf. Victorieux avec Isola Santa, sa première partante samedi à Vichy, lauréat dès le lendemain à Paray-le-Monial avec Jacée de Bussières, le petit dernier de la grande famille du cœur de France a dévoilé sur le vif ses ambitions. Prêt à rivaliser avec ces chers voisins qui, durant une décennie, lui ont tout simplement donné le goût de les rejoindre aux écuries. « Tout a commencé chez Bertrand Ruet. J’y avais réalisé mon stage de troisième. D’emblée, ce métier m’a tellement plu que je n’avais qu’une envie, celle d’y retourner. C’était une vraie découverte, une immersion, puisque mes parents, qui tiennent une pharmacie du côté de Feurs, n’avaient aucun lien avec les courses. J’ai ensuite fait trois semaines à l’écurie Busset quand il y avait encore Noël. J’ai fini de chopper le virus et je suis rentré à la MFR de Mornand-en-Forez. Durant quatre ans, j’ai suivi tout mon apprentissage chez Serge Peltier qui m’a vraiment fait confiance, appris le métier en profondeur, avant de produire quatre années supplémentaires chez Grégoire Raffestin qui m’a tout expliqué du fonctionnement d’une écurie, de la gestion du cheval et de sa carrière. Puis, mon parcours formateur s’est poursuivi chez Mickaël Cormy qui, outre ses conseils matinaux, m’a permis de progresser l’après-midi en course. En trois ans j’ai remporté trente courses pour lui. C’est énorme, d’autant plus dans une région où l’on n’a pas énormément d’opportunités de se mettre en exergue. En 2020, en pleine période du covid, j’ai terminé deuxième au classement combiné national des apprentis. J’enchaînais les victoires, six rien qu’avec mon petit cheval Easy Bleu. C’est dire si tous m’ont apporté leur propre vision du métier, m’ont appris une manière de faire. A moi aujourd’hui d’en extraire le nectar », confie Alexandre qui loue aujourd’hui huit boxes dans la cour de Maxime Busset à Ambierle… dans la Loire. Pourquoi aller chercher le bonheur ailleurs quand il vous attend au pas de votre porte ou à quelques kilomètres comme à Vichy, théâtre le week-end dernier de son premier grand rôle. « Je n’y croyais pas. Isola Santa est une jument qui m’a beaucoup fait galérer depuis que je l’ai récupérée. J’ai même longuement hésité avant de l’engager pour finalement la déclarer à cinq minutes de la clôture des partants. Elle est un peu spéciale pour s’élancer et il y eut plusieurs faux départs. J’ai donc pris mon temps car je la savais dotée de beaucoup de tenue. Franck Peltier qui l’avait drivée à deux reprises avant l’obtention de ma licence d’entraîneur, m’avait conseillé d’insister avec elle. Il ne s’était pas trompé ».

"Partir sur des bases saines avec les poulains"

Un premier boom ! En devançant un élément du visiteur Franck Leblanc à Bellerive, l’écrin de toute une Fédération. Tous les ingrédients participaient à décupler la performance. « A Vichy, je n’avais jusqu’alors gagné qu’une fois à l’attelé quand j’étais chez Mickaël Cormy. Une victoire qui n’en avait pas franchement le goût puisqu’elle était intervenue sur tapis vert. Alors, m’imposer avec ma premwière jument achetée par mes parents, en qualité d’entraîneur, sous mes propres couleurs, lors d’une réunion PMU c’est extraordinaire, un bonheur infini. Et le lendemain on remettait ça avec Jacée de Bussières, une pouliche que j’avais indépendamment débourrée alors que j’officiais chez Mickaël Cormy. Comme je n’avais pas pu me rendre à sa séance de qualification, Bertrand Ruet lui avait offert son passeport pour la compétition. J’ai donc préféré, comme il la connaissait bien et qu’elle n’est pas évidente, renouveler l’association. Elle s’était déjà qualifiée à Feurs alors que je l’estime plus performante corde à droite. Partager ce succès avec Bertrand revêt tout un symbole. Ces deux succès, vu leur style, en appellent sûrement d’autres », précise encore le jeune ligérien à la direction d’une petite dizaine de têtes. Essentiellement des poulains. Un choix minutieusement réfléchi. « Je ne compte pas dans l’immédiat augmenter mon effectif, mais plutôt le maintenir entre dix et quinze chevaux. Malheureusement, la conjoncture ne permet pas aujourd’hui de s’installer. Se lancer est déjà un parcours du combattant. Cet hiver, j’avais centré mon activité sur le débourrage et le pré-entraînement et, ainsi, de fil en aiguille, j’ai gagné la confiance de deux ou trois clients qui m’ont conseillé d’aller plus loin. Sans eux, je ne sais pas si j’aurais franchi le pas. Démarrer uniquement avec de vieux chevaux en location est devenu vraiment très compliqué alors je parie sur la jeunesse. Mickaël Cormy m’a toujours expliqué que les chevaux passés entre plusieurs mains, qui ont fait deux ou trois boîtes, usés par la compétition, sont délicats à travailler. Autant partir sur des bases saines, avec des poulains neufs. Au moins on sait ce qu’on a et où l’on va. Ainsi, j’ai dans les « K » un poulain que j’ai fait naître avec ma compagne, un autre que j’ai acheté avec des copains, deux en location dont Krak de Bussières, le frère de « Jacée » et j’estime que c’est un bon début. Préparer mes jeunes, les qualifier et poursuivre sur cette lancée, voilà mon objectif à court terme. Même si rien n’est facile, le travail finit toujours par payer ». Si l’écurie a perdu son invincibilité lundi à Châtillon-sur-Chalaronne il ne s’agit surtout pas d’un faux pas. Plutôt d’un nouveau bond pour aller se frotter aux meilleurs. De Vichy à Vincennes… à vitesse grand V.

Fabrice Rougier


Déesse Noire présidentielle !
Publié le MERCREDI 08 JUIN 2022


Sur l’anneau lavallois cher à Yves Dreux, son Président, la sixième étape du Grand National du Trot pouvait permettre à Franck Harel, au titre d’entraîneur, et surtout à sa bonne Eire d’Hélios d’amplifier leur avance au classement général. Même s’ils ne finiront que quatrièmes en Mayenne, ils auront au moins bouclé leur mission à l’issue d’une course totalement débridée. Après la rapide disqualification de Hanna des Molles qui s’était perdue dans ses allures sans prévenir Alexandre Abrivard, Epsom d’Herfraie prenait alors les commandes de l’épreuve pour mener grand train à en décontenancer un instant El Greco Bello qui peinait à suivre. Mais dans la ligne droite de Bellevue-la-Forêt le protégé de Jean-Michel Baudouin trouvait le temps long et subissait la loi d’un coriace El Greco Bello qui, comme lui, avait déjà brûlé trop de calories. Les attentistes se régalaient et à l’issue d’une extraordinaire ligne droite qu’elle entamait en dernière position, Déesse Noire chipait la victoire à Echo de Chanlecy qui pensait avoir fait le plus dur en réglant l’associé de Gabriele Gelormini. Une étape à rebondissements pour un épilogue qui a fait des heureux à l’instar du driver lauréat Pierre-Yves Verva qui, 26 ans après le Prix de Cornulier de Arcadia, redonne à la casaque de Bernard Desmontils toute sa splendeur. Des couleurs qu’Yves Dreux avait également honorées dès la fin des années 80 avec Rêve d’Udon. La boucle lavalloise de 1250 mètres est bien bouclée…


Hakim des Champs remarqué en ville
Publié le MARDI 07 JUIN 2022


Hakim des Champs restait sur trois disqualifications, plantant à chaque fois Pierre Callier au moment de la volte. Alors, quand le Prix du Vivarais poignait à l’horizon vichyssois, l’entraîneur rhodanien sautait sur l’engagement. Aidé par le départ à l’autostart, sur un parcours où il s’était imposé l’été dernier, le fils de Akim du Cap Vert lui a lors rappelé qu’il savait aussi trotter l’après-midi. Et plutôt vite ! A l’issue d’un parcours parfaitement orchestré par l’un des spécialistes des lieux, Hakim des Champs, immédiatement pointé derrière les favoris malgré son départ en seconde ligne, bénéficiait de la progression de Isla Mujeres dans le tournant final avant de se lancer en pleine piste à la poursuite de Imhotep Madrik qu’il condamnait à la deuxième place à une centaine de mètres du poteau. Isla Mujeres s’emparait du dernier accessit aux dépens de Heart of Glass et de Ice Tea qui finalisaient l’arrivée du Quinté sur papier glacé. Hakim des Champs, s’il reste un bon petit cheval de province, ne sera jamais Nadal ! Max Verstappen peut-être… Plus à l’aise en tout cas derrière la voiture que dans la raquette !


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