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2023 Semaine 09

Il Est Français demeure intouchable
Publié le DIMANCHE 05 MARS 2023


Qui pourrait être en mesure de l’arrêter ? Au soir du 5 mars, Il Est Français demeure en attente d’un nouveau challenger, lui qui reste invaincu sur les balais après cinq productions à Auteuil. Dimanche, dans le Prix Juigné (Grp. III), épreuve préparatoire à la Grande Course de Haies, le dernier lauréat du Prix Renaud du Vivier, autrement dit le meilleur 4 ans sur les balais, voyait débarquer quelques sujets d’âge pour la première fois dont l’illustre Hermès Baie, le tenant du titre de la « belle » de mai qui, comme lui, revenait aux affaires. Monté par Felix de Giles, en remplacement de James Reveley, Il Est Français s’est contenté de faire le job, d’assurer au maximum les deux derniers obstacles et d’éviter, sans trop puiser dans ses ressources, une dernière empoignade avec Kapteen sur la montante du haut de ses 8 ans. Pour Hermès Baie, troisième, qui abdiquait toute prétention pour la victoire en biaisant fortement sur sa gauche sur l’ultime difficulté, l’objectif n’était certes pas là. L’escalade de Il Est Français se poursuit et ses jeunes entraîneurs installés à Avilly-Saint-Léonard (60), l’Anglais Noel George et la Suédoise Amanda Zetterholm, semblent capables avec leur hurdler de soulever des montagnes. Un « Annapurna » de l’obstacle, un certain Thélème, pourrait principalement se présenter à eux dans trois semaines dans le Prix Hypothèse, prochaine étape avant le Prix Léon-Rambaud le 23 avril. Il Est Français reste pour l’heure intouchable.


L’entourage de Saint Langis s’en souviendra
Publié le DIMANCHE 05 MARS 2023


Saint Langis conservera dans une parcelle de ses souvenirs le Prix Souviens-toi. Car c’est bien le Marseillais entraîné par Brigitte Ré-Scandella qui a survolé dimanche le Quinté à Auteuil. Where’s the Party était vaillant en tête pour pénétrer dans la ligne droite, mais à la réception de l’ultime difficulté la cause était déjà presque entendue pour le partenaire de Geoffrey Ré qui a bien plus d’appétit à Auteuil qu’il n’en a eu à Pau cet hiver. Absent des hippodromes depuis deux mois et demi, les batteries chargées à bloc, son expérience à ce niveau aidant malgré son top-weight, Saint Langis laissait le favori Fundam à quatre longueurs et demi mais le pensionnaire d’Arnaud Chaillé-Chaillé, débutant tardivement dans la catégorie, devrait rapidement en 57 de valeur faire sien un événement. Numerus Borget, vivifié par l’air cagnois, privait Vandrimar du dernier accessit alors que Impulse Précieuse, cinquième, effectuait une réapparition remarquée. Promis, on s’en souviendra…


Hanna des Molles et Horsy Dream les grands gagnants
Publié le SAMEDI 04 MARS 2023


Deux derniers Groupe I puis s’en va. Le Meeting de Paris-Vincennes tirait ses volets samedi. Il nous reste quelques cartes postales, quelques photos de révélations comme ce fut le cas sous la selle pour Hanna des Molles. Leader de sa génération à 3 ans à l’attelé, c’est désormais au monté que l’élève de Laurent Abrivard s’affirme. Dans le Prix des Centaures, la fille de Village Mystic s’est adjugée son troisième Groupe I de l’hiver après les Prix Bilibili et de l’Ile-de-France. Carton plein ou presque (une troisième place dans le Prix de Cornulier) pour cette courageuse jument qui gravait dans le marbre, par la même occasion, la 99ème victoire d’Alexandre Abrivard (notre photo), incontestablement le professionnel du Meeting. En soirée, le Prix de Sélection fermait le ban avec un cinquième succès en trois mois et demi pour Horsy Dream, mais également son second Groupe I après le Prix Ténor de Baune. Aucun trotteur n’aura fait mieux cet hiver ! Pour le spectacle, on regrettera cependant la faute de Idao de Tillard, poursuivi par la malédiction dans les grands classiques, mais cela n’enlève rien à la performance du petit joyau de Pierre Belloche qui, à 6 ans, peut plus que jamais rêver d’Amérique.


Galiléo Bello astronomique en clôture
Publié le SAMEDI 04 MARS 2023


Nul besoin de lunettes d’approche, ni de sonotone du reste, pour découvrir qu’il se murmurait samedi dans l’air de Vincennes quelques bruits flatteurs concernant le retour en forme de Galiléo Bello. Certes, le partenaire de Gabriele Gelormini sortait d’une mauvaise passe, mais les propos d’avant-course d’Anne-Françoise Donati-Marcillac, son entraîneure, poussaient à croire en la rédemption de celui qui avait notamment devancé Héraut d’Armes l’été dernier à Enghien. Dans un Quinté, il faut toutefois le bon déroulement de course. Et force est de constater que le driver italien a sauté au moment opportun dans les bonnes roues et de surcroît celles de Fashion Touch qui emmenait le wagon de la troisième épaisseur. François Lagadeuc est allé loin avec le représentant de Pierre-Louis Desaunette, mais à deux cents mètres du but il en était terminé du défilé de « Fashion » battu à plate couture par « Galiléo », puis successivement aux abords du poteau par Express Good (quel finish !) ainsi que par les inséparables Epson d’Ariane et Espoir du Noyer, pour finalement conclure cinquième. Le verdict de l’ultime Quinté du Meeting d’hiver 2022/2023 a ainsi pu être rendu. Ce n’est que justice pour ce sympathique cheval de 7 ans qui s’enrichit d’un troisième Quinté, son premier à Vincennes après ses deux balades printanières de Cordemais et Mauquenchy.


Gwen Richard à la récolte du temps perdu
Publié le VENDREDI 03 MARS 2023


Titulaire d’une licence de jockey depuis trois saisons seulement, après des études extérieures au métier, Gwen Richard peut déjà se targuer, sans même avoir atteint les 85 victoires synonymes d’un passage chez les professionnels, d’avoir remporté un panel de 74 courses dont un Groupe I à Auteuil, le Prix Cambacérès, et depuis samedi un Quinté grâce à Sambrillon pour l’entraînement d’André Sannier. Rencontre avec l’un des espoirs de l’écurie Nicolle.

Mardi, à l’heure où l’après-midi commence à tirer ses rideaux, quand les derniers sauteurs quittent l’hippodrome de Fontainebleau, à quelque cinq cents kilomètres de là, Gwen Richard décompresse à peine de ses quatre derniers lots, essentiellement des poulains en apprentissage, à Saint-Augustin en Charente-Maritime. En bon soldat de l’armée de champions de François Nicolle. Fier et heureux d’être sur le toit de l’obstacle même loin des caméras. Les lumières médiatiques l’ont suffisamment poursuivi trois jours plus tôt, alors que le jeune jockey venait de s’adjuger son premier Quinté à Auteuil avec Sambrillon. Une monte extérieure à laquelle il ne s’attendait pas. « Je dois avant tout cette victoire à mon agent, Sandie Doussot, avec qui je collabore depuis l’automne. C’est elle qui a déniché la jument. Voilà un moment qu’elle la suivait. Elle a réussi à me mettre en selle à point nommé.  Avant le coup, pour être honnête, je ne me voyais pas gagner. Au mieux prendre une place. On aurait même été très contents de terminer dans les cinq. Tout s’est parfaitement déroulé. Ça fait énormément plaisir de gagner pour monsieur Sannier qui a un permis d’entraîner. Comme moi, ces petits entraîneurs n’ont pas tous les jours l’occasion de briller à ce niveau. Partager le bonheur aux courses, ça n’a pas de prix », rappelle Gwen. Puis de préciser, « Un Quinté c’est beau. Déjà, d’y participer n’est pas donné à tout le monde, alors en gagner un encore moins. C’est l’aboutissement du travail qu’on fait tous les jours dans l’anonymat comme aujourd’hui. Dans la foulée, je réalisais un beau doublé avec Jazzy Senam, une pouliche du patron qui en classe pure paraissait au-dessus du lot. Cela dit, elle n’est pas toujours sérieuse sur les obstacles, ce qui parfois nous coûte cher ». Un succès de plus pour la team Nicolle qui au soir du 1er mars, alors qu’Auteuil se réveille à peine, tutoyait déjà les quinze victoires. Mais à quoi tient vraiment une telle réussite depuis plusieurs années ? Nous en avons profité pour demander à notre jeune breton originaire de Ploërmel, à côté de l’hippodrome de Malleville, son analyse. « On dispose d’un outil de travail vraiment exceptionnel et l’on bénéficie de propriétaires qui nous confient des chevaux de qualité. Le savoir-faire de François Nicolle fait le reste. Ce n’est jamais évident, c’est beaucoup de pression que de travailler pour une si prestigieuse écurie même si nous, les jockeys, avons quelque part le beau rôle. Au final, il nous suffit de ne pas se tromper en course, d’être performants le matin et décisifs le moment venu », signifie Gwen.

"Je n'ai pas le droit de me plaindre"

Le pilote en sait quelque chose lui qui, à la fin 2021, alors qu’il venait à peine de quitter sa Bretagne et la cour de Pierre Fertillet, s’installait durablement au plus haut niveau jusqu’à monter sur la plus haute marche du Prix Cambacérès (Grp. I), la Grande course de haies des 3 ans, avec Kyrov. « Un cheval de cœur. Il m’a tout offert. Sa prestation moyenne dans la Grande Course de Haies de Pau est surtout due à son manque de tenue. 4100 mètres c’était le bout du Monde pour lui. Il ne faut pas oublier qu’il possède des origines de plat. A partir de 3800 mètres c’est donc plus compliqué. Le passage de 4 à 5 ans est également un cap. On doit désormais affronter les vieux. S’ouvre aussi à nous la possibilité d’aller en steeple. Il a bien gagné dans la spécialité à Pau. L’hippodrome de Compiègne qui possède des parcours de steeple moins longs pourrait être une étape. Sur les gros, il est plus appliqué. Il découvre une nouvelle façon de s’amuser tout en restant très attentif. Franchir de simples haies était je pense devenu trop répétitif ». Titulaire de 74 victoires alors qu’il n’a que 21 ans, Gwen Richard est déjà passé par tous les étages. Du modeste réclamer au Groupe I. Aussi rapidement que tardivement. Sans prendre l’ascenseur de l’Afasec. « A la base, mes parents ont voulu que je fasse des études avant de me diriger vers les chevaux. J’ai fait un bac pro d’aménagement paysager qui me permet d’avoir un bagage si l’on venait m’apprendre du jour au lendemain que je ne pourrais plus monter à cheval. Ma mère a vu son frère (Armel Le Clerc, ndlr) éprouver tant de difficultés pour faire le poids, subir des chutes à répétition, donc ça la rassurait que j’obtienne un diplôme, que je n’aille pas sur les hippodromes la fleur au fusil. Même si les courses restent un plaisir pour mes parents, ils ont une activité à côté, ils connaissent suffisamment le milieu pour savoir qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Surtout en obstacle. Du jour au lendemain, tout peut s’effondrer. Autant assurer son avenir ». A une dizaine de victoires d’un passage chez les professionnels, Gwen Richard a déjà oublié sa clavicule cassée en début de carrière et une luxation. Des petits bobos de cascadeur qui n’entachent surtout pas sa détermination. « Ecumer la province pour Pierre Fertillet m’a permis de fourbir mes armes avant de conquérir Paris pour François Nicolle. Mon début de carrière est donc très satisfaisant. Je n’ai pas à me plaindre et je n’en ai du reste pas le droit.  Beaucoup de jockeys n’en ont pas fait autant. Alors, oui, c’est bien, mais dans ce métier-là seul le fait de durer compte. Désormais, j’aimerai avoir un bon cheval de grand-steeple pour confirmer ces bons débuts et remercier tous ceux qui ont cru en moi. Beaucoup de personnes m’ont toujours soutenu et même poussé à devenir jockey, d’autres m’ont ensuite aidé à améliorer ma façon de monter. Au départ, cette voie professionnelle n’était pas la mienne, elle n’avait rien d’une évidence, mais je suis tellement heureux de construire tout cela aujourd’hui. Je le dois aux gens qui m’ont fait monter et gagner, aux entraîneurs, aux propriétaires et aux éleveurs,… derrière chaque cheval, chaque victoire, une chaîne de personnes nous accompagne. Si l’on est là c’est avant tout grâce à eux ».
Fabrice Rougier 


Raysteve... avec le V de Victoria
Publié le MERCREDI 01 MARS 2023


Les mois et les années passent. Les courses s’enchaînent à vive allure. Raysteve, lui, écume les Quintés avec la même envie. Mercredi, dans le Prix de l’Allée des Philosophes à Chantilly, le hongre placé sous la houlette de Victoria Head peu avant l’été dernier se présentait depuis pour la huitième fois dans un gros handicap tout en gravant sept fois son nom à l’arrivée. Sans toutefois jamais parvenir à vaincre.  Après sa bonne rentrée dans une course à conditions, où il était notamment devancé par Magic Vati et Noce d’Or qu’il retrouvait, Marie Vélon, son inconditionnelle partenaire, n’avait plus qu’à exploiter son potentiel et exprimer son propre talent pour changer le cours de l’histoire. Placé dans l’unique tournant de l’épreuve à l’extérieur des animateurs, Raysteve prenait l’avantage à cent-cinquante mètres du but et volait cette fois la vedette à Magic Vati et Noce d’Or qui s’expliquaient pour les accessits. Chilli Boy se comportait honorablement après avoir mené et échappait de peu au retour de Romantic Moon avec qui Anthony Crastus a dû longuement « marronner » avant d’entrevoir la lumière. Totalisant uniquement huit partants depuis le 1er janvier, Victoria Head ouvre les vannes de sa saison 2023 par le premier Quinté de sa jeune carrière. Le charismatique Raysteve n’aurait sûrement pas apprécié que quiconque à l’écurie le réussisse à sa place.


Gazoline du Seux énergique dans le Prix de Sedan
Publié le MARDI 28 FEVRIER 2023


Pour son courage et sa bravoure, Gazoline du Seux méritait amplement, au moins une fois avant la fin du Meeting d’hiver, de croiser aux balances l’œil du photographe. C’est chose faite depuis mardi dans le Prix de Sedan à Vincennes où son entraîneur Cyril Travert étoffe son palmarès d’un premier Quinté. Quand on ne dispose que de trois trotteurs prêts à l’emploi dans l’écurie, la performance prend une autre dimension. Passée proche d’un succès à deux reprises en compagnie d’Alexandre Abrivard, la fille d’Opium retrouvait aussi Matthieu Abrivard, avec qui elle avait déjà parcouru un bout de cendrée et même gagné en septembre 2021 sur ce circuit de vitesse. Même lieu, même parcours, même partenaire, près d’un an et demi plus tard,… et surtout même tactique en se situant dans la phase finale derrière l’animatrice Geisha Speed pour mieux l’attaquer. Une drive appliquée pour un finition nette même si le poteau se trouvait au meilleur endroit pour la préserver du très bon finish de Zinko Top – la forme Souloy – qui s’intercalait entre les deux juments. Havsberg Knight et Drop de Colleville ficelaient à grosse cote le Quinté malgré leurs exécrables numéros derrière l’autostart. Ils n’auront toutefois pas eu le bonheur de voir « Gazoline », qui courait rapprochée, subir ce fameux coup de pompe.


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