Un dimanche gris et orange à ParisLongchamp ![]() On peut être Marseillais et se sentir comme au Prado, au Panier ou au Petit Nice sur les pelouses de ParisLongchamp. On sait les professionnels de Calas généralement bien inspirés quand ils empruntent en direction du Nord l’autoroute du Soleil, mais qu’on vienne de Pau, Deauville, Maisons-Laffitte, Chantilly, Chazey, La Teste, Senonnes,… ou en simple spectateur d’ailleurs, l’entraîneur Jérôme Reynier a réussi dimanche à s’attirer bien des louanges. Vainqueur du Quinté avec Elusive Foot, le jeune mentor permettait dans la foulée à Marianafoot d’enlever son premier Groupe français dans le Prix du Palais Royal (Grp. III) tout en enregistrant une septième victoire consécutive. Mais ce n’est pas tout ! Le Prix d’Ispahan (Grp. I), l’affiche de cette réunion principale, rappelait inlassablement les mêmes aux balances et sur le podium après l’étonnante fin de course de Skalleti glanant par la même occasion son premier Groupe I sur le sol français. Trois victoires de prestige, trois jockeys de luxe invités à la cérémonie (T. Bachelot, M. Barzalona et sur notre photo G. Mossé), mais une seule casaque, celle de Jean-Claude Seroul, dont les couleurs conserveront leur éclat lundi à Borély. Avec pourquoi pas un premier Prix Georges-Trabaud pour Jérôme Reynier à la clé ? Après deux courses de rentrée, la balle est dans le camp de Stormy Pouss.
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Carnaval du Vivier disqualifié… Et Voilà de Muze ! ![]() Après une longue enquête, Carnaval du Vivier a vu samedi ce qui aurait dû être son troisième Quinté personnel lui filer sous les sabots dans le Prix de l’Obélisque, les commissaires sanctionnant un changement de ligne provoquant la faute de Derby du Dollar alors que l’associé de Théo Duvaldestin venait de gicler du sillage de Et Voilà de Muze. Sa victoire restera cependant aussi nette que le verdict des officiels. Mais, finalement, ce n’est que « justice » pour le représentant de Sébastien Guarato qui, en huit tentatives dans cette catégorie, avait tutoyé le succès à six reprises. Dénicheur du Vif, revenant de loin sans avoir toutes ses aises au moment de l’emballage final, héritait de l’accessit d’honneur devant Whole Lotta Love, contraint de stopper une dynamique de trois titres consécutifs, Beppe Am et Vincent Ferm. Quid du favori Equinoxe Jiel. Il était encore compétitif quand il commettait l’irréparable à mi-ligne droite. De toutes ces péripéties sur un anneau qu’il découvrait, Et Voilà de Muze, lui,… s’en amuse.
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Violetto Jet fait du Crépuscule un grand jour ![]() Alors qu’il venait d’épingler le Prix du Gatinais, Violetto Jet a doublé la sanction vendredi dans le Prix du Crépuscule en accueillant son cinquième Groupe III. Si cet Italien entraîné par Fabrice Souloy ne manquait pas de références sur les parcours de vitesse, fallait-il encore se sortir du piège d’un numéro 15 derrière la voiture. Un problème ? Pas pour Franck Nivard qui profitait du départ canon de Détroit Castelets pour finalement se retrouver sur son porte-bagages dans la montée. David Thomain lançait au sortir du tournant final une première banderille à laquelle ne résistait pas Frisbee d’Am, mais le favori devait se réduire à mi-ligne droite au rôle de spectateur sans pouvoir contrer la double offensive de Violetto Jet et de Ids Boko qui finiront dans cet ordre après une lutte acharnée. Espérant encore se mêler à l’emballage final à quelques hectomètres du disque, le régulier et toujours concerné Eclat de Gloire servait une copieuse quatrième place à la team Garcia devant Brillant Madrik. Deuxième en 2019, troisième en 2020 et en 2021, Détroit Castelets toujours au « Crépuscule » un concurrent pour lui faire de l’ombre. Sa régularité vaut largement une victoire.
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Elitloppet : Gelati Cut fera le job, nous on s’occupe du reste ![]() Bahia Quesnot et Gelati Cut tenteront de faire résonner la Marseillaise dimanche à Solvalla dans l’Elitloppet, le rendez-vous au trot le plus médiatisé en Europe après le Grand Prix d’Amérique. A quelques heures de son départ en Suède, Romain Larue a abordé l'échéance sans vraiment avoir eu le temps de réaliser cette aubaine. Comme pour mieux vivre intensément l’instant présent.
Chaque seconde qui s’égraine nous rapproche de son objectif. Dimanche, sur les terres suédoises de Solvalla, le Normand Gelati Cut défendra en compagnie de Bahia Quesnot, la partenaire de Junior Guelpa, les chances tricolores dans l’Elitloppet. Pour succéder au palmarès de ce Groupe I à leurs compatriotes L’Amiral Mauzun (2007), Timoko (2014, 2017) et Dijon (2019) si l’on évoque le siècle en cours. Une mission compliquée. Une responsabilité aussi. Pourtant, Romain Larue, l’entraîneur du fils de Coktail Jet, semblait encore mardi totalement détaché du grand jour. A la veille de son départ pour la Scandinavie, il affichait même une tranquillité déconcertante. « Avec le boulot j’ai constamment la tête ailleurs. Sans les sollicitations des journalistes je n’y penserais même pas. Mais c’est cool. J’apprécie ces moments de partage. Vous faites votre métier, je fais le mien d’entraîneur et ce n’est qu’ensemble qu’on fera avancer le schmilblic. Les dernières nouvelles qui me sont parvenues de Suède, où le cheval est resté suite à sa participation au Paralympiatravet à Aby, sont bonnes. Dès le mois de janvier, nous nous étions lancés ce défi européen, raison pour laquelle il n’a pas fait la monte. Il effectue aujourd’hui un dernier gros boulot avant une dernière séance de travail à laquelle j’assisterai jeudi. Nous sommes conscients de l’ampleur de la tâche, mais il est prêt à donner le meilleur. L’objectif est avant tout de se qualifier pour la finale. Pour le reste, on verra. Notre batterie est aux dires de beaucoup moins relevée que la première. Alors, tant mieux ! Avec le 4 derrière la voiture, on a hérité d’un bon numéro. Gabi (Gelormini, ndlr) pourra ainsi voir ce qu’il se passe à gauche et à droite avant d’aviser. Tout est réuni pour construire quelque chose de top », assure Romain.
"En deux manches ce n'est plus la même limonade" Même si quelques inconnues subsistent. « Il a moins d’expérience sur le mile que ses adversaires. De plus, l’Elitloppet se court en deux manches. Ce qui au final exige de parcourir un sprint de 3200 mètres. Ce n’est plus la même limonade. Cela nécessite une préparation différente même si dans l’ensemble les fondamentaux demeurent. Le plus important à mon sens réside dans la gestion de l’entre-deux courses. Pour bien faire, il faudra marcher en 1’10 lors de la finale. Si je ne l’en pensais pas capable, j’aurais décliné la lutte. C’est une aventure », poursuit le professionnel du Calvados. Et son « Gelati » est sacré. Il l’a vu naître, grandir, se qualifier, exploser jusqu’à côtoyer et même dominer Gu d’Héripré sur les toits de sa génération. « Il est né chez Mélanie Gonzalez au Haras de Saint-Maur qui jouxte ma propriété. Je l’avais rapidement qualifié dans un bon chrono. Pour ses débuts à Laval, il était parti dans les autres et avait volté au galop. Une semaine plus tard il s’imposait à Vincennes en se baladant. Poulain, il comprenait déjà plus vite que la normale. Tous ses drivers m’ont ensuite confirmé qu’il avait un truc de plus que les autres. Il n’a aucun défaut. Vous pouvez l’emmener n’importe où. Si je le voulais, je serais capable de monter avec lui sur la Tour Eiffel. Il comprend tout très vite. Il est maniable. Après sa course, la pression redescendra aussitôt. Il a cette faculté de parfaitement savoir se gérer. Il mange bien, boit bien. Il s’est aussi beaucoup assagi. Ce n’est pas le genre de cheval à faire le con au paddock. Disposer d’un élément comme ça dans une écurie apporte certes un bol d’air d’un point de vue financier, mais permet surtout de se poser moins de questions. On s’en pose, mais des bien différentes. Vous faites avant tout ce métier en espérant tomber sur des chevaux de cette valeur. La province c’est bien, mais ces petits chevaux font partie de notre quotidien, ça ne me fait plus rêver. Même si j’ai eu la chance d’avoir dans mes boxes des juments comme Bardane du Houlbet qui a gagné des semi-classiques et couru des critériums, ou Ariane du Goutier, qui a couru le Prix de Normandie et a gagné le Prix Céran-Maillard (Grp. II), Gelati Cut est encore un cran au-dessus ». "Un Groupe I me ferait tellement plaisir" Le portrait du champion est bien brossé par son complice. En marge du prestige de cette invitation, et à titre plus personnel, il s’agirait aussi pour Romain de franchir un nouveau cap. « J’ai gagné quatre Groupe II, plusieurs Groupe III et je n’arrive pas à faire mienne une épreuve classique. Je n’irai pas jusqu’à dire que ça m’agace, surtout à mon âge et avec un si petit effectif, tout en sachant aussi que beaucoup de petits entraîneurs n’en ont jamais couru, mais ça me ferait tellement plaisir. On va déjà commencer avec Junior par défendre du mieux possible les couleurs de la France. Dimanche, vous vous mettez dans le fauteuil et vous kiffez le moment. Le cheval fera le job. Nous on s‘occupe du reste ». Impossible de zapper… F.R. |
Pont Mirabeau enjambe le Quinté ![]() Pour quatorze des quinze candidats au Prix des Epinettes, jeudi à ParisLongchamp, il s’agissait d’une première expérience dans les Quintés. Seul Lavandier s’y était essayé à Chantilly pour une sixième place. Un brin d’expérience dont n’a pas profité le partenaire de Christophe Soumillon qui, après avoir occupé le premier tiers du peloton est rapidement rentré dans le rang tout comme la représentante Wertheimer Shadow et Blackjac du Houley. L’arrivée au deuxième poteau, au bout des 600 mètres de ligne droite, a surtout fait les affaires des attentistes, Pont Mirabeau ne relevant les manches en pleine piste qu’à 250 mètres du but pour passer deux longueurs à l’étonnant Ilot Secret avec qui Tristan Baron a dû slalomer dans la phase finale avant de conclure comme une balle le long de la lice. Mon Vieux Leon, troisième, Bazoques et Weddell Sea suivaient très groupés dans cet ordre. Les voyages forment donc la jeunesse. Un proverbe qui qualifie bien ce lauréat de 3 ans, propriété de Gérard Augustin-Normand et entraînement de Didier Guillemin (qui ne nous avait pas caché sa confiance). Pont Mirabeau n’avait jusqu’alors jamais quitté son Sud-ouest. Sa vraie place est sur la « Seine » parisienne.
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Fire Cracker brûle les planches au Croisé-Laroche ![]() De retour à Grosbois pour repasser en mode compétition, après une pause à la campagne, Fire Cracker a montré mercredi un tout autre visage que celui dévoilé à Bordeaux il y a trois semaines. Certes, la piste était détrempée, le cheval pouvait encore manquer, le voyage était long, mais on attendait tout de même mieux du protégé de Grégory Thorel. Sa rébellion n’en fut que plus brutale à l’occasion de cette cinquième étape du Grand National du Trot au Croisé-Laroche. Bien parti et conservé à portée de fusil par Eric Raffin, Fire Cracker profitait des velléités offensives de Crack Money, qui agitait le chrono, puis est parti à la cueillette de Copsi et de Firello, ce dernier dérobant sur sa droite, qu’il déracinait de la victoire. Avec Euro du Chêne et Fric du Chêne, Julien Le Mer inscrivait pour sa part ses deux représentants en bout de combinaison. Le lauréat revient de sa bataille dans les Hauts-de-France avec son troisième Groupe III, le premier en province, et permet à son metteur au point de glaner un dixième semi-classique. Depuis son installation en 2005 Le fils de Quaro n’a désormais plus qu’un objectif : devenir le premier lieutenant de la Pinsonnière à s’immiscer au niveau Groupe II.
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Momarasa nage dans le bonheur à Compiègne ![]() Bienvenue au bassin municipal de Compiègne. Terrain lourd affiché en ce mardi sur l’hippodrome du Putois. Il n’y a décidément plus de saisons. Les nageurs ne s’en plaindront pas. Ils étaient nombreux, à la lecture du programme, les adeptes du crawl ou de la brasse en dignes produits de Lope de Vega, de Le Havre,… mais aussi de Dubawi. Et c’est un rejeton de ce dernier qui a remporté la « palme ». Un certain Momarasa qui n’avait été devancé, de surcroît sur la distance, que par Ansilia lors de sa première tentative au niveau des Quintés il y a un mois à Chantilly. C’était reculer pour mieux sauter pour le tandem Rohaut/Soumillon. Dans une épreuve qui n’a laissé aucune chance aux attentistes, Momarasa résistait jusqu’au bout au baroud d’honneur de Mistery qui ne tardera pas à sacrer dans cette catégorie Jean-Pierre Gauvin (encore à l’arrivée d’un Quinté), Marie Velon et sa propriétaire Brigitte Renk. Troisième en léger retrait, Through The Mist restait maiden tout en démontrant qu’une valeur 37 lui sied à merveille. La « Fabre » Kaliska et la « Dubois » Madison Avenue engrangeaient les allocations suivantes. Christophe Soumillon enlève donc ce tournoi pour des 3 ans à l’instar de la veille dans le Saint-Alary avec Incarville. Le jockey, tout en traversant les générations, a lui aussi su rester le poulain des turfistes.
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