Aljumayliyah... Alléluia ! ![]() Avec ses demoiselles, Edouard Monfort possédait aussi avant le coup deux pouliches aux profils littéralement opoosés. Si Mademoiselle Emma se plaît aux avant-postes, avec Aljumayliyah Olivier Peslier savait par contre qu’il n’avait que 600 mètres de ligne droite pour s’exprimer et sortir le grand jeu. Le plus prévisible s’est bien déroulé dimanche à ParisLongchamp, Eddy Hardouin se positionnant en tête aux côtés de Rodrick. Ce qui l’était moins, l’incapacité de sa partenaire à suivre l’accélération de son coleader qu’on a longtemps cru souverain. Jusqu’au poteau même. Mais en pleine piste, Aljumayliyah le surprenait pour lui passer un nez dans une foulée millimétrée. Troisième, Snowball Jackson évitait du minimum les retours du métronome Highest Rockeur et de Ma Déclaration qui s’applique à chacun de ses engagements de Quinté à finir dans la bonne combinaison. Sans Caliste, Millfield, Rimini, Barakatle,… les rapports s’envolent à la manière de Magic Peslier. Heureusement, dans de tels scenarii Le Veinard demeure le meilleur conseiller. Quarté désordre en cinq chevaux pour notre pronostic unique (soit 1 080 € sans les bonus) avec en prime un succès à 19/1 de notre tuyau et une troisième place à 27/1 pour notre dernière minute. Bon dimanche… Sous vos applaudissements !!!
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Face Time répond à tous les appels ![]() Après Caen et Marseille Borély, Face Time a épinglé un troisième succès de rang samedi du côté de Vincennes à l’occasion du Quinté, le Prix du Dauphiné. Doté de beaucoup de vitesse, lui permettant de très vite se retrouver aux prises avec France Madrik, le représentant de Dominik Locqueneux enroulait de loin dès l’entame de la montée et ne trouvait pour seule opposition qu’une élève d’Alexandre Buisson déterminée à lui mener la vie dure jusqu’au poteau. A la manière d’un célèbre « Bourbon », Face Time ne mettra jamais un genou à terre et notre tuyau (à 30/1) devait se satisfaire de la deuxième allocation. Farinelli Paulois, toujours dans le coup, préservait le dernier accessit de justesse aux dépens de Favorite Fligny, auteure d’un séduisant retour côté corde, et de Franky Satine. Dona Viva, Copsi, Face Time, chacun y va de sa série de victoires dans l’écurie d’un mentor belge qui fait des miracles avec une petite vingtaine d’élèves. A quelques heures de l’entrée en lice de la Belgique dans l’Euro 2020, son sélectionneur Roberto Martinez tentera de s’en inspirer.
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Inca Man le plus Futaies à Compiègne ![]() Sur une distance un peu courte pour ses aptitudes, Inca Man avait longtemps fait illusion pour le succès dernièrement à ParisLongchamp. On sentait son moment proche en 34,5 de valeur. Le jour de gloire est alors arrivé ce vendredi à Compiègne dans le Prix des Futaies. Sans Gregory Benoist, son habituel partenaire, retenu sur Brazing. Un choix cornélien quand on apprendra 2000 mètres plus loin que ses deux possibles montes constituaient le jumelé gagnant du Quinté. Une maigre consolation pour le crack jockey qui a vu Jérôme Cabre jaillir du dos de Gold Kafe au poteau des 300 mètres pour rapidement creuser un avantage qu’il ne parviendra jamais à combler, tout en rendant une copie sans faute. Sunkawaka se sortait du piège de son départ à l’extérieur pour composter le troisième billet devant Silver Cristal et Edgar Best. En trois apparitions dans le Nord de l‘Oise, le protégé de Stéphanie Nigge a toujours rejoint le camion en passant par les balances. Une belle fable que celle de Inca Man et du Putois.
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Louis Grenet : Il faut que le PMU reprenne les choses en main ![]() Dimanche dernier, l’hippodrome de Saint-Aubin-les-Elbeuf organisait son avant-dernière réunion de l’année, la clôture étant programmée le dimanche 27 juin. Louis Grenet, Président des Brûlins, ne boude jamais la perfection. Or, depuis la réouverture au public, la prise de paris en PMH l’agace. De plus, la facture laissée par le Groupe Carrus lui semble salée pour des petites structures à qui l'on ne cesse de demander des efforts. Il s’en explique.
Il est de ces présidents d’hippodromes qui ne mâchent pas leurs mots. Dont les instances, trop peu souvent présentes sur les espaces provinciaux, devraient en priorité s’appuyer. Comme dans chaque bled, dans le off de la compétition, il entretient, il modernise, il accueille, il gère, il se démène pour que sa petite « entreprise » ne connaisse pas la crise. Louis Grenet est ainsi. Jovial et perfectionniste. Amical et professionnel à la fois. Son regard brille les soirs de réunions quand, après un dernier état des lieux, il rentre chez lui avec ce sentiment du devoir accompli. Presque soulagé, délivré. A deux semaines de la fin de saison sur le site des Brûlins, le bilan ne doit surtout pas être dressé au sortir des rendez-vous à huis clos. Le 27 septembre aura lieu la dernière manifestation normande. La troisième aussi depuis la réouverture au public. Et, paradoxalement, c’est là que le bât blesse. Car même s’il est ravi de recroiser de vieilles connaissances, des bouilles épanouies, d’échanger quelques sourires avec ses convives, Louis est plus que jamais amer. En d’autres lieux, on parlerait de lenteurs administratives. Sur un hippodrome, il s’agit plutôt d’un manque d’audace pour enfin sauter dans l’ère du tout numérique. Les paris PMH ont repris. Certes. Mais leur organisation laisse plus que jamais à désirer. Manque de guichets, absences de bornes, impossibilité de payer par carte bancaire,… quand la concurrence s’agite, à l’instar de la Française des Jeux, Carrus, la société chargée de gérer les paris sur nos hippodromes, semble jouer la montre sans, à priori, s’inspirer de la dynamique impulsée par le PMU pour séduire de nouveaux clients.
"On devrait gagner de l'argent, or on en perd" Louis Grenet en a fait le triste constat. « En sortie de confinement, les bornes de prises de paris n’ont pas été installées. Nous nous sommes retrouvés dimanche avec quatre guichets fixes et trois demoiselles circulant avec des tablettes. Je ne jette la pierre à personne, mais les files d’attente se sont allongées, l’incompréhension des gens ne pouvant jouer par carte bleue grondait. En milieu d’après-midi, après deux courses qui avaient lancé la réunion sur de bonnes bases, les enjeux se sont effondrés. Au final, Carrus nous facture 5 000 € une prestation qui n’est pas à la hauteur pour une recette totale de 16 000 €. D’autre part, d’ordinaire nous recevions 7 500 € de subventions pour organiser une journée de courses, nous sommes passés cette année à 6 000 €. Sur nos sept réunions annuelles, on va donc quasiment perdre 10 000€. On avait resserré nos budgets en fonction (pubs, programmes), on a refait de la trésorerie avec les courses à huis clos et maintenant que le public est de retour, qu’on devrait gagner de l’argent, on en perd. Cherchez l’erreur. A cette allure, les petites sociétés de courses foncent droit dans le mur. Et quand on cherche un coupable il n’y a plus personne. Côté PMU, on te dit à juste titre que c’est Carrus qui gère le PMH et quand tu remontes les bretelles aux gars de chez Carrus on te répond que c’est le PMU qui freine des quatre fers. De savoir qui est le responsable de ce désordre ne règlera pas pour autant le problème. Il faut que le PMU reprenne les choses en main et qu’il redevienne le seul patron. Quand il y a cinquante décideurs c’est la merde assurée. Comme Carrus n’est qu’un prestataire, que le PMU lui donne une feuille de route et qu’il la respecte. Point barre. Ici à Saint-Aubain-les Elbeuf, on a une équipe de bénévoles qui se plie en quatre pour que chaque famille quitte le lieu avec du bonheur plein la tête. Les gens se sentent concernés, très heureux de s’impliquer et de se retrouver. Et là où la mécanique devrait être bien huilée au niveau du PMH, on sent qu’on est à la ramasse. Ça remet tous nos efforts en cause. Je ne fais aucun procès d’intention, mais à un moment donné il faudrait que les institutions se réveillent ». "Il faut arrêter de regarder passer les trains" Louis ne travaille pas dans les bureaux climatisés de la Capitale, mais ne manque pourtant pas d’idées. « Sur mon petit hippodrome on a mis en place la fibre optique pour sécuriser les enjeux PMH et éviter les microcoupures qui duraient parfois dix minutes. Maintenant que la fibre est là, pourquoi ne pas s’en servir pour organiser les surenchères à distance lors des courses à réclamer par exemple. Je veux aussi remettre les gens dans les tribunes. Les courses d’abord ! Tu es sur un hippodrome, le but est de regarder les chevaux aux canters sur la piste pour avoir un coup de cœur. Il faudrait donc équiper les hauts de tribunes de bornes pour des paris instantanés. A l’heure actuelle, tu passes un bon après-midi en famille, mais tu quittes tout le monde pendant un quart d’heure entre chaque course pour aller derrière les tribunes faire la queue pour jouer. Il y a un truc qui ne va pas. Tu perds des informations. Je ne pense pas que cet investissement, rentable sur le long terme, soit insurmontable. J’ai environ mille places assises dans mes tribunes, j’ai parfaitement la possibilité de mettre du personnel à disposition du PMH pour les aider de manière efficace. Il suffit juste d’avoir une connectique et ici nous l’avons. C’est pour ça que je râle un peu. Il faut arrêter de regarder passer les trains », déplore le Président normand qui vous donne rendez-vous pour un bouquet final le 27 juin avec la zumba au cœur de la fête. « Je ne suis pas le Père Noel, je n’ai pas cette prétention non plus, mais dans mon âme profonde je veux que les gens viennent aux courses par amour et qu’ils se disent en partant, j’ai bien mangé, j’ai bien bu, j’ai assisté à du grand spectacle ». S’ils peuvent parier que demander de plus… Fabrice Rougier |
Wattel/Bachelot comme très souvent… Satisfied ![]() Lauréate du Prix du Jockey Club… oui mais de Belgique et sur l’anneau du Croisé-Laroche, autrement dit un maiden, Satisfied revenait dans une catégorie des handicaps où elle s’était à chaque fois bien comportée sans toutefois pouvoir trouver la faille. Dans ce Prix du Bel Air, pour des éléments de 3 ans dont beaucoup découvraient ce type de tournois touffus, la partenaire de Théo Bachelot n’a pas eu besoin de chercher bien longtemps l’ouverture alors que Identified abandonnait la corde sous l’effort à trois cents mètres du but. Soirée portes ouvertes à ParisLongchamp pour la pensionnaire de Stéphane Wattel qui dominait ce lot sans la moindre émotion. Maple Bisquit franchissait le mur du son en pleine piste pour reléguer Shallali au troisième plan. Oissel, comme la lauréate, trouvait des conditions de trafic particulièrement fluides le long du rail et s’inscrivait au pied du podium devant la favorite Madouss qui remettait un peu d’ordre dans la maison du turfiste. Pour déchiffrer l’arrivée de ce Prix du Bel Air, il fallait prendre de l’altitude. Condition sine qua non pour devenir comme l’entourage de la fille de Elusive City… very very Satisfied.
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Crack Money en libre circulation à Laval ![]() Découvrant, en rendant 25 mètres, une tâche compliquée lors de la précédente étape au Croisé-Laroche, Crack Money n’a pas laissé passer sa chance dans le tournoi lavallois faisant office de sixième escale dans ce Tour de France des Trotteurs. Devant des tribunes familiales, gorgées de passionnés, Cédric Terry avait, dès le premier passage en face, annoncé la couleur en prenant les commandes de l’épreuve. Dreamer de Chenu et Eric Raffin n’en demandaient pas autant, profitant de l’offrande du leader, mais une fois le tournant final amorcé, l’élève de la famille Terry évitait de laisser planer le moindre doute sur sa supériorité en prenant deux longueurs d’avance déjà décisives. Comme souvent, le favori Firello terminait comme une balle, tout en biaisant sur sa droite, pour ajuster le représentant de Jean-Michel Baudouin. Entre ces trois favoris et les autres se creusait un immense fossé (de 25 mètres !) duquel Fric du Chêne et Cash du Rib sortiront vainqueurs pour intégrer le Quinté. Crack Money, seul cheval à avoir pu aligner une seconde victoire lors de ce début de championnat, prend la tête du classement général et s'affirme comme une valeur en hausse. Rendez-vous dans deux semaines à Toulouse pour la mise en circulation de ses premiers billets jaunes…
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Shamsabad, ce cheval qui ne dit jamais non ![]() Entre Shamsabad et Mickaël Barzalona c’est bien plus qu’une histoire d’amitié. A tel point que ses entraîneurs, Pauline et Didier Prod’homme, n’hésitent jamais à provoquer leur rencontre. C’est ainsi qu’entre le 1er mai et le 18 mai ils ont fait la route ensemble à trois reprises. Dans des Quintés du reste d’où ils sortaient à chaque fois par la grande porte avec un accessit. Et depuis… que l’attente fut longue ! Trois semaines sans se croiser sur un hippodrome. Alors que Mickaël et Shamsabad renouaient ce mardi des liens au Val d’Or, l’hippodrome de leurs récents exploits, enfin devant le public, ils n’ont pas souhaité chercher midi à 13h50. En tête pour aborder le premier tournant, suite à un départ volant, Shamsabad n’a jamais senti sur ses postérieurs dans la ligne droite le souffle d’un quelconque concurrent. Louis (le tuyau du Veinard à 32/1), adroitement accompagné dans son sillage par Mickaëlle Michel, se cramponnait à l’accessit d’honneur que lui contestaient jusqu’au bout le favori Kourking, encore revenu de loin, et Naishan, supplémenté dans ce Prix du Haras de Jardy. Un dernier signe d’affection entre le lauréat et son pilote aux balances tout en promettant de se revoir dans trois semaines. Si Pauline et Didier en décident bien sûr ainsi….
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