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2022 Semaine 09

C'est Thélème qui gagne en crédit
Publié le DIMANCHE 06 MARS 2022


François Nicolle est attaché au Prix Juigné. Après le succès de De Bon Cœur en 2018, Dominique Bressou l’avait pourtant privé du titre l’année suivante. La riposte fut à la taille de la splendeur de l’écurie charentaise. L’Autonomie en 2020, Polirico en 2021 et l’on pressentait Hermès Baie comme un successeur logique au palmarès de ce Groupe III. Logique ? Pas forcément, puisqu’il retrouvait Thélème, son pire ennemi, le seul de sa génération à lui avoir tenu la dragée haute. Pour leur entrée dans le monde adulte, face à des extraterrestres de la trempe de l’adulé Galop Marin, les deux jeunots du peloton entamaient leur parcours de 3600 mètres comme dans une course-école, guidés par le cheval aux quatre Prix d’Automne. Une sorte de respect… qui prendra fin dès l’entrée de la ligne droite pour un duel attendu qui émerveillera les puristes de la discipline. Longtemps au coude à coude, Thélème se servait de sa courte mais fructueuse expérience en plat pour dominer Hermès Baie à la régulière, d’une petite longueur, exploit qu’il n’avait pu accomplir dans son année de 4 ans, Hermès Baie éjectant Bertrand Lestrade suite à sa dérobade dans le Prix Renaud du Vivier. Ces deux hongres risquent de se détester bien longtemps. A notre plus grande joie et à celle de L’Autonomie qui les attendra de pied ferme.     


Prince Quali déjà séduit par Auteuil
Publié le DIMANCHE 06 MARS 2022


Après s’être mis en exergue à Pau cet hiver dans la catégorie des réclamers, Prince Quali découvrait dimanche l’hippodrome d’Auteuil. Pas à n’importe quelle occasion. Dans un handicap Quinté, catégorie où jusqu’alors le pensionnaire de David Cottin n’avait jamais réussi à percer la carapace à un niveau inférieur. Le Prix Souviens-toi en toile de fond, Kévin Nabet s’est très certainement « souvenu » de son succès dans le Béarn au mois de janvier. Ce jour où il l’avait fait de bout en bout. Ses adversaires, eux, ne se doutaient pas un instant que ce nouveau venu dans le temple de l’obstacle était d’emblée capable de faire la loi. Sauf peut-être Pinnacle qui le marquait très vite à la culotte pour prendre en sa compagnie jusqu’à cinquante mètres d’avance sur un peloton que Hirson sortait enfin de sa léthargie au dernier passage en face. Avec Paul Dubourg pour sonner la révolte, on imaginait mal dans le tournant final les deux fuyards remettre un coup de clé. Et pourtant, sans s’être ménagé en tête, Prince Quali repoussait toutes les offensives jusqu’au poteau dont celle de Hirson qui délogeait d’un nez le non moins courageux Pinnacle, de retour après dix mois d’absence, de la deuxième place. Hupeca de Thaix et le gros poids Kolina Has les suivaient sans démériter. Il y a 9 ans, David Cottin avait également enlevé cette épreuve en qualité de jockey avec Temps au Temps entraîné par son père. Un autre temps !


Dream Along s’offre Evariste du Bourg
Publié le VENDREDI 04 MARS 2022


A Cagnes, le Prix Roger-Ledoyen pouvait permettre à Evariste du Bourg d’aligner un huitième bâton consécutif à sa musique. Pour diriger ce concerto azuréen, Steve Stefano était proclamé chef d'orchestre par Sylvain et Jean-Marie Roubaud. Rien de tel que le numéro un de l’écurie dans le Sud-est pour se mettre au diapason. Surtout que l’entente entre les deux associés a souvent causé quelques dégâts. Seulement,  Evariste du Bourg n’a pas rencontré vendredi que des âmes charitables sur son parcours. Contraint à la troisième épaisseur pour refaire son handicap de 25 mètres, chahuté un instant par Fifty Five Bond qui le laissait perché, puis condamné aux extérieurs derrière l’animateur Estero, rien ne se passait vraiment comme on l’espérait à Fuveau. Nicolas Ensch gérait sa pole position et creusait sur une simple demande un écart décisif au début de la ligne droite, mais Estero se déréglait brutalement sous les yeux des juges aux allures. Emeraude de Bais retrouvait son éclat et pensait s’imposer, mais c’était sans compter sur le très froid Dream Along et le chaleureux Pierre Vercruysse qui raflaient la mise en pleine piste. Disqualifié pour allures après enquête, Emeraude de Bais cédait l’accessit d’honneur à Evariste du Bourg, vaincu tout en mettant une fois encore son cœur sur la piste. Ego Turgot créait une énorme surprise en s’adjugeant la troisième place avec Virgile Foucault. Entraîné par Eric Prudhon, Dream Along joue les héros aux balances un an après son dernier titre obtenu sur le tracé du soir dans le Prix des Impatiens. Avec du temps et de la patience on vient à bout de tout. Même d’Evariste !


Geoffrey Ré cultive le bonheur familial
Publié le VENDREDI 04 MARS 2022


Auprès de Christian Scandella et de sa tante Brigitte, Geoffrey Ré a tout appris du métier avant de voler très tôt de ses propres ailes. Lundi dernier à Auteuil, en s’imposant sur Ken Beseder, entraîné à Calas, le jockey a répondu tout en délicatesse au soutien qu’ils lui ont toujours témoigné. Après un bon Meeting de Pau, l’infatigable marseillais a ainsi rapidement affiché ses prétentions sur la Butte Mortemart. Et ce n’est qu’un début !

La fin du Meeting de Pau n’amorce pas pour autant la cloche de la récréation pour les jockeys. Loin de là ! A peine clôturé, l’hiver palois redonne à Auteuil ce côté verdoyant qui lui sied à merveille. Une étape de plus. Une transition qu’il est toujours opportun de transformer pour que les espoirs d’hier ne s’effondrent pas sur l’oxer ou le gros open ditch. Ce tournant, ce changement de cap, Geoffrey Ré l’a bien appréhendé. Titulaire de six succès dans le Béarn, il sonnait immédiatement la charge dès la réunion d’ouverture parisienne en s’y imposant sur Ken Beseder, un poulain entraîné par sa tante Brigitte Ré-Scandella. « Si l’on compare mon nombre de victoires à mon nombre de partants palois, on obtient un bon ratio. J’ai certes remporté deux fois moins d’épreuves que James Reveley ou Clément Lefebvre, mais le bilan est positif. Mon seul regret est d’avoir enlevé les préparatoires à la Grande Course de Haies et au Grand Steeple, respectivement avec Hêtre Rouge et Spanish One, sans pouvoir figurer à l’arrivée le jour J. C’est toujours irritant. Ce sont des aboutissements, des objectifs d’avant meeting qui quelque part laissent un goût d’inachevé. Je repars néanmoins avec une listed et deux Quintés. Si celui de Hêtre Rouge était visé, celui de Bric pour la famille Bertin était pour le moins inattendu. Ça fait d’autant plus plaisir quand vous gagnez pour des gens qui se donnent tous les jours beaucoup de mal avec un petit effectif. Je connais la cruauté de ce métier. J’ai été bercé là-dedans avec mon oncle et ma tante (Christian et Brigitte Ré-Scandella, ndlr). Je sais donc tout des hauts et des bas que peut connaître une écurie à taille humaine. C’est pourquoi la victoire lundi de Ken Beseder m’a empli de bonheur. En plus le cheval réalise quelque chose de sympa. On peut se permettre, entre guillemets, de rêver. Ces bons moments, il faut savoir en profiter et jamais oublier de remercier les personnes qui nous les offrent. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à eux. Depuis mes débuts, ils m’ont toujours été de grands conseils. Avec Christian, on s’appelait après chaque course. Ils sont à la base de tout » insiste Geoffrey Ré, un minot de Marseille parti à l’aurore de son adolescence loin de ses calanques.

J'ai vite compris que ma vie n'était pas à Marseille

« Marseille reste ma ville. Toute ma famille y réside. Je l’ai quittée à l’âge de 13 ans sachant que je n’avais ici aucune possibilité d’évolution. J’ai vite compris que ma vie était ailleurs. Le Sud-est a perdu au fil du temps son programme et ses écuries d’obstacle. Alors tout a démarré chez Jean-Luc Laval, puis chez Jacques Ortet, pour poursuivre chez Yannick Fouin pour qui j’ai monté, alors que je n’étais qu’apprenti, de bons chevaux comme River Choice, Buck’s Bank, Martalette. Il y eut ensuite une longue collaboration avec Guy Cherel, émaillée notamment de trois meetings de Pau,… J’ai effectué aussi quatre mois chez Arnaud Chaillé-Chaillé. J’ai vraiment apprécié le travail à Royan même si je ne suis pas parvenu à trouver ma place. Si je n’avais pas eu cette année-là l’opportunité de retrouver Forthing à Pau, qui rentrait chez David Cottin, je serais peut-être resté dans le Sud-ouest. Dans notre discipline, c’est souvent du côté de Royan que naissent les belles histoires » poursuit-il en prenant soin de n’oublier personne. « Aujourd’hui, j’en apprends encore tous les jours, notamment avec Erwan Grall que j’accompagne depuis ses débuts d’entraîneur. Tous les mardis et mercredis matin, je monte ses pensionnaires à Maisons-Laffitte. Je consacre mes autres matinées aux entraînements Peltier, Mescam et Berra qui se situent dans la Sarthe au plus proche de mon lieu de résidence. Si l’on ne monte pas chaque matin, on ne vous appellera pas l’après-midi. C’est aussi simple que ça. Et j’ai en moi cette envie permanente de gagner des courses.

Hêtre Rouge et Spanish One sur leur lancée cagnoise

Passer le poteau en tête vous enivre d’une sensation qui n'a pas d’équivalent » précise encore Geoffrey qui arbore à 28 ans plusieurs Groupe III et listeds, un Groupe II avec Sangennaro dans le Prix Talhouet-Roy, mais toujours pas ce Groupe I que le protégé de Marcel Rolland promettait pourtant de lui accorder avant de quitter la compétition en raison de gros problèmes de santé. « C’est le meilleur que j’ai sauté dans ma carrière. Il n’a couru que trois fois, mais c’était un pur 4 ans, quatrième du Cambacérès, un vrai bon cheval. Il faut toutes ses qualités ne serait-ce que pour prendre part à un Groupe I, alors pour le gagner c’est… Je me dois d’être régulier pour conserver des montes de qualité. Gagner des courses à Paris c’est déjà pas mal. Après, si le reste doit venir, ça viendra tout seul ».  En attendant le Graal, qui pourrait à l’évidence être un Grall, Hêtre Rouge tentera le 12 mars de surfer sur ses récents bons résultats. « Lors de ses deux Quintés à Auteuil, je suis tombé deux fois à la dernière haie alors que j’aurais fini à coup sûr dans les trois. En un an, le cheval a beaucoup mûri et j’espère que cette fois tout se passera bien. Quant à Spanish One, vainqueur de listed à Pau, on le reverra à Compiègne le 16 mars ». Ken Beseder, lui, a retrouvé la douceur de Calas en promettant au petit neveu de se revoir très bientôt.
 
Fabrice Rougier


Inmarosa clôt un meeting parfait
Publié le JEUDI 03 MARS 2022


Plus de 150 000 € d’allocations récoltées depuis le début du Meeting d’hiver, une imposante régularité, trois succès, dont deux Groupe III, Inmarosa restera l’une des plus belles découvertes de l’épisode 2021/2022 sur l’hippodrome de Vincennes. La demoiselle de Laurent-Claude Abrivard, habillée de la casaque de Jacques Cottel, qui perfore ses adversaires quand elle peut attendre au maximum, a cela dit voyagé à l’ombre de Inexess Bleu dans la montée. Sans consommer de carburant. Vu le prix du litre, on peut comprendre la tactique de Léo Abrivard. Mais le jeune driver a surtout construit sa victoire dans le tournant final quand l’animateur se perdait dans ses allures. Instinctivement, Léo se sortait du piège qui lui était tendu en accélérant sèchement à l’intérieur de If I Tell You pour immédiatement fausser compagnie à ses adversaires. It’s Now or Never s’adjugeait à la lutte le sprint pour la deuxième place aux dépens de Instinct d’Am et de Isla Bonita, Philippe Allaire installant ses deux représentants à cotes spéculatives dans le Quarté. Intègre se classait cinquième sans jamais avoir quitté la corde.


Face Time Champagne
Publié le MERCREDI 02 MARS 2022


Mais où s’arrêtera t’il ? Mercredi, Face Time, l’un des bons élèves dirigés par Matthieu Abrivard, a estampillé sa quatrième victoire à Vincennes en trois mois, ponctuant ainsi son Meeting d’un second Quinté dans le Prix de Sedan. Ferré et en préparation pour cet objectif dans le Prix de Châteaurenard, le fils de Coktail Jet, en gros retard de gains, pouvait attendre sereinement Farrell Seven, même en s’élançant en seconde ligne derrière la voiture. Du reste, les deux favoris ombrageaient, comme les turfistes l’imaginaient, les autres candidatures dès la Plaine. Jean-Michel Bazire progressait en épaisseur, Matthieu Abrivard se jetait dans ses roues et ils se retrouvaient à trois de front pour emprunter la dernière courbe. L’Italienne Ugolinast exprimait rapidement son ras-le-bol, Farrell Seven réagissait, mais trop mollement pour retenir son plus sérieux adversaire. Fawley Buissonay lui subtilisait même l’accessit d’honneur et il s’en fallait d’un rien pour que Vicki Laksmy ne le pousse du podium. Faute de Bourbon, c’est un Face Time « Champagne » qui aura coulé sur la Grande Piste. Honorer Matthieu Abrivard pour l’ensemble de son œuvre hivernale n’est que juste récompense.


Le premier pas sur mars de Shallali
Publié le MARDI 01 MARS 2022


De ce mardi 1er mars, on retiendra surtout le lancement officiel - à retardement - de la course à la cravache d’or. Les victoires de janvier et février consumées, Christophe Soumillon a frappé le premier dans le Prix de l’Allée des Philosophes à Chantilly. Un lot de consolation alors que le jockey belge fort de ses cinquante victoires avait déjà pris dix longueurs d’avance sur Maxime Guyon. Le jeune rentrant Shallali a donc débloqué les compteurs. Celui de son associé, mais aussi le sien alors qu’il se cherchait une victoire depuis ses débuts. Longtemps positionné le long du rail, le pensionnaire aux couleurs de l’Aga Khan entraîné par Francis-Henri Graffard s’est décalé du dos de Toijk avant d’effacer dans un éclat de classe et de fraîcheur Acclam et le tenant du titre Bakoel Koffie tous deux si circonspects qu’ils  ne pouvaient éviter le baroud d’honneur de Toijk qui reprenait un départ après un coup de pompe à mi-ligne droite.  Auteur d’un triplé quatre jours auparavant en terres cantiliennes, Francis-Henri Graffard confirme des statistiques impressionnantes. 15 succès en seulement 40 partants depuis le début de l’année. Toute proportion gardée, personne ne fait mieux !  


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