Diego Velazquez, la peinture du Jacques le Marois ![]() Ils avaient tous le regard tourné vers le champion japonais. Après le succès nippon la veille dans le Prix Guillaume d’Ornano (Grp. II), beaucoup voyaient en Christophe Lemaire, de retour en France pour quelques jours, le jockey de l’exploit pour mener au poteau Ascoli Piceno, titulaire de deux Groupe I au pays du soleil levant. Son challenger, The Lion in Winter, avait quant à lui été battu de peu dans le Prix Jean Prat où il avait pris le pouls avant de se lancer, dimanche, à l’assaut du Prix Jacques Le Marois, la course la plus importante du Meeting de Deauville. Au final, le Japonais a pris un ippon et « The Lion » n’a pas rugi contrairement à son camarade d’entraînement Diego Velzquez, triple lauréat de Groupe II et qui se voyait enfin décoré de la plus belle des médailles par… Christophe Soumillon qui célébrait son quatrième sacre dans cette prestigieuse épreuve sur le mile en ligne droite. A une demie seconde près… car le second couteau d’Aidan O’Brien a bien failli se faire surprendre par l’Anglais Notable Speech qui n’était pas venu pour faire de longs discours. « J’ai rarement vu un cheval finir aussi vite » remarquera aux balances « Soumi » qui apporte un brin de satisfaction à la France, terre d’entraînement qui n’a plus enlevé ce Groupe I depuis 2017. Tiens c’était André Fabre… un nom à la mode à Deauville. Depuis Irlandais et Anglais se taillent la part du lion. Celle de The Lion in Winter, peut-être, mais qu’importe pour Sir O’Brien qui retrouve un trophée qu’il n’avait plus ramené en Irlande depuis 2012 au temps de Excelebration.
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O’Wood un bois dur en été ![]() Dans les Quintés, on a beau posséder un bon cheval, tout se joue souvent au parcours. Dès lors, les numéros dans les boîtes prennent toute leur importance. Eric Libaud en sait quelque chose, lui qui présentait deux partants dans le Prix des Greniers à Sel, le rendez-vous dominical des quintéistes à Deauville. O’Wood avait tiré le n°1 et Raqeebb, le n°16. Devinez qui en sortait vainqueur ? O’Wood bien sûr qui a suivi comme son ombre l’animateur Reconstructed, bien planqué au chaud. Tout schuss le long du rail, l’associé de Léo Roussel a toutefois dû sortir le grand jeu pour de défaire de Etatique qui a fait preuve d’un courage énorme après avoir emmené le wagon de la troisième épaisseur. Le pensionnaire d’Antoine de Watrigant payait quelque peu ses efforts dans les cinquante derniers mètres où il concédait l’accessit d‘honneur à Olympic Goal qui ne tardera plus à mettre la balle au fond. Prince des Villes, profitant d’un boulevard le long de la lice, et Thunderspeed, un doyen respectable, suivaient. O’Wood enrichit son palmarès d’un deuxième Quinté et d’une troisième victoire, toutes obtenues en plein cœur de l’été. Ce bois-là devient plus dur sous la chaleur.
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Un second Quinté pour Forchester ![]() Revenu à une valeur de 37, 5 où il s’était depuis le printemps illustré à plusieurs reprises dans la catégorie des gros handicaps, excepté le 3 août dernier sur une Psf trop profonde pour ses aptitudes, Forchester a renoué avec le succès, samedi, dans le Grand handicap des sprinters sur l’hippodrome de Deauville. Dans une épreuve où trois pelotons s’étaient formés sur toute la largeur de la piste, c’est le wagon de l’extérieur emmené par un Ciao Pa’ toujours vite sur jambes qui a rapidement mené avant de demander à souffler à cinq cents du mètres du but. Aucun des chevaux placés à l’extérieur dans les stalles n’intégrera du reste l’arrivée si ce n’est Forza Capitano, cinquième. La position centrale allait par contre faire des ravages avec Forchester, en chute de cote, qui dominait Tertius, Baileys Bachelor, très bon finisseur, et Ozan. Forchester n’avait plus gagné depuis son succès de Quinté lors du Meeting d’hiver 2024 sur la Riviera. Les bords de mer subliment à priori à l’élève d’Edouard Monfort qui réussit tout aussi bien dans les sprints que sur le mile.
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L’été parfait de Himberland ![]() Himberland aura quoi qu’il arrive réalisé un été parfait en distillant deux Quintés à son entraîneure Aurélie Germain. Après Les Sables d’Olonne, le fils de Meaulnes du Corta s’est imposé mercredi sans sourciller dans le Prix du Pont de l’Alma à Enghien, une piste où il avait été extrêmement malheureux, victime d’un accrochage dans la ligne droite, lors du Quinté du 30 juillet. Alors, pour éviter tout problème de trafic, Yoann Lebourgeois a fait le forcing dans la ligne d’en face pour déposer l’animateur Instructor puis a vécu sur sa confortable jusqu’au poteau. Favori, Iris des Roseaux a une nouvelle fois dû s’incliner face à ce bourreau qui l’avait déjà devancé un mois plus tôt en Vendée. Le partenaire de Théo Duvaldestin a néanmoins serré les dents pour remporter le sprint du peloton, l’outsider Hors Bord et Ipalio bouclant à belle allure les 2175 mètres devant Hautbrion Colmi. Les retrouvailles entre Himberland et Yoann Lebourgeois ont parfaitement été célébrées eux qui demeurent invaincus en deux associations. Leur dernière sortie commune avait pour cadre l’hippodrome d’Angers en avril 2023. On peut rester de grands amis sans se voir tous les jours. Preuve en a été apportée à Soisy.
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Thinthread… et encore André Fabre ![]() Qui ne touche pas ne joue pas André Fabre ! Voilà le slogan deauvillais en plein cœur du mois d’août. Les jours se suivent et se ressemblent pour l’entraîneur cantilien qui a remporté un nouveau Quinté mardi dans le Prix des Chênettes, un handicap pour les 3 ans. Les turfistes lui accordent toujours une énorme confiance et il était presque logique de retrouver le top weight Wanderlust favori. Mais c’est l’autre poulain de l’écurie, un certain Thinthread, qui a dominé les débats en canalisant jusqu’au bout les velléités de Seona, locataire des balances dans cette catégorie. Personne n’a pu revenir de derrière, pas même Good Speed et Azorian qui, derrière le jumelé, ont longuement bataillé pour s’emparer du dernier accessit. Wanderlust devait quant à lui se satisfaire de la cinquième place qu’il partageait avec Mino Galeste. Malheureux à trois cents mètres du but, Dschingis Galilei finissait tout près. Celui qui voudra rivaliser avec les protégés d’André Fabre n’est à priori pas né. L’entraîneur en activité le plus capé capitalise déjà quinze victoires depuis l’ouverture du Meeting.
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